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| 06 — INTRIGUE 3 : piotr, sephora & nicholas. | |
| Hogwarts Chronicles
PNJ ⚡ the puppet master Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 26/12/2010 ⚡ Missives : 1844 ⚡ Fizwizbiz : 3613 ⚡ Âge du personnage : plus vieux que le monde. ⚡ Nature du sang : rouge. | | Piotr, Sephora & Nicholas. C'est les vacances de Noël. La neige tombe depuis quelques jours déjà, malgré le climat angoissant qui plane sur l'Angleterre, les familles Londoniennes ont envie de faire la fête, de se réunir, de se faire plaisir. C'est dans cette optique que les trois quarts des élèves de Poudlard sont rentrés chez eux pour les vacances, pour profiter des fêtes de fin d'année en famille. Piotr Newgate et Sephora Crow n'ont malheureusement pas la famille la plus équilibrée qui soit, entre les parents absents ou décédés, les frères et sœurs occupés par leur travail... Mais s'il y a bien un membre de leur famille qui a toujours été là pour eux et qui a grand besoin d'une présence jeune et joyeuse chez lui, c'est Nicholas Nightingale. Cet espèce d'oncle à qui ils tiennent beaucoup, parce qu'il a toujours été là pour eux, quand ça n'allait pas. Piotr ou Sephora, vous pouvez donc poster à la suite pour commencer ce topic avec pour but de rendre visite à Nicholas pour les vacances de Noël. ———————— ͼҨͽ ———————— Vous avez l'habitude maintenant (sauf si vous êtes tout nouveau ♥) pour les intrigues, on vous autorise à écrire des rps de 500 mots minimum et 1000 grand maximum afin que ça tourne vite, que ça vous prenne pas un temps fou et que ça devienne une grosse contrainte. Pour cette intrigue, le système des points se retrouve également légèrement modifié : — vous postez en moins de 2h, vos points sont multipliés par 12. — vous postez en moins de 12h, vos points sont multipliés par 6. — vous potez en moins de 24h, vos points sont multipliés par 2.
Dernière édition par Hogwarts Chronicles le Jeu 2 Jan - 12:07, édité 2 fois |
| | | | | “ cause we are family. Les relations, dans la famille Newgate, n'étaient pas les plus calmes, et c'était de notoriété publique. Pourtant, ce n'était pas faute d'essayer (enfin, pour certains des membres de la famille). Sephora avait toujours réussi à garder des liens assez cordiaux avec ceux qui partageaient son sang. Elle était peut-être d'ailleurs la membre de la famille qui avait le plus de relations positives avec les autres. Elle gardait une relation spéciale et proche avec son père, mais également avec son grand-frère Kelyan. Elle avait également la chance de bien s'entendre avec la majorité de ses cousins, Piotr en tête de ligne. Celle avec laquelle elle avait le moins d'atomes crochus était sans doutes Jules, mais peu importait, elle n'avaient pas à se fréquenter de toute manière. Sephora passait ses Noëls avec son père Johnathan depuis toujours. Jamais elle n'avait quitté son père d'une semelle pendant les fêtes, certaine que c'était le moment parfait pour rattraper un peu de l'absence qui régnait dans l'année, quand elle était à Poudlard. Mais depuis l'année dernière, son père n'était plus réellement absent, étant donné qu'il était le directeur de son école, mais aussi qu'il vivait dans le même château qu'elle. La jeune Poufsouffle s'apprêtait donc à passer les fêtes à Poudlard en compagnie de son père, de Piotr, et peut-être même d'Artémis. C'était une perspective qu'elle aimait assez, puisqu'elle n'aurait pas vraiment supporté de rester enfermée dans le manoir des Crow avec son père pour seule compagnie. Les élèves avaient fait leurs bagages depuis quelques jours, et repartaient au fur et à mesure dans leurs familles, tandis que la belle brune se réjouissait d'avoir un dortoir à elle toute seule. Enfin, se réjouissait, quand elle était de bonne humeur. Mais quand les cauchemars la prenaient et que les visions lui noircissaient l'esprit, elle changeait d'avis. La peur d'être seule, des black-out qui la prenaient par moment.. Tout s'amplifiaient à mesure que les semaines passaient, mais la jeune femme essayait de faire comme si de rien n'était, certaine que c'était à elle de gérer ça, et que si elle se débrouillait bien, ces terreurs et symptômes disparaîtraient d'eux-même quand elle irait mieux. Rester à Poudlard, oui, mais s'y enfermer, certainement pas, avait décrété la jeune femme lorsque son père lui avait annoncé les plans pour les fêtes de fin d'année. C'est la raison pour laquelle, quand Johnathan lui avait demandé de retourner sur Londres pour faire quelques visites, elle avait presque sauté dans son manteau. Piotr s'était retrouvé embarqué dans ce tourbillon, presque embarqué par le col. La poufsouffle n'avait même pas imaginé voyager dans leur famille sans lui. Dans un monde parfait et plein de gentillesse, les deux cousins auraient certainement fait le tour de toutes les maisons Newgate de la contrée. Mais d'un commun accord, ils avaient décidé que peu de membres de la famille méritaient