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| Long time no see ♦ Abygail & Nate | |
| Nathan Hayter
THE WANTED Like the wind Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 24/07/2012 ⚡ Missives : 466 ⚡ Fizwizbiz : 893 ⚡ Âge du personnage : 32 ans ⚡ Nature du sang : Inconnu mais il pense être de sang mêlé | | Mon transplanage me dépose dans le salon du manoir et je mets quelques secondes à me remettre du “voyage”. On a beau y être habitué, ça surprend toujours. Je pousse un bâillement à m’en décrocher la mâchoire et m’étire longuement avant de me diriger vers la cuisine. Un dernier verre avant de me coucher, ça me parait être une bonne idée, d’autant qu’il doit rester un fond de whisky. Ça devrait m’aider à dormir en plus. Arrivé dans la pièce, je jette un regard à ma montre et pousse un grognement dépité. Cinq heure du matin… Je vais encore être complètement déphasé pendant plusieurs jours. J’ai toujours adoré les missions de nuit, surtout quand ça consiste à rester en planque dans un appart miteux. Et dire que je me plaignais quand je devais faire des recherches sur les diamants. Finalement, ça n’était pas si horrible. Je me sers rapidement le fond de whisky et retourne au salon pour m'affaler dans l’un des fauteuils. Je n’ai vraiment pas la foi de rentrer chez moi ou de me trouver une chambre libre pour dormir. Ça fera parfaitement l’affaire.
Je bois rapidement mon verre et m’enfonce un peu plus dans le fauteuil avant de fermer les yeux. Personne ne sera debout avant un bon moment, alors autant que j’essaye de dormir un peu. Surtout que j’ai besoin d’un peu de repos là.
———————— ϾҨϿ ———————— Le cliquetis de la porte d’entrée me tire de mon sommeil et je mets quelques instants à émerger complètement. Qui est ce que ça peut bien être ? A cette heure-ci ? Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas un mangemort, les “alarmes” se seraient déclenchées. D’un autre côté ce ne doit pas être un habitué de St James, les pensionnaires ont l’habitude de transplaner directement dans la bâtisse.
Des bruits de pas m’indiquent que l’inconnu est entré et je me redresse légèrement pour essayer de l’apercevoir, mais ne vois rien. Je me passe une main sur le visage et m’étire longuement avant de l’interpeller. « Alors ? C’était quoi pour toi ? Une nuit passée en planque ? Une filature ? » Je me doute bien que ça peut paraître étrange de se faire interpeller comme ça, mais j’ai enfin quelqu’un avec qui je vais pouvoir parler alors je ne vais pas m’en priver. Je regarde ma montre et pousse un nouveau soupire en voyant l’heure. Huit heure du matin. Alors je n’ai dormi que trois heures et j’ai encore un peu de temps avant que les autres locataires ne commencent à se lever. Alors autant essayer de discuter un peu non ? D’autant qu’il va falloir que je fasse mon rapport à Sévan, ce qui risque encore de me prendre une bonne partie de la matinée...
N’ayant pas de réponse de mon invité mystère, je me relève péniblement et me dirige lentement vers l’entrée pour enfin voir le nouvel arrivant. Poussant un nouveau bâillement, je me passe une main dans les cheveux et m’immobilise, la main toujours dans ma tignasse, en reconnaissant la nouvelle venue.
« Abygail ?! » Alors ça ! Je peux dire que c’est inattendu ! Mais qu’est ce qu’elle fait là ?! Je veux dire, je sais qu’elle nous a rejoint il y a peu, mais je ne m’attendais vraiment pas à la voir ici ! Je m’avance rapidement jusqu’à elle et la prend dans mes bras. Je sais bien que peu de gens sont à l’aise avec ce genre d’élan d’affection, surtout venant de moi, mais sincèrement je m’en fous. Ça fait tellement longtemps !
Je finis par la libérer de mon étreinte et lui lance un grand sourire. « J’ai l’impression que ça fait une éternité ! Mais qu’est ce que tu fais là ? » Je prends un instant pour l’observer. Elle n’a pas du tout changée alors que ça fait quoi ? Un an que nous ne nous sommes pas vus ? Et maintenant que j’y pense, c’est assez étrange que nous ne sous soyons pas vus depuis qu’elle a rejoint la résistance. La faute à pas de chance en somme...
