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 01 — MINI-INTRIGUE ϟ Etherington's funerals.

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Sévan Blackadder
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Sévan Blackadder
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⚡ Registration : 03/06/2011
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⚡ Âge du personnage : 25 ans.
⚡ Nature du sang : sang pur.
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Etherington's Funerals
Sévan vérifia une dernière fois les multiples protections qui entouraient le cimetière de Godric's Hollow. Il y avait une barrière anti-moldus, ainsi que plusieurs autres sortilèges sensés prévenir de la moindre arrivée d'un possible ennemi dans le périmètre. Une fois qu'il eut constaté que tout était parfait, il se tourna vers Nathan et hocha la tête en sa direction. Non loin d'eux se dressait une large estrade sur laquelle se trouvait le cercueil de Gabriel Etherington. Ils avaient installé plusieurs rangées de chaises et tous les membres de la Résistance et même les adolescents de l'AD avaient été prévenus. La lune était haute dans le ciel cette nuit là et elle fournissait suffisamment de lumière, semblait englober le cimetière dans sa pâleur. Sévan glissa une cigarette entre ses lèvres et l'alluma tandis que Jamie-Rose échangeait quelques paroles avec Nathan qui surveillait l'entrée du cimetière. Il aperçut également de jeunes membres de la Résistance qui sortaient tout juste de Poudlard et s'était retrouvés obligés de se réfugier à St James. Il reconnut une grande brune du nom de Callaghan qui avait déjà passé les vacances de Noël au manoir et qui semblait faire de son mieux pour réconforter la petite Hoover. La jeune fille sur laquelle Gabriel lui avait demandé de garder un œil. Sévan tira longuement sur sa cigarette tandis que le craquement caractéristique du transplanage retentissait derrière lui.
D'autres membres de la Résistance faisaient leur apparition, des adolescents et des adultes qui avaient su garder leur couverture intacte et qui prenaient le risque de se déplacer pour dire adieu à Gabriel. Des élèves de Poudlard que Sévan ne connaissait même pas mais qui faisaient partie de l'AD ou pour certains, qui accompagnaient leurs parents. Ils avaient installé des Portoloins un peu partout, de manière à ce que ceux qui ne savaient pas transplaner puissent tout de même faire le déplacement. Ils étaient nombreux à lentement passer les portes du cimetière de Godric's Hollow dans l'obscurité, petite procession illégale de gens tristes venus dire au revoir. Venus vérifier s'il fallait toujours se battre ou s'il était temps d'abandonner. De capituler. Sévan écrasa sa cigarette sous son talon et retourna auprès des membres de la Résistance qu'il connaissait le plus, le petit groupe qui habitait à St James. Les gens se saluèrent, échangèrent quelques paroles, et lorsqu'enfin plus personne ne sembla arriver, Sévan décida qu'il était l'heure.