qu'on passe les voir, et de toutes ces personnes, une méritait plus que les autres. « Dépêche-tooooooooi ! » cria presque Sephora à son cousin, alors qu'il traînait le pied jusqu'à la maison de Nicholas. Ce n'était pas un manque d'enthousiasme, à ça non, mais le malheureux s'était fait traîner dans le marché de Noël par sa cousine pendant des heures. Elle le vit soupirer, et ils montèrent les marches ensemble, puis, sautillant presque sur place, la jeune Poufsouffle poussa la sonnette, espérant que le cousin de sa mère serait là. C'était plutôt étrange.. Nicholas n'était même pas son oncle au sens propre, et pourtant, elle se sentait plus proche de lui que de n'importe lequel de ses oncles réels. Nicholas n'était qu'un cousin d'Elizabeth, sa mère morte quelques années plus tôt, mais c'était comme s'il était le seul membre de la famille rééllement intéressant. Et surtout, le seul qui leur donnait une considération certaine. En attendant que son oncle ouvre la porte, Sephora envoya un énorme sourire heureux à Piotr et frotta ses mains l'une contre l'autre, luttant contre le froid de l'hiver qui s'était depuis longtemps installé. 659 mots +30pts aux poufsouffle |
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intrigue trois • bloody christmas Piotr aimait bien Nicholas.Pas de la même manière que son père, personne ne pourrait détrôner Edward – non pas qu'il fut un père exemplaire, bien au contraire. Trop souvent absent, aveugle face aux violences que subissait le benjamin de la famille, ils s'aimaient quand même, à déséquilibre amour n'est point égal. Piotr idolâtrait son paternel. Nicholas était plutôt l'oncle attachant, celui qui vous couvrait d'attentions, de cadeaux, peut-être parce que lui-même avait perdu son propre fils. Les raisons importaient guère : le jeune gryffondor aimait la compagnie de Nicholas. Pas assez pour, de son propre chef, décider d'aller passer le réveillon à ses côtés. Cependant, Sephora avait des arguments plutôt convaincants. Il était impossible de lui refuser quelque chose, quand elle faisait ses yeux de biche, son sourire un peu triste, et Piotr avait succombé ; tant pis pour le réveillon à Poudlard, ils y seraient pour le lendemain matin et l'ouverture des cadeaux, probablement !
« Dépêche-tooooooooi ! » elle maugréa, Piotr traînant le pas derrière elle dans les rues gelées de Londres. Les deux cousins venaient de passer plusieurs heures, allant de boutiques en boutiques pour satisfaire les caprices de damoiselle Crow, chose à laquelle Piotr n'avait pu dire non, trop heureux de la joie exacerbée de sa princesse. Elle semblait vraiment motivée par ce dîner, par ces retrouvailles, et n'arrêtait pas de parler – depuis qu'elle avait retrouvé la parole, elle était un continuel moulin à parole. Ceci dit, Piotr ne s'en plaignait pas, il avait été fait pour écouter les autres plutôt que pour exprimer ses propres sentiments et parler de lui. Il soupira, sourit et accéléra le pas, emmitouflé dans un manteau deux fois trop grand pour lui. La jeune fille sonna à la porte, trépignant d'impatience. Derrière elle, Piotr se tenait à quelques pas de retrait, tout aussi enthousiaste bien que moins expressif. Sephora affichait un grand sourire, tandis que Piotr grelottait doucettement sur le palier. Nicholas ouvrit la porte, lui aussi avait le visage barré d'un sourire plus grand que d'habitude. Les deux adolescents entrèrent avec précipitation, amenant avec eux un peu de neige à l'intérieur, sur les tapis du manoir Nightingale. « Tonton ! » s'exclama Piotr avant de serrer son oncle dans ses bras. Il ressentait le besoin d'un câlin, et à défaut de son père dans les parages, Nicholas convenait tout aussi bien. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas vus ? Était-ce depuis l'enterrement de sa mère, présumée décédée, quelques mois plus tôt ? Ou bien un précédent repas de famille dont Piotr n'avait pas le souvenir ? Quoiqu'il en soit, ce temps semblait éternité, et il s'agissait ce soir de rattraper les moments perdus avec un bon repas. Retirant son manteau, son bonnet et ses gants, Piotr ne lâchait pas le sourire qui semblait leitmotiv à cette soirée de famille. Il se glissa dans le salon, sans attendre son oncle ni Sephora, pour se caler près d'un feu fraîchement allumé. Dans la chaleur cosy d'un fauteuil abrité par les ombres des flammes, il se frotta les mains une nouvelle fois, tout en humant le futur repas qu'ils allaient déguster. « Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » cria-t-il depuis le salon en direction de son oncle. Il était affamé, mais après tout, Piotr avait tout le temps faim. C'était l'une des caractéristiques particulières du jeune homme, qui pourtant portait encore la peau sur les os. Les sévisses subies par sa mère ne l'avaient pas épargné, et bien que sa disparition remontent à plusieurs mois, il n'avait toujours pas retrouvé un poids normal pour un garçon de son âge. Peut-être n'y arriverait-il jamais.