« Désolé, je te tombe dessus alors que tu dois certainement avoir plein d’autres choses à faire. » Je jette un bref regard vers la cuisine puis reporte mon attention sur la jeune femme. « Je vais me faire un café, tu as le temps de boire quelque chose ? Histoire de discuter un peu, depuis le temps. »
768 mots ; + 30 points à la résistance et 5 points d'ouverture du sujet |
| | | Abygail Chase
MINISTRY OF MAGIC admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 20/12/2011 ⚡ Missives : 1152 ⚡ Fizwizbiz : 1790 ⚡ Âge du personnage : vingt ans ⚡ Nature du sang : sang-pur | | Abygail était éreintée. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi simplement fatiguée. Elle avait l'impression que ses vêtements étaient trop lourds, que ses jambes la portaient d'elles-mêmes, sans que son cerveau ait donné d'ordre. La journée avait été bien trop longue. Commencer à huit heures du matin, gérer toute la journée des situations difficiles, des dossiers compliqués, puis devoir assister à une réunion avec cette femme détestable qu'était Alecto Carrow, c'était déjà sacrément épuisant, surtout psychologiquement. Depuis que Maxim avait été capturé, les choses étaient encore plus compliquées au jour le jour pour la jeune Chase qui devait tout le temps s'habiller d'un masque d'hypocrite et de bon petit soldat. Au fond, une partie d'elle, celle qui était toujours adolescente, criait sans cesse pour qu'on la libère. Toute insouciance avait disparue de sa vie, et il n'était plus question de faire la fête, d'embrasser des garçons, ou de rire avec ses copines en faisant du shopping. Tout ça, la guerre l'avait écrasé. Détruit. Même les moments qui auraient du être pleins de légèreté étaient tachetés de cette responsabilité écrasante qu'elle sentait sur ses épaules, de cette obligation de réfléchir au moindre de ses gestes. Comme si la journée n'avait pas déjà été si compliquées, à dix-huit heures, au moment où elle aurait du rentrer chez elle, une crise diplomatique avait explosée avec le ministre de la coopération internationale malgache, et elle avait du rester pour assister son supérieur, Owen Edelstein, dont les cernes étaient plus profondes que jamais. Elle avait de la compassion pour son patron, quand bien même il participait à ce gouvernement détestable. C'était un homme avec des valeurs qu'elle défendait aussi, et qui était l'un des meilleurs dans son domaine. Sa fille avait été touchée par le virus étrange quelques semaines auparavant, et depuis, Abygail voyait son état se dégrader. Alors elle faisait tout pour l'aider dans ses tâches, lui apportait des cafés et des petits gâteaux pour rendre ses journées plus faciles. Mais elle savait bien que cela ne suffisait pas. Sur le palier du manoir Saint James, elle laissa échapper un bâillement en déjouant le sortilège qui protégeait la porte. Avant de rentrer chez elle pour de bon, elle devait faire un rapport, qu'elle devait déposer sur le bureau de Sévan, et déposer quelques ingrédients rares qu'elle avait réussi à récupérer au ministère en toute discrétion. Elle ouvrit la porte et la referma sans vraiment faire attention à ne pas faire de bruit. Tout le monde devait déjà dormir, mais on lui pardonnerait son manque de précautions, après la journée qu'elle avait passée. Elle n'avait pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures, et n'avait même pas osé regarder l'heure quand elle avait quitté le ministère, une heure plus tôt. « Alors ? C’était quoi pour toi ? Une nuit passée en planque ? Une filature ? » La voix la fit sursauter, ce qui asséna un nouveau coup à son corps fatigué et ankylosé. C'était déjà un effort de garder les yeux ouverts, alors parler, ça nécessiterait vraiment une bonne raison. Elle entendit des bruits de pas qui se rapprochèrent de l'endroit où elle se trouvait, et se demandait bien qui pouvait être à la recherche d'une discussion à une heure pareille de la matinée. Les autres dormaient tous. « Abygail ?! » La jeune femme leva les yeux vers celui qui venait de prononcer son prénom et elle ouvrit les yeux en grand. De toutes les personnes qu'elle aurait pu croiser, elle n'aurait jamais imaginé que ce soit sur Nathan qu'elle allait tomber. Ils ne s'étaient pas revus depuis une éternité, notamment parce qu'il était fugitif. Bien sûr, elle savait qu'il vivait ici, mais il était