Le jeune auror esquissa un mince sourire et se dirigea vers l'estrade qui avait été mise en place et sur laquelle se trouvait le cercueil blanc de Gabriel Etherington. Il se mit calmement face à tout le monde et attendit que les gens s'assoient sur les rangées de chaises qui avaient été installées au préalable. Sévan saisit sa baguette et d'un sortilège, alluma les milliers de minuscules bougies qui avaient été placées entre les rangées de chaises, formant une allée jusqu'à l'estrade qui elle-même était recouverte de ces petites lueurs étincelantes. « Je vous remercie d'être venus aussi nombreux, dit-il alors afin d'attirer l'attention. Les murmures cessèrent et les têtes se tournèrent toutes vers lui. Le jeune homme inspira profondément.  Nous sommes réunis ce soir afin de rendre nos derniers hommages à Gabriel Sasha Etherington, Cette tragique disparition est l’œuvre d'Hadrian Wheland, cet homme qui, je le sais, a déjà causé énormément de pertes et de douleurs dans nos rangs. » Il s'interrompit un instant, songeant à son propre frère aîné que le mangemort avait tué durant la bataille de Poudlard, un an plus tôt. Mais ce n'était pas le moment de penser à sa propre souffrance. Ce soir, s'il avait accepté de prendre la parole, c'était pour redonner de l'espoir. Pour rappeler à ces personnes qui se battaient pour la liberté que rien n'était perdu.
« Je sais que nous sommes nombreux à déplorer la mort de Gabriel. Je sais également que certains d'entre vous ont des choses à dire et c'est pour cela que je vais leur laisser ma place, pour l'instant. » Lui-même avait beaucoup de choses à dire, le flot de paroles tourbillonnait dans son crâne et il avait peur de finir par se perdre, mais il savait également qu'il devait attendre. Son but ce soir était de redonner espoir aux personnes qui se trouvaient en face de lui, ces personnes qui le regardaient en se demandant s'il avait de bonnes nouvelles, ne serait-ce qu'une. Mais d'abord, ils devaient faire leurs adieux. Alors il s'écarta légèrement du blanc cercueil qui contenait le corps de son mentor et plongea son regard dans celui d'Alexis Hoover, la petite protégée de Gabriel qui avait rejoint le manoir St James quelques jours plus tôt. Elle lui avait demandé, presque timidement, si elle aurait le droit de dire quelques mots en apprenant que Sévan avait l'intention d'organiser les funérailles de l'ancien chef des aurors. Le jeune homme n'avait pas hésité une seule seconde. Oui, bien évidemment qu'elle aurait le droit. Avec un doux sourire, il l'invita à prendre place à ses côtés.

———————— ͼҨͽ ————————


A vous, maintenant. Comme précisé préalablement, l'ordre est totalement libre, vous postez quand vous pouvez. Alexis sera la première à faire un discours, vous aurez donc à décrire votre arrivée au cimetière, vos sentiments, etc... Si vous souhaitez faire intervenir votre personnage après miss Hoover, pour un discours quelconque, n'hésitez pas à m'envoyer un MP, qu'on mette ça en place. A vous d'jouer !




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D. Alexis Hoover
WANTED
admin
D. Alexis Hoover
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Hominum revelio
⚡ Registration : 28/04/2011
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HOW AM I SUPPOSED TO LIVE WITHOUT YOU ?