604 mots sous moins de 24 heures +60 pts à gryffondor |
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when everything means nothing Noël, période autrefois synonyme de fêtes et de rires, ce n’était désormais plus qu’un nouveau prétexte pour déprimer. Depuis la mort d’Aaron, ces célébrations n’avaient plus vraiment de saveur pour Nicholas. Il avait bien essayé pourtant mais l’année dernière, il avait fini par fêter ça tout seul avec son chien. C’était un peu pathétique, il fallait bien l’admettre, mais à ce moment là Nick n’avait pas eu la tête à ça. Cette année, c’était différent. Il avait d’abord prévu de ne rien faire, mais il avait reçu une lettre de Sephora le prévenant que Piotr et elle passeraient sûrement pour fêter Noël avec lui. Il avait d’abord voulu refuser, son existence ressemblant plus à celle d’un ermite ces derniers temps, mais il avait fini par succomber, incapable de dire non aux deux adolescents. D’une nullité incroyable lorsqu’il s’agissait de préparer autre chose qu’un plat de pâtes et des steaks, Nicholas avait donc fait appel à son elfe de maison pour préparer le dîner. La petite créature aux grands yeux globuleux avait semblé ravie d’une telle nouvelle et s’était éclipsée pour préparer le dîner en évitant de justesse un Reagan tout excité à l’idée de jouer avec elle. La pauvre était contrainte d’éviter le jeune chien le plus possible si elle ne voulait lui servir de défouloir. Nick avait eu beau essayer de lui faire comprendre que Dixie n’était pas un truc que l’on pouvait bousculer et mâchonner, le berger allemand ne semblait pas vouloir comprendre. Confortablement installé dans un de ses larges fauteuils, Nicholas observait les flammes qui dansaient dans l’âtre de la cheminée. A ses pieds, Reagan s’était enfin couché et dormait paisiblement, il avait abandonné l’idée d’aller embêter l’elfe de maison qui pouvait travailler tranquillement en cuisine. Ainsi donc, Nicholas attendait ses invités en rêvassant. Il fallait le dire, depuis son accident le jeune homme n’avait plus grand-chose à faire à part bouquiner et il en avait un peu sa claque. L’ancien attrapeur professionnel était un sportif, il aimait bouger, être sur le terrain, l’inaction ce n’était pas fait pour lui. Malheureusement, sa jambe le contraignait à rester assis, marcher un peu, se remettre assis. Les médicomages lui avaient assuré qu’il récupérerait ses fonctions motrices lentement mais que ça finirait par revenir. Nick avait l’impression qu’il serait condamné à boiter toute sa vie et très honnêtement, ça le rendait dingue.