toujours parti quand elle débarquer pour déposer des choses ou faire des rapports, elle s'était donc rendue à l'évidence qu'elle ne le verrait pas davantage, même en étant rentrée dans la résistance. Et pourtant, ce matin commençait avec un heureux hasard. Nathan s'approcha d'elle et la prit dans ses bras, ce qui, après la journée difficile qu'elle avait vécu, la toucha particulièrement. Abygail était loin d'être une habituée des effusions d'émotions. Depuis qu'elle était toute petite, elle avait manqué d'affection, que ce soit de la part de ses parents, de ses amis, ou même de ses amants. La plupart des gestes avaient été hypocrites, alors quand on lui offrait des étreintes si sincères et si enthousiastes, elle ne pouvait s'empêcher d'être émue, un peu malgré elle. Elle se figea un instant puis, mise en confiance, entoura aussi le résistant de ses bras, pour lui témoigner sa joie de le voir. Il y a quelques mois, il n'aurait pu espérer quelque chose de ce genre de sa part. Mais elle avait changé, depuis qu'elle était entrée dans la résistance. Elle avait compris avec ces gens-là ce qu'étaient les vraies relations humaines.. Elle avait enfin pu observer cet amour, qu'il soit fraternel, amical ou amoureux, qui pouvait lier des gens. Alors elle apprenait elle aussi à montrer plus, à se rendre plus aimable, moins snob et distante. « J’ai l’impression que ça fait une éternité ! Mais qu’est ce que tu fais là ? » Abygail lui envoie un sourire heureux. « Désolé, je te tombe dessus alors que tu dois certainement avoir plein d’autres choses à faire. » Elle fit non de la tête, toujours tout sourire, en laissant échapper un petit rire heureux. « Je vais me faire un café, tu as le temps de boire quelque chose ? Histoire de discuter un peu, depuis le temps. » Elle suivit l'aîné dans la cuisine et fit : « Je dirais pas non à une petite infusion.. Mais pas de thé ou de café, je viens de finir ma journée de boulot... Que j'ai commencée à huit heures ! » Pas besoin de caféine ou de théine qui l'empêcherait de dormir, ah ça non, elle ne pensait qu'à une chose : son lit douillet. « Et ce que je fais là... Eh bien comme tout le monde, je viens rapporter ce que j'ai vu et entendu à monsieur le boss » dit-elle en haussant les épaules. Une petite remarque humoristique, qui témoignait du fait qu'elle avait changé. Elle qui était si froide et hermétique à l'humour, avant. « J'en reviens toujours pas de tomber sur toi, ça fait des mois que je viens régulièrement et que je ne tombe JAMAIS sur toi. » Elle se rendit compte qu'elle le tutoyait, alors qu'elle l'avait toujours vouvoyé auparavant. Oh et puis tant pis, elle était fatiguée... Et il l'avait vue dans ses pires moments, alors la barrière était dépassée de toute manière. « Qu'est-ce que tu fais debout à une heure pareille ? »1114 mots ; + 40 points à la résistance - Spoiler:
pardon pour le pavéééééééé promis je m'emporte moins la prochaine fois j'espère que ça te va :cutie:
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| | | Nathan Hayter
THE WANTED Like the wind Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 24/07/2012 ⚡ Missives : 466 ⚡ Fizwizbiz : 893 ⚡ Âge du personnage : 32 ans ⚡ Nature du sang : Inconnu mais il pense être de sang mêlé | | C’est vrai qu’une tasse, voir une cafetière entière de café ne me ferait pas de mal. De toute façon je n’arriverai pas à me rendormir, alors autant essayer de se réveiller complètement. Je me dirige silencieusement jusqu’à la cuisine, Abygail sur les talons et elle finit par prendre la parole alors que je remplis une bouilloire d’eau pour ensuite la mettre à chauffer. « Je dirais pas non à une petite infusion.. Mais pas de thé ou de café, je viens de finir ma journée de boulot... Que j'ai commencée à huit heures ! » Je hoche la tête en lâchant un bref éclat de rire et entreprend de trouver où sont rangées les tisanes. Comme je la comprends. Ce sont les risques du métier comme on dit. Quand on s’engage dans la résistance, il faut s’attendre à dormir peu, voir pas du tout… Ils auraient pu nous prévenir avons que nous acceptions. Ok j’avais sensiblement le même boulot quand j’étais auror mais au moins je pouvais rentrer chez moi pour dormir. Je pense que ce sera la première chose que je ferai une fois que Caldwell sera tombé, rattraper mes heures de sommeil perdues.