01 — MINI-INTRIGUE ϟ Etherington's funerals. Tumblr_m53xpl5l4Q1r69408 Je m'avançai vers les chaises, doucement. Je me sentais étouffée dans la robe noire de circonstance que j'avais revêtue. La brise légère du vent me caressait les jambes et me fit frissonner. Je croisai les bras devant la poitrine, plus pour essayer d'éradiquer la colère et la tristesse qui s'y logeaient que pour me donner chaud. Siane arriva derrière moi, et me posa une main sur l'épaule. Je tentai de retenir mes larmes devant le cercueil blanc. Tout semblait presque irréel. J'avais toujours du mal à réaliser que ce soir, on enterrait Gabriel, et avec lui, tant d'espoir, de moments merveilleux et de temps qui nous avait fait grandir. J'étais passée par différente phases, ces derniers jours. La tristesse, la colère, l'envie de vengeance. L'acceptation, enfin, bien qu'elle soit plus longue que les autres phases. Chaque nuit, mon mentor s'invitait dans mes rêves, sa voix résonnant un peu plus fort, me sussurrant d'être forte, de ne pas me laisser démonter, parce que j'étais Alexis Hoover, et que j'étais formée pour survivre à bien pire que cela. Mais cette voix ressemblait un peu trop à la mienne également, la mienne qui au fond, tentait de me donner du courage alors qu'un tourbillon de chagrin et d'incompréhension s'était emparé de moi. Je serrai Siane dans mes bras. Je savais que désormais, j'aurais besoin d'elle plus que de quiconque. Nous étions amies depuis longtemps, maintenant, et aujourd'hui, nous allions vivre ensemble telles des fugitives. Je savais qu'elle serait partie intégrante de ma vie, et quelque part, cela me rassurait. J'avais laissé partir Sylas, Gabriel s'en était allé.. J'avais l'impression qu'il ne me restait plus grand chose. Savoir que je pouvais me raccrocher à elle, malgré nos différences, me faisait un bien fou. Je relachai notre étreinte, sans pour autant quitter sa main, à laquelle je me raccrochais comme à un dernier espoir. Autour de moi, les gens murmuraient, ou au contrairent, se muraient dans des silences sans échappatoire, assis sur leurs chaises. J'entraînai mon amie vers les premières places de l'assemblée et l'intimai du regard de s'asseoir à côté de moi. J'avais besoin de quelqu'un, et ici, la seule personne à laquelle j'étais vraiment attachée, c'était elle. Je ne connaissais pas encore très bien les proches de Gabriel, et bien que je sois arrivée au manoir St James quatre jours plus tôt, j'avais encore du mal à replacer tous les visages, les noms, bien que Gabriel m'ait parlé d'eux très souvent. Les seules personnes que je connaissais un peu mieux que les autres, c'était Sévan Blackadder, en qui Gabriel avait toujours eu confiance, et à qui, visiblement, il avait légué le leadership de la résistance, et Nathan Hayter qui, la veille au soir, était venu me voir, et avait longuement discuté avec moi. Ces deux hommes m'inspiraient confiance, sûrement parce que je savais qu'ils étaient proches de celui que j'avais considéré comme mon père, mais aussi parce qu'ils m'avaient accueillie mieux que personne dans ce haut lieu de la résistance qu'était le manoir St James. Des gens continuaient à arriver lorsque Sévan prit la parole, sur l'estrade qui surplombait l'assemblée, et sur lequel était posé le cercueil de Gab. Les bougies s'allumèrent, comme une illustration de l'espoir qu'il nous fallait garder.