Lorsqu’une sonnerie stridente résonna dans tout le manoir Nightingale, faisant sursauter Nicholas, il se rendit compte qu’il s’était assoupi, sûrement à cause de la chaleur du feu et des anti-douleurs qu’il prenait. Reagan se redressa immédiatement et sa queue touffue fouettant l’air, se précipita vers la porte d’entrée. S’extirpant de son fauteuil, Nicholas grimaça lorsque sa jambe toucha le sol et saisit la canne dont il se servait encore pour s’aider à marcher. Il avait l’impression d’être un vieillard avec ça, mais sans cet appuis il ne parvenait pas à faire trois pas alors quitte à choisir… Allant aussi vite qu’il le pouvait, l’ancien attrapeur arriva enfin devant la lourde porte d’entrée qu’il ouvrit pour se retrouver face aux visages souriants des deux adolescents qu’il chérissait le plus à l’heure actuelle. Les pauvres semblaient frigorifiés et Nicholas s’écarta bien vite pour les laisser passer. « Entrez, vous allez attraper la mort ! » fit-il avant que Piotr ne se jette sur lui pour le serrer dans ses bras. L’adulte perdit un peu l’équilibre à cause de sa jambe fragile, mais il tint bon et referma ses bras autour du garçon pour le serrer contre lui avec un sourire. Au même moment, Reagan alla faire la fête à Sephora en quémandant des caresses à grands renforts d’aboiements joyeux. Piotr ne resta pas en place plus longtemps et alla immédiatement se réchauffer près du feu. Le berger allemand le suivit, impatient d’avoir des caresses du gryffondor tandis que Nicholas déposait un baiser sur le front de la brune pour la saluer. Il lui fit signe de rejoindre son cousin et à son rythme, se dirigea également vers le salon. « Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » Nicholas ricana légèrement. Décidément, ce jeune avait tout le temps faim. C’était compréhensible, à son âge, surtout qu’il pouvait se le permettre, maigre comme il était. « Aucune idée, admit-il. Mais Dixie connaît vos goûts, je suis sûr que ce sera parfait. » L’elfe ne l’avait jamais déçu et ses repas étaient toujours succulents, il lui faisait totalement confiance. S’installant aux côtés des deux jeunes gens, Nicholas grimaça légèrement lorsqu’il dut plier le genou et poursuit : « Alors, comment ça se passe, cette année ? » demanda-t-il avec un sourire. Il parlait de Poudlard, bien sûr, cet endroit qui l’avait accueilli durant sept ans et où il avait passé ses plus belles années.
793 mots en moins de 24h ; +60pts aux gentils |
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PNJ ⚡ the puppet master Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 26/12/2010 ⚡ Missives : 1844 ⚡ Fizwizbiz : 3613 ⚡ Âge du personnage : plus vieux que le monde. ⚡ Nature du sang : rouge. | | greetings from the past. Un feu brule dans l'âtre de la cheminée, la porte et les fenêtres sont bien fermées et pourtant, un courant d'air s'engouffre dans le salon en poussant un mugissement effrayant. Tout le monde sursaute, s'inquiète, mais ce n'est rien, un simple coup de vent, Dixie a sûrement oublié une fenêtre à l'étage. Mais le froid s'installe peu à peu et avec lui, des bruits de pieds nus courant sur la pierre se font entendre. Un rire éclate et tous se regardent, c'est étrange, personne ne rigole. Et c'est alors qu'il apparaît, semblable aux souvenirs tristes de Nicholas. Il n'est pas le seul à se souvenir de lui, Sephora et Piotr le connaissent également. Aaron s'immobilise face à la silhouette de son père et avec un sourire qui ne s'accorde absolument pas à ses yeux tristes, l'enfant murmure : « Je suis là, Papa. » sa voix est la même, ses joues sont roses et rebondies et pourtant, il est froid comme la Mort. ———————— ͼҨͽ ———————— Désolée mes agneaux, vous n'aurez finalement pas droit à un agréable repas en famille. Il semblerait que le passé ait décidé de s'inviter à table. |
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intrigue trois • bloody christmas Reagan rejoignit Piotr dans le salon, jappant d'excitation à l'idée que la maison s'anime un peu. Le jeune homme caressa le chien, assis sur un fauteuil au coin du feu. Dire que ce manoir avait été autrefois plein de vie. Désormais, il y régnait un silence inquiétant, et Piotr se demanda comment Nicholas pouvait supporter d'y vivre quasiment seul – avec pour seule compagnie un elfe de maison et son chien. Il aurait pu déménager, à la mort d'Aaron, mais il avait sûrement trop de difficulté à lâcher le lieu où son fils avait vécu. Ce soir, il fallait recolorer les murs, les sols et l'air, oublier les douleurs passées et profiter de la famille qu'ils s'étaient construits. « Aucune idée, mais Dixie connaît vos goûts, je suis sûr que ce sera parfait. » répond Nicholas. Piotr salive d'avance, il sait combien Dixie cuisine bien, et pour un repas de noël, l'elfe aura sûrement mis le paquet. Sephora arrive dans le salon et s'installe, elle aussi, sur un des fauteuils les plus proches de la cheminée. Nicholas met plus de temps, il boîte encore et s'appuie sur une canne, chose qu'il semble abhorrer. Comprenant que Piotr lui a pris son siège attitré, le gryffondor se lève et change de place, s'éloignant un peu du feu, sans pour autant manquer de la chaleur des flammes léchant les buches à demi-carbonisées.