La voix d’Abygail me tire de mes pensées et je reporte mon attention sur elle. « Et ce que je fais là... Eh bien comme tout le monde, je viens rapporter ce que j'ai vu et entendu à monsieur le boss » Et bien au moins Sévan va avoir du boulot. Entre mon rapport et le sien, qui j’en suis sûr doit être bien rempli, il ne va pas avoir le temps de s’ennuyer notre boss.
Ayant enfin mis la main sur une boite de tisane j’en sors un sachet et le met dans une tasse pour ensuite m’atteler à la préparation de mon café. « J'en reviens toujours pas de tomber sur toi, ça fait des mois que je viens régulièrement et que je ne tombe JAMAIS sur toi. » Je tilt brièvement en remarquant qu’elle me tutoie. Je l’ai toujours tutoyée, dès notre première rencontre, mais c’est bien la première fois qu’elle ne me vouvoie pas. Non pas que ça m’importe, mais ça me surprend. Ça prouve au moins que nous avons brisé cette barrière là. « Qu'est-ce que tu fais debout à une heure pareille ? »
Je lui sers sa tasse et la pose devant elle en même temps qu’un pot de sucre et une cuillère puis prends ma propre tasse de café avant d’enfin m’installer sur l’une des chaises disposées autour de la table de la cuisine. « J’ai aussi du mal à croire que je t’ai enfin croisée. » Je lâche un bref sourire. « Je désespérais de te croiser un jour ici. » Je bois une longue gorgée de café et reprends. « Quand à ce que je fais debout à une heure pareille. Et bien j’ai passé la nuit en planque et je profitais du calme du salon pour faire une petite sieste avant de devoir faire mon rapport au boss aussi. »
Je profite du silence qui s’installe pour continuer de boire tranquillement mon café et laisse mon regard se perdre par la fenêtre. Le jour commence à peine à se lever, les quelques lève-tôt ne devraient pas tarder à émerger, Sévan en tête. Ça devrait quand même nous laisser quelques minutes pour discuter tranquillement.
Je reporte mon attention sur ma vis à vis après m’être passé une main sur mon visage fatigué. « Et de ton côté ? Tu tiens le coup ? J’ai aussi aidé la résistance depuis le ministère quand tout... Toute cette merde a commencé. Donc je sais ce que c’est de devoir faire profil bas. Mais fais attention à toi ok ? » J’ai l’impression que ça fait une éternité cette période. Alors que ça fait quoi ? Deux ans ? Mais tellement de choses se sont passées depuis. Et elle a vraiment du courage de faire ça. J’espère sincèrement qu’il ne lui arrivera pas ce qui m’est arrivé. Si jamais elle tombait entre leurs mains… C’est exactement ce qui est arrivé à Maxim maintenant que j’y pense. Pauvre gosse. Voilà où on en est, à devoir envoyé des gamins faire le sale boulot. Voilà à quoi nous oblige Caldwell.
« Et si jamais tu veux en parler, je suis là. » Je ponctue ma phrase par un sourire qui se veut réconfortant. Je me doute bien que je ne serai pas d’une grande aide, mais pouvoir en parler m’a toujours aidé. Donc pourquoi pas elle ?