La voix du Blackadder me semblait lointaine, et à vrai dire, je ne l'écoutais qu'à moitié, les yeux rivés sur le blanc du bois. Mais lorsqu'il plongea son regard dans le mien, je compris que c'était à moi de parler. Je lui avais demandé à parler, il ne fallait pas que je me dégonfle maintenant. J'avais des choses à dire, oui. Et Gabriel n'aurait pas supporté de me voir flancher à son enterrement, je le savais plus que quiconque. Je me levai avec difficulté, avec l'aide de Siane, et montai l'estrade devant la foule, plus nombreuse que ce à quoi je m'attendais. Je toussotai un peu avant de prendre la parole, sentant ma gorge serrée réticente à ce que je m'exprime. Je regardai les gens autour de moi. Je n'avais pas réellement préparé de discours, j'avais plutôt prévu de dire ce qui me passait par la tête. Et c'est ce que je fis. « C'est étrange, lorsqu'on parle avec ceux qui ont bien connu Gabriel, de constater les différentes descriptions qu'on fait de lui. Parfois, lorsqu'on me parle de lui, j'ai l'impression de ne pas le connaître, puisque ce qu'on me rapporte est loin de concorder avec l'homme qu'il était avec moi. Je pense qu'aujourd'hui, il faut que je vous donne ma description de Gabriel Etherington, une description qui, je le regrette pour vous, n'a pas grand-chose à voir avec ce que j'ai entendu. On me dépeint souvent Gab comme un homme compliqué, qui n'était pas forcément très tendre et qui parfois, était lunatique comme personne. Bien que cela me fasse sourire, je ne peux m'empêcher de vous répondre que vous avez une vision trop façonnée de lui. Trop façonnée par son combat pour la liberté » Je m'arrêtai quelques secondes, levant les yeux vers tous ceux qui s'étaient rassemblés pour lui rendre hommage. « Je n'aurais jamais du rencontrer Gabriel. Après tout, je n'étais qu'une petite élève de Poudlard avec un goût très prononcé pour la paix et la justice, tandis que lui était tout ce que je rêvais d'être : le chef des aurors. Je ne sais pas pourquoi il m'a choisi, mais ce que je sais, c'est que bien au-delà de l'homme de justice que nous connaissons tous, Gabriel était quelqu'un qui avait le pouvoir de vous faire vous sentir unique. Dés notre première rencontre, j'ai compris que je n'étais plus une pièce dans le jeu qui se joue chez les sorciers. Il m'a fait comprendre que même à ma petite échelle, je pouvais faire de grandes choses, avec une dose de volonté, un peu d'entraînement et de bon sens. Notre relation aurait pu rester très professionnelle : il était le professeur improvisé, et moi l'élève. Mais au fil des mois que nous avons partagé, j'ai découvert bien plus en lui. Un homme blessé, certes, mais un homme exceptionnel. Sans lui, jamais nous n'en serions là. Jamais je n'en serais arrivée là. Il est devenu la figure paternelle dont je rêvais tant : quelqu'un qui croyait en moi, qui me poussait dans mes retranchements. Parfois, il y allait fort, mais je lui en suis éternellement reconnaissante, puisque c'est grâce à la dureté de certaines de ses paroles que j'ai réussi à avancer. » Je souris au souvenirs qui m'assaillaient. « Jamais je n'aurais pensé m'accrocher à un homme comme lui. Après tout, je m'attache souvent à des gens plutôt solaires, enthousiastes, joyeux, Gabriel était loin d'être constamment un clown, bien qu'il en sorte des belles de temps en temps, mais.. Je ne sais pas, il avait ce truc, ce truc qui fait qu'on se sent bien, en sécurité. Oui, Gabriel me donnait l'impression que je pouvais déplacer des montagnes, que j'étais bien plus que je pouvais soupçonner. J'ai appris, avec lui, à croire en moi, à croire en ce monde qui pourtant, nous laisse peu d'espoir, ce monde qui torpille nos coeurs tous les jours un peu plus. Bien plus qu'une meilleure sorcière, grâce à lui, je suis devenue une femme meilleure. Une larme coula sur ma joue. Je savais que mon discours n'était pas des plus structurés mais.. Il méritait que je dise tout ça, quand bien même les gens pouvaient me prendre pour une pauvre petite fille éplorée. « Gabriel. Les choses ne sont jamais ce qu'on voudrait qu'elles soient. Maintenant je sais ce que tu savais déjà. Dieu, que les hommes sont durs, que les hommes sont sûrs d'eux. Ils réclamaient ton sang. Maintenant ils l'ont. Je me demande comment j'ai pu te regarder mourir sans rien faire. Je ne sais plus, aujourd'hui, si je crois en l'homme. J'ai toujours recherché le bien en les gens mais.. C'est fini, Gabriel. Tu t'en vas, cette fois. Je voulais savoir la vie, maintenant je sais. Mais Gabriel, je te le jure, tu ne meurs pas dans la poussière. Tu meurs pour que nous vivions, que nous continuions le combat, tu avais tellement d'amour à revendre, au fond. Tu meurs comme un roi. Je maudis leurs familles, je maudis leurs maisons, Gabriel. » Pointant le doigt au ciel, je laissai libre cours à mes larmes, désormais. « Nous étions il y a deux ans encore si loin de la mort. Elle est tombé sur nous comme une araignée tissant son fil. Aujourd'hui, nos blessures sont trop profondes. Mais nous continuerons le combat, pour lui, pour ce qu'il a engendré, pour ce qu'il a fait de nous. Je le continuerais pour lui, pour le remercier de ce qu'il a fait de moi. Je citerai pour finir une chanson qu'il aimait bien, sur laquelle nous avions quelques bons fous rires : Sans lui nous resterons ensemble, unis au manque qui lui ressemble. Sans lui, nous aimerons ensemble, même si l'amour nous désunit, même s'il nous semble impossible. En le tuant, ils n'ont pas gagné la guerre. Nous le paradis, eux les flammes. » Le visage strié de larmes, je me tournai vers le cercueil, et y déposai un baiser, avant de reprendre ma place dans la foule.