Puis il fait froid. D'abord, c'était comme un simple courant d'air, un petit frisson passager qui hérissent les poils sans pour autant vous glacer le sang ; mais le froid s'installe petit à petit, et le feu continue de brûler, seulement il ne chauffe plus rien. Piotr tremble un peu. Il resserre ses bras autour de lui, jette un coup d'oeil à Sephora et Nicholas pour savoir s'il est le seul à ressentir le brusque changement de température. Il semble que non. « Il y a un problème de chauffage ou bien .. ? » il ne finit pas sa phrase. Des éclats de rire fusent dans le manoir, le bruit des talons qui claquent sur la pierre glacée. Son oncle et sa cousine les entendent aussi. Nicholas est raide, ses lèvres sont serrées. Piotr est plus curieux qu'autre chose ; il ne comprend pas ce qu'il se passe, mais quelque chose au fond de lui, lui hurle que ça a tout à voir avec ses propres capacités à voir la mort avant qu'elle ne frappe. Il a un nouveau frisson, les rires se rapprochent. Il regarde à l'encadrement de la porte principale donnant sur le salon. Un petit garçon s'y tient, pieds nus, le teint porcelaine et les yeux vides, il sourit à s'en fendre la mâchoire. Quelque chose sonne faux, quelque chose fait peur : sûrement le fait que ce petit garçon est mort. Aaron. Piotr est définitivement largué. Il regarde Sephora. Elle ne semble pas mieux comprendre la situation, au contraire. Le jeune homme a peur qu'elle pète un plomb, qu'elle relâche toute la pression accumulée et qu'elle se mette à hurler, ou pire, qu'elle retourne dans le mutisme qu'il lui a connu. Il regarde Nicholas, mais détourne vite les yeux. C'est insupportable, de voir son oncle ainsi, sur la corde raide entre la totale dépression ou la rationalité la plus profonde. Il semble à la fois heureux et détruit. Alors Piotr se concentre sur Aaron. Il ne connaissait pas beaucoup le petit garçon, mais ils s'étaient vus plusieurs fois, à l'occasion de réunions de famille, et il aimait bien jouer avec lui. Ils avait passé de bons moments ensemble – et la mort du petit l'avait vraiment peiné. « Je suis là, Papa. » dit-il. Sa voix est la même, les mêmes accents, la même bonne humeur ; on dirait presque qu'il n'est jamais parti. C'est sans doute ça, le plus inquiétant.
635 mots sous moins de 2 heures +360pts à gryffondor |
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when everything means nothing Nicholas adressa un sourire reconnaissant à Piotr lorsque l’adolescent lui laissa sa place sur le fauteuil. Pas qu’il n’avait pas le droit de s’y installer, bien au contraire, mais c’était plus facile pour lui de se relever de son fauteuil que du canapé si confortable qu’on avait l’impression de s’y enfoncer. Souhaitant savoir comment s’en sortaient les deux élèves, il leur demanda si ça allait à Poudlard mais ils n’eurent pas vraiment l’occasion de répondre puisqu’un froid soudain et saisissant s’installa dans le salon. L’adulte fronça les sourcils et frissonna, se demandant s’il avait laissé une fenêtre ouverte. Il en doutait beaucoup, l’hiver était installé depuis plusieurs semaines déjà et il faisait si froid dehors que le Manoir était correctement isolé et chauffé dans les pièces où Nicholas vivait, soit sa chambre, la salle de bain, la cuisine et normalement, le salon. « Il y a un problème de chauffage ou bien .. ? » demanda Piotr, confirmant à Nick qu’il ne s’agissait pas que d’une impression, le froid était bien là. L’adulte voulut répondre, ou tout du moins appeler son elfe de maison pour voir si elle en savait plus, mais c’est alors qu’un rire résonna dans la vaste pièce. Nicholas fronça un peu plus les sourcils et un mauvais pressentiment s’empara de lui. Il avait déjà éprouvé cela plusieurs fois, sa mère étant elle-même une Newgate, le jeune homme avait hérité de la malédiction qui pesait sur cette famille. Il n’en savait pas grand-chose, seulement ce dont Harvey et lui avaient pu discuter. La Mort semblait peser partout dans la pièce et c’était une sensation plus que désagréable. Des bruits de courses suivirent le rire d’enfant qu’il venait d’entendre et Nicholas se tourna vers la porte derrière lui, pour croiser le regard vide d’Aaron. Son fils.