J’ai bien envie de lui poser des tas de questions sur le ministère, Maxim, Caldwell et cette saloperie de virus, mais c’est vrai qu’on a bien assez de soucis comme ça, autant essayer de se changer les idées. « Mais parlons de chose plus joyeuses ! Qu’est ce que tu deviens ? »
826 mots - Spoiler:
J'espère que ça te va
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| | | Abygail Chase
MINISTRY OF MAGIC admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 20/12/2011 ⚡ Missives : 1152 ⚡ Fizwizbiz : 1790 ⚡ Âge du personnage : vingt ans ⚡ Nature du sang : sang-pur | | Abygail suivit Nathan qui se dirigeait vers la cuisine d'un pas un peu nonchalant. S'il s'était agi de quelqu'un d'autre que lui, elle aurait sûrement prit congé et serait rentrée immédiatement chez elle. Mais elle ne pouvait pas laisser l'occasion passer. Qui sait quand elle recroiserait le résistant ? Ils avaient passé des mois à ne pas tomber sur le chemin l'un de l'autre, il fallait bien qu'elle profite du seul moment où elle se trouvait dans ses pattes. Nathan préparait tranquillement les tasses, et si elle n'avait pas été aussi fatiguée, elle lui aurait sûrement proposé un coup de main. Au lieu de cela, elle se laissa égoïstement tomber sur une chaise, tout en continuant de lui expliquer la raison de sa présence au manoir Saint James. Il lui apporta rapidement sa tasse, ainsi qu'une cuillère et un peu de sucre, ce qui fit sourire la jeune femme. Elle s'appliqua à sucrer légèrement son infusion, et prit une première gorgée presque brûlante qui lui sembla presque salvatrice. Voilà. Cela ressemblait presque au bonheur, une bonne boisson chaude et rassurante, dans un vrai refuge où elle pouvait être elle-même, après une journée terrible passée à jouer un rôle, entourée de vermine. « J’ai aussi du mal à croire que je t’ai enfin croisée. Je désespérais de te croiser un jour ici. » Ainsi, il savait bien qu'elle était entrée dans la résistance, et qu'il aurait peut-être la chance de la croiser un jour ou l'autre. « Quand à ce que je fais debout à une heure pareille. Et bien j’ai passé la nuit en planque et je profitais du calme du salon pour faire une petite sieste avant de devoir faire mon rapport au boss aussi. » Abygail haussa les sourcils avant de lui envoyer un nouveau sourire. Elle se demandait parfois comment elle arrivait à tenir en tant qu'agent-double, mais des gens comme Nathan lui rappelaient qu'elle avait une situation privilégiée par rapport à d'autre. Elle avait un manoir douillet et non surveillé, n'était pas traquée dans le moindre de ses faits et gestes, allait travailler tous les jours, avait un salaire, des amis, ou du moins des semblants d'amis... Oui, décidément, elle n'avait pas tant à se plaindre. Nathan avait du passer une nuit pleine d'angoisse. Mais ils partageaient tous les deux une mission et un engagement pour la cause de la résistance qui les rapprochait plus que jamais. Un silence s'étira entre eux, tandis que l'aube perçait à travers les nuages. En temps normal, Abygail se serait sentie un peu mal à l'aise. Mais parce qu'elle était fatiguée, ou parce que Nathan la mettait à l'aise, ou peut-être tout simplement parce qu'elle se sentait bien ici, au manoir Saint James, elle était totalement détendue. Même ce silence parut naturel. « Et de ton côté ? Tu tiens le coup ? J’ai aussi aidé la résistance depuis le ministère quand tout... Toute cette merde a commencé. Donc je sais ce que c’est de devoir faire profil bas. Mais fais attention à toi ok ? » Abygail lui offrit un regard surpris. « Je ne savais pas que tu avais été agent-double, avant tout ça. D'ailleurs, je ne me souviens même plus de ce que tu faisais, avant tout ça. J'imagine que ça n'a plus grandement d'importance aujourd'hui, après tout... » Elle ajouta un sourire plein de désillusions. « Et si je tiens le coup... On va dire que ça dépend des jours. » Elle haussa les épaules. « Parfois tout se passe bien. Et puis il y a des jours où de petits détails me font mourir de peur. » Surtout depuis la capture de Maxim. « Et si jamais tu veux en parler, je suis là. » Nathan lui offrit un sourire rassurant, qui lui fit chaud au cœur. Cette phrase était sûrement l'une des plus agréables qu'elle ait entendues depuis le début de sa mission auprès de la résistance. Elle s'était sentie seule si longtemps, même si elle était entourée de beaucoup de gens dans sa jeunesse.. Tous des hypocrites, pensa-t-elle. Aujourd'hui, cela lui faisait du bien de voir la sincérité dans le regard des gens. Maxim, Nathan... Neville. Ces trois-là l'aidaient bien plus en prononçant quelques mots que ses parents ne l'avaient aidée en passant dix-huit ans avec elle. C'était quand même franchement ironique. « Mais parlons de chose plus joyeuses ! Qu’est ce que tu deviens ? » lança alors le résistant d'un air enthousiaste. Aby