1536 mots ; + 50 points aux adultes gentils.
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Siane Callaghan
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Siane Callaghan
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⚡ Registration : 01/04/2011
⚡ Missives : 384
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⚡ Âge du personnage : 20 ans.
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the end of all hope


« Hé, Blackadder, je rêve ou la p'tite est en train d'te coller la branlée de ta vie ? » ricana Gabriel en toisant le plus jeune des deux aurors d'un air goguenard. Sévan lui lança un regard noir et reposa son verre de whisky sur la petite table en face de lui. « J'te rappelle que j'étais qu'un innocent Serdaigle, moi. Le nez plongé dans mes bouquins. Toi t'es qu'un serpent vicieux et elle, elle est pas humaine. » Siane éclata de rire et reposa son verre également avant de glisser une cigarette entre ses lèvres. C'était peut-être le meilleur Nouvel An de sa vie. Son appartement avait été réduit en miettes, la plupart de ses camarades fêtaient cela en famille mais elle ne s'amusait pas moins. « C'est le courage de Godric Gryffondor en personne qui me permet de tenir ! » s'exclama-t-elle en brandissant un index en l'air, ce qui provoqua un véritable fou rire à Etherington qui manqua de tomber de son fauteuil.

———————— ͼҨͽ ————————


Siane écrasa sa cigarette sous son talon et laissa échapper un profond soupir. Elle avait horreur des enterrements. Elle avait dit adieu à trop de personnes, avait versé trop de larmes. Mais malgré ses réticences, elle avait décidé de venir. Après tout, Alexis avait besoin d'elle, son amie avait été plus proche de Gabriel qu'elle ne l'avait jamais été et sa mort l'avait vraiment chamboulée. Pire, brisée. Et puis elle lui devait bien ça, à ce dingue d'Etherington. Après tout, sans lui, Nathan ne serait jamais venu la sauver et elle aurait sûrement péri ce soir de Noël, seule dans son appartement. Au lieu de cela, elle avait fait la rencontre de personnes exceptionnelles qui avaient égayé ses vacances. . Mais aujourd’hui, c’était terminé. Gabriel était mort et un vent de désespoir soufflait sur la Résistance. Cela faisait quatre jours que Siane était retournée au manoir St James, en compagnie d’Alexis cette fois-ci et elle n’avait pas été si heureuse que ce qu’elle avait espéré de vivre en cet endroit. Tout le monde y avait semblé avoir perdu sa bonne humeur. Autant dire que cette fin d’année avait été un carnage. Malgré ses réticences, Siane avait enfilé sa robe noire, celle qu’elle avait cachée au fond de sa valise en priant pour ne jamais la revoir sans pour autant être capable de s’en débarrasser après l’enterrement d’Amy et de ses parents. Puis Alexis et elle avaient transplané en même temps que les autres. Si Alexis n’en avait pas tellement été capable, la Gryffondor avait un peu aidé à disposer les chaises, à dresser des barrières magiques autour du cimetière de Godric’s Hollow. Puis elle retourna auprès de son amie qui fixait le cercueil blanc de Gabriel depuis trop longtemps.
Siane posa alors sa main sur son épaule pour attirer son attention, doucement. Alexis se retourna, les yeux brillants tant elle retenait ses larmes et la prit dans ses bras. La gorge nouée, la jeune femme l’entoura chaleureusement, glissant une main dans les cheveux de son amie dans un geste de réconfort. Lorsqu’enfin elles se séparèrent, la Serdaigle ne lâcha pas pour autant sa main et Siane serra doucement ses doigts, pour lui montrer qu’elle était là. Qu’elle ne l’abandonnerait pas. Alors toutes les deux, elles allèrent s’asseoir à un des premiers rangs tandis que tout le monde prenait place, lentement. Elle croisa le regard de Nathan à qui elle adressa un faible sourire, il lui répondit d’un signe de tête. Elle aperçut également Aleksander qui vint s’asseoir aux côtés d’Alexis, son seul véritable repère et se sentit rassurée lorsque Nathanaël prit place à côté d’elle. Siane se tourna vers son ami et posa sa main sur la sienne afin de la serrer doucement avant de la remettre sur sa cuisse. Elle n’avait pas lâché celle d’Alexis qui une fois de plus, fixait le cercueil de Gabriel sans rien dire.