Le cœur de l’adulte manqua un battement et si le froid avait laissé un peu de couleurs sur son visage, elles disparurent immédiatement. Ce n’était pas possible. Cela faisait presque deux ans qu’on lui avait apporté le cadavre d’Aaron et qu’il était resté prostré au sol en le serrant contre lui. Cela faisait presque deux ans qu’il avait mis sa propre chair en terre et qu’il avait dit adieu à son enfant, le fils pour qui il avait tout sacrifié. Et depuis, il ne l’avait plus revu, preuve qu’Aaron, pour un petit garçon, avait eu la maturité suffisante pour accepter de passer de l’autre côté et de ne pas revenir sous forme de spectre, comme les nombreux fantômes qui hantaient Poudlard. Ca l’avait certes énormément attristé, puisqu’il avait compris qu’il n’aurait jamais la chance de revoir son fils mais d’un autre côté, il avait été heureux de savoir qu’Aaron n’hanterait pas éternellement le Manoir, errant sur terre sans aucun but. Alors pourquoi se trouvait-il en face de lui ? Car c’était bien son fils, là, sous ses yeux. « Je suis là, Papa. » La gorge de Nicholas se noua et prenant appui sur sa canne, il se releva sur des jambes trop tremblantes. Il était un peu pâle et quelque chose clochait dans son regard mais c’était lui. Ses cheveux, son visage si semblable à celui de son père, sa voix. Il avait grandi, cependant. Lorsqu’on lui avait apporté le corps d’Aaron, Nick n’avait pas pu s’en rendre bien compte, mais maintenant qu’il l’avait en face de lui, il lui semblait que son fils avait pris quelques centimètres depuis qu’il l’avait laissé au Poudlard Express. De sa démarche raide d’éclopé, Nicholas contourna son fauteuil et s’avança jusqu’à son fils qui ne cessait de le regarder avec un grand sourire. « Ce n’est pas possible, » murmura-t-il dans un souffle avant de s’arrêter enfin à quelques centimètres d’Aaron. Il voulait le serrer contre lui, lui dire combien il l’aimait et combien il était désolé, mais le froid s’était fait de plus en plus présent au fur et à mesure qu’il s’était rapproché et l’instinct de l’ancien attrapeur lui criait de se méfier de ce qui se tenait en face de lui. Les larmes aux yeux et les épaules tremblante, Nicholas murmura de nouveau : « Tu ne peux pas être là. » Et il s’en voulait de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour que ce soit le cas. Il s’en voulait d’être incapable d’en faire plus.
717 mots ; +30pts aux gentils |
| | | | | “ cause we are family. Nicholas ouvrit la porte et Sephora peina à retenir un petit cri hystérique. Elle était tellement heureuse de le revoir que ce moment lui paraissait irréel. Il les invita chaleureusement à enter et la jeune femme se rendit vite compte qu'elle se sentait vraiment chez elle, ici aussi. Peut-être parce que les souvenirs qu'ils avaient construits à cet endroit faisaient parti des plus beaux. Piotr fut plus rapide qu'elle et fut donc le premier à sauter dans les bras de leur presque-oncle. Reagan, le berger allemand de ce dernier, s'avança vers Sephora dans la précipitation la plus folle et elle s'agenouilla pour le caresser derrière les oreilles en guise de bonjour. Une fois que Piotr s'arracha à Nicholas et fonça près de la cheminée, abandonnant son manteau au passage, la jeune poufsouffle put enfin lui dire bonjour. Elle serra le cousin de sa mère dans ses bras tandis qu'il déposait un baiser sur son front. Ils se dirigèrent ensemble vers le salon, le sourire aux lèvres, et Sephora se débarrassa de son manteau. Piotr, qui n'en manquait pas une, demanda ce qu'il y avait à manger, ce qui ne manqua pas de faire lever les yeux au ciel à sa cousine. Nicholas répondit alors qu'il allait s'asseoir, et la jeune femme fit de même, prenant place près du feu. Ses mains rougies par le froid lui faisaient presque mal en réchauffant, et elle se promit d'aller au chemin de traverse pour acheter de la potion réparatrice et hydratante. « Alors, comment ça se passe, cette année ? » fit finalement le plus âgé d'entre eux, après s'être assis avec la plus grande difficulté. Sa canne lui donnait presque un charme en plus. Genre blessé de guerre, pensa la poufsouffle. Mais la situation changea du tout au tout quand un malaise emplit sa poitrine. Un