but une énorme gorgée de thé. « Voyons voir... »[/b] fit-elle en faisant mine de réfléchir. « Je travaille à la coopération magique internationale, et ça, malgré le contexte.. C'est l'éclate. Les gouvernements ne sont pas tous comme en Angleterre, du coup c'est rassurant de voir qu'ailleurs dans le monde sorcier, les choses ne sont pas si horribles. Ça me passionne, vraiment. J'ai toujours voulu être dans la politique. Mon boss m'aime bien, il me trouve efficace, je pense que j'ai moyen de gravir les échelons et de faire des choses bien si le monde reprend un tournant... normal. » Elle se mordit la lèvre. « Ma vie se résume pas mal à mon boulot. Et à lire des romans moldus à l'eau de rose qui me changent un peu les idées, me font voyager. Ma vie sociale est au point mort. J'ai beaucoup de faux amis, mais le seul vrai bon ami que j'avais vient de se faire capturer, et les seules personnes à qui je parle maintenant qu'il n'est plus disponible sont Sévan et Neville. » Elle émit un petit rire en pensant à l'ancien Gryffondor. Il faut dire qu'elle l'aimait bien, Neville. « Je suis en manque complet de potins et de réjouissances, donc dis moi ce que toi tu deviens, et s'il y a des choses sympas à savoir sur Saint James » |
| | | Nathan Hayter
THE WANTED Like the wind Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 24/07/2012 ⚡ Missives : 466 ⚡ Fizwizbiz : 893 ⚡ Âge du personnage : 32 ans ⚡ Nature du sang : Inconnu mais il pense être de sang mêlé | | Je ne parviens même pas à me souvenir des circonstances exactes de ma rencontre avec Abygail. Tout ce dont je me souviens c’est que c’était après la guerre et que j’étais parti d’Angleterre pour prendre du recul sur toute ce qu’il s’était passé, sur tout ce que j’avais du faire. Mais impossible de me rappeler comment nous nous sommes croisés...
Elle me lance un regard surprit. « Je ne savais pas que tu avais été agent-double, avant tout ça. D'ailleurs, je ne me souviens même plus de ce que tu faisais, avant tout ça. J'imagine que ça n'a plus grandement d'importance aujourd'hui, après tout... » Elle sourit faiblement et je fais une moue d’approbation avant de boire une gorgée de café. Elle n’a pas tord. Quand je vois les personnes qui nous ont rejointes, elles viennent toutes de différents horizons. Ouais… Ça n’a plus d’importance. « Et si je tiens le coup... On va dire que ça dépend des jours. » Elle hausse les épaules et je ne peux qu’acquiescer « Parfois tout se passe bien. Et puis il y a des jours où de petits détails me font mourir de peur. » Nous sommes vraiment tous dans la même galère finalement.
Elle fait mine de réfléchir à ma question “qu’est ce que tu deviens” et me réponds enfin. « Voyons voir... » Ouais, je sais que c’est une compliquée par les temps qui courent. « Je travaille à la coopération magique internationale, et ça, malgré le contexte.. C'est l'éclate. Les gouvernements ne sont pas tous comme en Angleterre, du coup c'est rassurant de voir qu'ailleurs dans le monde sorcier, les choses ne sont pas si horribles. Ça me passionne, vraiment. J'ai toujours voulu être dans la politique. Mon boss m'aime bien, il me trouve efficace, je pense que j'ai moyen de gravir les échelons et de faire des choses bien si le monde reprend un tournant... normal. » Je l’espère sincèrement. Se sera compliqué, mais j’espère vraiment que les jeunes comme elle parviendront à tourner la page sur ces horreurs. « Ma vie se résume pas mal à mon boulot. Et à lire des romans moldus à l'eau de rose qui me changent un peu les idées, me font voyager. Ma vie sociale est au point mort. J'ai beaucoup de faux amis, mais le seul vrai bon ami que j'avais vient de se faire capturer, et les seules personnes à qui je parle maintenant qu'il n'est plus disponible sont Sévan et Neville. » Mon regard s’assombrit alors qu’elle évoque Maxim. Et voilà, encore un pauvre gosse qui paie. « Je suis en manque complet de potins et de réjouissances, donc dis moi ce que toi tu deviens, et s'il y a des choses sympas à savoir sur Saint James »
Je pousse un soupire tout en lâchant un rire. « Ce que je deviens… » Ouais, c’est compliqué ça comme question. « Je reviens juste à ce que tu as dit juste avant. » Ça m’étonne quand même qu’elle ignore ce que je faisais avant tout ça. « J’étais auror avant toute cette merde. Et au moment de la fuite de Sévan et Gabriel, je suis resté au ministère pour les aider depuis l’intérieur. Sauf que je me suis fait choper. » Je prends une inspiration et mon sourire s’efface alors que je m’apprête à lui donner un conseil. « Tout ça pour te dire que… Si jamais tu vois que la situation dégénère, qu’elle échappe à ton contrôle, je veux que tu me promettes que tu foutras le camp sans réfléchir. Ok ? » Inconsciemment ma main est venu se poser sur l’une des siennes alors que je parlais, comme pour appuyer mes propos.