Elle fut heureuse de revoir des visages familiers comme celui du professeur Van Garett et celui de Neville dont elle avait toujours été assez proche. Elle voulut dire un mot à Nathanaël mais les bougies qu’ils avaient mis un moment à placer s’allumèrent et Sévan monta sur l’estrade pour prendre la parole. Lorsqu’il dit que d’autres personnes que lui souhaitaient dire quelques mots, Siane sut immédiatement qu’il parlait d’Alexis qui lui avait demandé si elle aurait le droit de prendre la parole et la Gryffondor serra doucement la main de son amie. La Serdaigle sembla sortir de sa torpeur, prendre son courage à deux mains et se leva enfin, aidée de Siane qui la mena jusqu’à l’estrade avant de se rasseoir. Se sentant brusquement inutile, privée d’un moyen de s’occuper l’esprit, la jeune femme laissa alors son regard vagabonder jusqu’au cercueil de Gabriel. La boule qui s’était formée dans son estomac au moment où elle avait mis un pied dans le cimetière sembla se faire plus présente et Siane alla chercher la main de Nathanaël.
C’était elle qui avait besoin de réconfort, désormais. Elle songeait à ces moments qu’elle avait partagés avec Gabriel, elle faisait preuve de trop d’empathie avec la souffrance d’Alexis et par-dessus tout, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à ses propres parents, sa propre sœur, enterrés quelques mètres plus loin. Siane détestait vraiment les obsèques. Puis Alexis, la voix brisée mais audible, se mit à parler. Au fur et à mesure, son discours prit forme et la Gryffondor se mordit la lèvre inférieure et serra un peu plus fort la main de Nathanaël. Elle faisait de son mieux pour retenir ses larmes, à vrai dire, mais c’était difficile. Son amie la plus proche allait mal et ses paroles trouvaient écho en Siane qui comprenait ce qu’elle voulait dire.

Gabriel était l’homme qui lui avait sauvé la vie. Il était le mentor d’Alexis, il avait presque été un père pour elle. Gabriel était un homme bon et il était mort comme un chien. C’était injuste. Oh elle avait lu l’article dans lequel les pourris de la Gazette vantaient les mérites de Wheland, le sauveur ! Ce ramassis de conneries dans lequel on apprenait très clairement que la tête du « monstre Etherington » avait été offerte à Caldwell sur un plateau d’argent. Siane avait eu envie de vomir. Elle n’avait jamais cessé de se battre, même lorsque sa sœur et elle étaient épuisées de fuir, même lorsque les nuits étaient insupportables à cause du froid et de la peur d’être attrapées puis torturées. Même lorsque cet enfoiré de Vladimir avait… Elle n’avait jamais cessé et pourtant aujourd’hui, l’espoir commençait à l’abandonner. Siane refusait de renoncer et pourtant, qu’étaient-ils censés faire lorsque même ceux qui semblaient immuables tombaient ? La Gryffondor avait l’impression de se retrouver trois ans en arrière, lorsque sa sœur et elle avaient décidé de quitter Poudlard après la mort de Dumbledore. Elle avait l’impression d’être aussi terrifiée et désemparée qu’à l’époque.
Mais Alexis avait raison, songea-t-elle en fronçant les sourcils. Ce n’était pas la guerre qu’ils avaient déclaré en tuant Gabriel. Ils avaient ouvert les portes des enfers et les pires atrocités allaient s’abattre sur eux. Après tout, elle n’avait plus rien à perdre. Tous autant qu’ils étaient, ils n’avaient plus rien à perdre. Réalisant qu’une larme s’écoulait le long de sa joue, Siane l’essuya de sa main avant de se lever pour aider Alexis à descendre de l’estrade et reprendre sa place à ses côtés. Passant un bras autour des épaules de son amie, la Gryffondor approcha ses lèvres de son oreille. « Tu as été magnifique, Alexis. Je suis sûre que Gabriel est fier de toi, » murmura-t-elle doucement. L’assistance silencieuse le prouvait, le discours d’Alexis avait touché tout le monde, du plus petit au plus âgé.