de ces malaises qui présageaient ses symptômes. Elle comprit qu'il allait falloir qu'elle prétexte une envie d'aller au toilette pour se calmer, Nicholas et Piotr ne pouvaient pas être au courant du mal qui la rongeait. Ils prendraient peur, sans aucun doute, l'enverraient à Sainte Mangouste, pensant qu'elle était dans le même état que sa mère. Il était hors de question que la jeune femme les laisse faire cela. Mais elle n'eut le temps de rien faire, puisqu'un courant d'air froid les fit tous les trois sursauter. Sephora décida de se détendre lorsqu'un bruit la terrifia. Au milieu du mugissement du vent, il y avait des bruits de pas. Comme ceux d'un enfant qui gambade en jouant. Elle plaqua ses mains contre ses temps, tentant tant bien que mal d'oublier les symptômes récurrents qui lui rendaient la vie impossible, avant de comprendre que cette fois, elle n'était pas la seule à avoir entendu. Piotr et Nicholas étaient aussi tendus qu'elle. Un rire éclata dans la pièce, et Sephora comprit tout de suite qu'il ne s'agissait pas d'une blague, étant donné que ce sentiment lui était familier. Pourtant, elle aurait tellement aimé qu'il s'agisse d'un canular. La chose étrange, cette fois-ci, était que les deux hommes avaient eux aussi ressenti ce qu'elle avait ressenti. Avaient-ils les même problèmes qu'elle sans en parler ? Sephora tourna légèrement la tête, et vit immédiatement la silhouette se dessiner, comme toutes celles qui s'étaient déjà matérialisées devant elle. Aaron. Le fils de Nicholas, leur petit Aaron. La poitrine de la jeune femme se tendit et devint soudain douloureuse. Comme d'habitude. Elle tenta de se répéter que ce n'était que le fruit de son imagination, mais cette tactique ne faisait jamais ses preuves. Tous trois restaient là, la tête tournée vers la petite silhouette du petit garçon pourtant mort, qui finit par murmurer quelque chose à son père. Sephora eut un frisson. Tout cela aurait pu arriver à n'importe quel moment, et il fallait que ça arrive alors qu'elle arrivait enfin à se détendre et à penser que peut-être, elle passait une bonne soirée. Tous voyaient Aaron, et cette situation ne manquait pas de poser question à la Crow qui ne comprenait pas comment les choses pouvaient être ainsi. Presque paralysée, droite sur le canapé, Sephora ne fut pas capable de bouger. Mais Nick, lui, ne se fit pas prier, il accoura devant son fils, boîtant sur sa canne. « Ce n’est pas possible, » murmura-t-il alors que Sephora préféra détourner le regard. Peut-être que tout cela se passait uniquement dans sa tête, et qu'elle avait l'air bizarre devant Piotr et Nicholas. Mais non, les relents de réalité la surprenaient, et elle du se faire à l'idée que ce qui était en train de se passer était réel, aussi fou cela soit-il. Ce n'était pas comme si elle n'avait pas l'habitude des situations folles, ces derniers temps. « Tu ne peux pas être là. » continua Nick, presque hagard devant Aaron, qui ne lâchait pas le sourire qu'il offrait à l'assemblée dans laquelle il avait débarqué. C'était étrange, mais ce fantôme-là ne ressemblait pas aux autres. D'habitude, Sephora arrivait à ressentir leurs sentiments contradictoires, leur vulnérabilité. Ce fantôme-là n'était pas vulnérable. Il était possible que ce soit pour la simple et bonne raison qu'il était un enfant et que les enfants n'ont pas forcément peur de quelque chose. Mais quelque chose de malsain et surtout d'adulte émanait de la silhouette qui à chaque seconde, paraissait moins familière à Sephora. Ce fantôme était différent, peut-être parce qu'il n'était pas réel. Elle se leva, droite, et osa : « Tu devrais t'éloigner, Nick. » Il allait sûrement la trouver étrange, bizarre, et sans coeur. Mais quelque chose disait à la Crow qu'il n'était pas bon que son oncle s'approche trop du spectre. « Ce n'est pas Aaron, ce n'est pas Aaron » ajouta-t-elle. Certes, ce n'était peut-être pas la meilleure des solutions. Elle prenait le risque d'offenser l'esprit, et dans ce cas, elle n'était pas sortie de l'auberge mais.. Elle devait prévenir Nicholas, elle devait le prévenir. 980 mots ; + 30 points à Poufsouffle. |