Je me renfonce dans mon siège tout en secouant la tête, en faisant un mouvement de la main -pour dégager ces idées noires- et affiche un nouveau sourire. « Désolé, j’ai encore pourri l’ambiance. »
Je bois une nouvelle gorgée de café et me racle la gorge. « Donc ! Ce que je deviens… » Je lâche un bref éclat de rire. « Ben pas grand chose. T’avais pas plus simple comme question ? J’en suis un peu au même point que toi en fin de compte. Ma vie sociale est au point mort aussi. Je croise plein de monde ici bien sûr, mais on ne fait que parler opération, mission, ce genre de choses… » C’est vrai que quand on y pense, c’est une excellente façon de résumer la situation ici. On n’arrive pas à passer de moments sans mentionner le ministère ou les marqués. « Quand à St James, non, je ne vois rien de spécial à raconter. Il faudrait qu’on trouve des occupations. Au moins le temps d’une heure ou deux histoire de nous faire oublier un peu tout ça. » L’idée d’installer un panier de basket dans la cour me traverse à nouveau l’esprit mais je la garde pour moi. Je préfère attendre le bon moment pour faire la surprise aux autres résistants.
« Voilà, je crois que tout est dit. » Je ponctue ma phrase en terminant mon café d’une traite et m’en ressert un dans la foulée. On en est vraiment arrivé au point où on n’a plus rien de joyeux à raconter ? Il faut vraiment qu’on parvienne à sortir Maxim de cet enfer, ça permettra à tout le monde de “décompresser” un peu. Et surtout ça nous remontera le moral.
Je me masse les paupières et reporte mon attention sur Abygail. Je suis vraiment qu’elle soit là ce soir, même si elle m’a réveillé… Au moins ça m’a permis d’avoir quelqu’un avec qui parler un peu.
- Spoiler:
J’ai un peu balancé la fin comme ça, si tu veux que je change un truc, dis le moi !
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| | | Abygail Chase
MINISTRY OF MAGIC admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 20/12/2011 ⚡ Missives : 1152 ⚡ Fizwizbiz : 1790 ⚡ Âge du personnage : vingt ans ⚡ Nature du sang : sang-pur | | Nathan poussa un soupir. Visiblement, la situation était aussi compliquée pour lui qu'elle l'était pour elle. Il leur était difficile de mettre des mots sur ce qui s'était passé, sur ce qui se passait aujourd'hui. Il y avait tant à dire et si peu à la fois. « Ce que je deviens… Je reviens juste à ce que tu as dit juste avant. J’étais auror avant toute cette merde. Et au moment de la fuite de Sévan et Gabriel, je suis resté au ministère pour les aider depuis l’intérieur. Sauf que je me suis fait choper. » Abygail n'était pas si surprise de ne pas savoir ce que Nathan faisait avant que les choses prennent un tournant inattendu. À l'époque, elle était à Poudlard, et à partir du moment où elle était arrivée au ministère, il avait été presque interdit à qui que ce soit de prononcer les noms des anciens aurors liés à la résistance. C'était presque vu comme une trahison, au ministère, de parler de ces hommes qui avaient arrêté pendant longtemps des mages noirs, et dont le soutien à la résistance avait valu beaucoup de problèmes. La plupart des anciens aurors avaient fui le ministère, quand ils n'étaient pas morts. Le fait qu'il ait réussi à rester même après la fuite de Sévan et Gabriel, sans se faire chopper pendant un moment, était déjà un exploit en soi. Hier comme aujourd'hui, la place d'agent-double comportait des risques terribles. « Tout ça pour te dire que… Si jamais tu vois que la situation dégénère, qu’elle échappe à ton contrôle, je veux que tu me promettes que tu foutras le camp sans réfléchir. » Abygail eut un sourire en coin, et il posa une main sur les siennes. Elle y avait déjà pensé maintes fois. Et très franchement, elle pensait au