Maxim voulait continuer d'enfoncer ses mains dans le visage de l'homme à terre. Il voulait tellement le tuer. C'était une telle conviction qu'il sentit à peine le poids sur ses épaules et les mots qu'on lui lançait n'atteignaient pas ses oreilles, jamais. Alors il continuait de frapper. Le corps sous le sien s'immobilisa d'un coup. Maxim aurait du comprendre à ce moment-là qu'il devait s'arrêter, que l'homme n'allait pas bouger à moins qu'on lui lance un contre-sort, pourtant il continua jusqu'à ce qu'Aby se charge de l'éliminer pour de bon. Et là quelque chose explosa dans le cœur de l'ancien Gryffondor. Il crut un instant qu'il avait fait un mauvais rêve et qu'il se réveillait à peine. Hébété, il tourna la tête à droite et à gauche puis baissa le regard au niveau de ses mains. Ses phalanges étaient sanglantes et il tremblait tant ses nerfs étaient tendus. Il aurait pu en rester là. Sa fascination pour ses mains et tout le reste, mais Abygail se mit à hurler le sortant brutalement de sa torpeur. Ce fut à ce moment précis qu'il réalisa à quel point la situation était mauvaise. La jeune femme s'était écartée de lui si brusquement, se recroquevillant sur elle-même, qu'il ne mit que quelques secondes avant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Le gars qu'il tabassait avait le crâne fracassé et à en juger par le sang qui recouvrait Abygail, ça ne pouvait être qu'elle. Maxim se redressa avisant Abbey-Lee pas loin. Ce qu'il remarqua le plus c'était son regard apeuré. Le jeune homme fronça les sourcils essayant de remettre de l'ordre dans ses idées et comprit que ce changement si brusque de comportement n'était pas dû au hasard. Ce n'était pas un sortilège lancé par Caldwell ou quoi, c'était une autre forme de magie, bien plus ancienne et bien plus puissante. Cette forme qu'ils avaient tous senti au Ministère le jour de Noël juste avant que tout s'effondre. Ça devait être Meiffert, il devait être quelque part et il s'était amusé. Il entendit Abygail se demander ce qu'il se passait, il s'approcha d'elle en titubant et se mit à sa hauteur difficilement. « Aby ! Aby s'il te plaît arrête ! Ce... ce n'était pas toi, ce n'était pas nous... Abbey, occupe-toi d'elle s'il te plaît. Il faut... il faut que j'aille... il faut que j'aille évaluer les dégâts et que... que la résistance soit prévenue. » Oui et tant pis si on reconnaissait son patronus, il n'avait pas le choix. Ce qui c'était passé à Pré-au-Lard était trop grave pour être passé sous silence. Il veilla à ce que la Serpentard s'occupe de son aînée et s'avança jusqu'à la limite de la ruelle. Un carnage sanglant. C'était le mot qui venait à l'esprit de Maxim. Du sang partout, des blessés, des morts également. Il vit quelques membres de la résistance en pleine crise d'hystérie et des élèves pleurer dans un coin. Il vit Lee et Alice au loin. Alice ne semblait pas dans son assiette, un peu trop blanche pour être naturelle. Un flash lui revint en mémoire : un géant poignardant l'ancienne Poufsouffle et Lee qui explosait la tête d'un autre assaillant. Il ne put s'empêcher de grimacer.

Il ramena une main ensanglantée à sa poche et en sortit sa baguette. Il retourna là où se trouvaient Abbey et Aby et lança un sort à destination de St James. Pré-au-Lard a subi les foudres de Meiffert, beaucoup de dégâts, des membres de la résistance à envoyer à Ste Mangouste, des morts parmi les habitants. C'était l'enfer. Il pensa à un souvenir joyeux, quelque chose qui remontait à un long moment. Le dernier Noël qu'ils avaient passé tous ensemble : Linda, Terrence, lui et leurs parents. Il murmura le sort et espéra au fond de lui que son patronus arrive jusqu'à St James.

639 mots en moins de 12h ; + 180 points à la résistance.