| | | | | greetings from the past. Les trois personnes en face de Mort l'attirent plus que n'importe qui d'autre. Leur sang est lié à l'artefact qui la retient prisonnière, ils sont les descendants de ceux qui l'empêchent d'être libre. Ce constat l'énerve, lui donne envie d'être plus puissante que jamais pour enfin les écraser. Alors Mort rassemble ses forces et la jeune silhouette de la mère de Nicholas apparaît derrière celle de son fils. Sephora est habituée, elle n'est pas dupe car parmi tous les Newgate, c'est elle la plus sensible, elle qui voit le plus de morts depuis qu'elle est enfant. Piotr fait de son mieux pour ne pas se laisser abuser. Nicholas a l'habitude, lui aussi. Il est fort et sait que ce n'est pas normal mais c'est alors que des griffes glacées s'enfoncent dans ses épaules, lui tirant un grognement rauque. Et l'homme croise le regard de celui qui se dit être son fils et déjà, sa conscience s'efface. Dans une lanque qu'aucun être vivant ne peut comprendre, Aaron murmure à son père qu'il doit lui faire confiance. Les visages rassurants de ses parents s'y mettent à leur tour et d'épaisses larmes coulent le long des joues de l'ancien attrapeur. Paniqués, Sephora et Piotr s'avancent pour secouer leur oncle, mais c'est une véritable onde de choc qui les envoie voler à l'autre bout de la pièce. Les paroles de la Mort deviennent un chant insupportable pour les êtres humains et les deux adolescents déjà sonnés, se plaquent les mains sur les oreilles en sanglotant sans même savoir pourquoi, sinon que ce chant est si triste qu'il en est insoutenable. Nicholas veut résister, il puise dans ses dernières forces pour se relever, mais la Mort demeure plus forte que lui, même enchaînée. Son sang est lié à elle, et elle possède ainsi une emprise incroyablement puissante sur lui. La conscience de l'homme s'efface et par ses lèvres entrouvertes, le vent glacial qui l'entoure s'engouffre dans son corps. Le regard désormais entièrement plongé dans le vide, Nicholas se redresse, entouré des fantômes souriants de sa famille. Désespérés, Piotr et Sephora l'appellent, pour qu'il revienne à lui. Mais d'un simple geste de la main, il les envoie contre le mur le plus proche et ils s'effondrent, assommés. Sans plus attendre, Nicholas transplane devant les portes du manoir Newgate, immense et vieille bâtisse qui renferme la Mort elle-même. Le sol se met à trembler tandis qu'à ses côtés, la silhouette de Guerre apparaît, prêt à soutenir sa sœur dans cette rude épreuve. Un sourire qui ne lui appartient pas fleurit sur les lèvres de Nicholas qui pénètre dans le manoir. Ses pas décidés résonnent dans l'énorme bâtiment et il se dirige immédiatement dans la cave où il s'immobilise devant un pan de mur. Là, il s'empare de sa baguette et à l'aide d'un sortilège qu'il murmure à peine, s'entaille profondément le bras. Son sang se répand sur le sol, s'infiltre dans de minuscules rigoles qui forment un symbole compliqué, tracé des siècles auparavant par de puissants sorciers. Son sang est la clé de ce sceau, il l'ouvre peu à peu sous le regard fasciné et impatient de Guerre. Et lorsqu'enfin la porte s'ouvre, ils peuvent apercevoir le précieux diamant qui renferme la Mort. Nicholas s'avance, tel un automate, et pose sa main recouverte de sang sur la pierre qui se brise soudainement, laissant s'échapper une étrange fumée pâle qui s'empare immédiatement du corps de Nicholas, écrasant sa conscience qui se débattait encore misérablement. Une terrible onde de choc s'échappe alors de son corps, rasant intégralement le manoir Newgate, ne laissant pas même quelques ruines. Mort s'étire, observe ses mains tandis que ses plaies se referment lentement. Puis un sourire apparaît sur ses nouvelles lèvres et elle se tourne vers son frère bien aimé. « Ça fait longtemps, Guerre. Je vais leur faire payer, » fait la voix de Nicholas. Mais ce n'est pas lui qui parle. Ce n'est plus lui du tout. ———————— ͼҨͽ ———————— Tout comme Guerre l'a fait avec Philippe Meiffert, Mort s'est libérée de sa prison en s'emparant du corps de Nicholas Nightingale. Je n'ai qu'une chose à vous conseiller : fuyez, pauvres fous ! |
| | | | | | | | 06 — INTRIGUE 3 : piotr, sephora & nicholas. | |
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