fond d'elle que le bon moment pour partir était maintenant. Parce qu'à partir du moment où les résistants infiltreraient le ministère pour venir secourir Maxim, sa situation serait encore plus compliquée qu'avant. Certaines personnes la regardaient déjà avec des yeux sceptiques, puisqu'ils l'avaient souvent vue en compagnie du brun à la machine à thé et café, ou dans la rue. Il y avait même une rumeur au ministère, quelques mois plus tôt, qui les avait dit en couple. Rumeur que la jeune femme s'était bien sûr empressée de démentir. Mais les gens se souvenaient de ce genre de choses. Le fait qu'elle ait été proche de Newton n'était pas un atout. Elle aurait beau jurer ses grands dieux qu'elle ne savait rien des activités illicites de son ami, les gens soupçonnaient tout le monde. « Ne t'inquiètes pas. Je fais extrêmement attention. Et je n'hésiterai pas à m'éclipser si les choses se corsent. Pour l'instant, mon atout, c'est quand même mon nom. Ça fait beaucoup. Maxim a beau être un sang-pur, mon nom est, en quelque sorte, plus reconnu que le sien. Mes parents ayant été des mangemorts... Je suis déjà plus à l'abri que lui. »« Désolé, j’ai encore pourri l’ambiance. » lança le résistant. Abygail leva les yeux au ciel. « En même temps, l'ambiance de ce monde est pourrie, difficile que l'ambiance des conversations ne le soit pas aussi. » fit-elle en riant. « Donc ! Ce que je deviens… Ben pas grand chose. T’avais pas plus simple comme question ? J’en suis un peu au même point que toi en fin de compte. Ma vie sociale est au point mort aussi. Je croise plein de monde ici bien sûr, mais on ne fait que parler opération, mission, ce genre de choses… » Abygail hausse les sourcils avec un air compréhensif. Bien que certains résistants, notamment les plus jeunes, essaient d'insuffler un peu de vie au manoir, il devait être difficile de s'y... amuser. La jeune femme avait entendu dire qu'une fois, Siane Callaghan et Alexis Hoover avaient ramené une console de jeux moldue, qui avait pas mal occupé tout le petit peuple de la maison. Mais elle savait que ce genre de choses n'arrivait qu'une fois de temps en temps. Et puis Sévan était du genre sérieux, du moins c'est l'image qu'elle avait de lui. « Quand à St James, non, je ne vois rien de spécial à raconter. Il faudrait qu’on trouve des occupations. Au moins le temps d’une heure ou deux histoire de nous faire oublier un peu tout ça. » Nathan se massa les yeux. « Voilà, je crois que tout est dit. » Abygail continua à boire sa tasse avant de déclarer : « Tu sais, si tu as des idées, n'hésite pas à m'en faire part. C'est assez facile pour moi de récupérer des trucs dans le monde extérieur. » Le monde extérieur, cette formulation la fit presque rire. « Je peux vous procurer tout et n'importe quoi, que ce soit sorcier ou moldu. Mes parents m'ont laissé pas mal de sous et je ne sais même pas quoi en faire. Si ça peut vous aider à supporter d'être enfermés ici, je serais ravie d'aider, alors n'hésite pas. Dis-le aux autres aussi, comme ça si quelqu'un pense à quelque chose, on me le dit, et j'apporte ce qu'il faut. » Un silence doux passa, témoin de la fatigue des deux sorciers. « Dis, Nathan... » commença-t-elle. « Est-ce que tu crois qu'on va réussir à sauver Maxim ? » La question était plus sérieuse, mais Abygail avait besoin de la poser. Comme une enfant qui a besoin d'être rassuré. Au fond, la jeune femme devait s'évertuer d'être forte et adulte tous les jours, et n'avait pas beaucoup l'occasion de discuter avec quelqu'un de plus âgé, en qui elle avait vraiment confiance, et qu'elle savait parfaitement honnête avec elle. |
| | | | | | | | Long time no see ♦ Abygail & Nate | |
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