1 282 mots. ; + 40 points aux adultes gentils.
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Assise sur les marches de l'entrée du Terrier, je soufflais. La nuit tombait et mon cœur se serrait encore un peu plus chaque minute. Mes parents m'avaient formellement interdits d'aller au cimetière de Godric's Hollow ce soir. Ils avaient peur, horriblement peur que le cimetière soit attaqué en pleine messe commémorative, ils avaient peur qu'après leur fils, ce soit leur unique fille qui soit tuée par quelqu'un. Ma mère m'avait déjà défendue bec et ongles devant Bellatrix Lestrange et elle en tremblait encore. Le regard que cette sorcière lui avait lancé lui glaçait encore le sang, le corps de mon frère lui faisait encore faire des cauchemars. Elle ne voulait pas que je risque ma vie et je ne pouvais pas lui en vouloir après tout... Seulement ce soir, tout était différent. Je voulais y aller, je devais y aller. Dire au revoir à ce jeune homme m'était indispensable – bien que je ne le connaissais pas plus que cela – et ce n'était pas mes parents qui m'en empêcheraient. En temps normal, j'aurais pu demander à Ron d'y aller avec moi mais moins je le voyais, mieux je me portais. Ma famille éclatait petit à petit et je devais laisser partir ce jeune homme, j'avais besoin de lui laisser un mot ; qu'il embrasse Fred. Cela faisait plus d'un an que Fred était mort et je n'avais toujours pas réussi à le laisser partir. Il était toujours là, dans l'ombre de George, je le sentais toujours à table. Fred était toujours là et ce soir me permettrait de laisser partir deux personnes plus qu'importante à mes yeux. Mon frère et celui grâce à qui l'A.D avait repris du poil de la bête. Tout cela était risquée mais lorsque je me leva et entra dans la cuisine, j'étais déterminée à y aller et j'userais de Fred pour y arriver. Après tout, il m'avait toujours dis que lorsque les parents ne voulaient pas qu'il fasse quelque chose, il trouvait un moyen détourné pour y arriver et aujourd'hui, mon moyen c'était lui. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres mais disparut rapidement. « Maman, j'y vais ce soir. J'ai besoin de lui dire au revoir, j'ai besoin de lui dire que, lorsqu'il retrouvera Fred là haut, il lui dise qu'on l'aime et qu'il nous manque. S'il faut, j'irai avec Percy bien que je doute qu'il ose se pointer là bas » Monsieur suivait scrupuleusement les règles et était un peureux mais s'il fallait, j'accepterais la supervision par mon aîné. Ma mère tremblait, elle se sentait mal, j'avais appuyé là où ça faisait mal et mon père allait me remonter les bretelles en rentrant, c'était clair et net.

Deux petites heures plus tard, je transplanais à Godric's Hollow, dans ma robe noire que je n'avais porté qu'une seule fois auparavant ; en mai il y a un an. Mon visage était fermé, je n'avais mis aucune touche de maquillage sur mon visage parce qu'il ne fallait pas se voiler la face, j'allais pleurer ce soir. Pour Gabriel comme pour Fred. Autour de moi, je reconnaissais quelques visages mais pas tous. Il y avait tellement de monde et je me sentais mal, étouffée. Doucement, j'avançais dans le cimetière, j'avançais comme une âme errante dans ce cimetière bondé. M'arrêtant devant la tombe des parents d'Harry, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. D'un coup de main, j'enlevais les quelques feuilles mortes de la tombe et y déposa une rose. « Votre fils est vraiment quelqu'un d'exceptionnel » lançais-je, tout bas, histoire que personne ne m'entende. Pour qui allais-je passer si on me voyait ici ? Je me demandais même si Harry allait venir ce soir. Il n'avait pas répondu au hibou que je lui avais envoyé hier et cela ne me plaisait guère. Nos relations n'étaient pas aussi douces que je l'espérais et tout cela à cause de moi, ou plutôt de Ron. Soupirant légèrement, je repartis en direction du cercueil blanc et me mêla à la foule. Assise sur une chaise, j'écoutais les paroles des personnes qui passaient avant moi et un léger sourire s'étira lorsque j'entendais une jeune brune parler. Elle résumait bien les choses, cette mort n'était pas la fin de tout mais le commencement d'une nouvelle ère. Nous avions perdu trop de monde depuis un an et demi et une chose était claire ; ils n'étaient pas morts pour rien. Une larme glissa le long de ma joue fraîche. J'étais mal, je me sentais horrible et honteuse. Je pleurais un mort dont je ne connaissais pas grand chose pour ne pas dire rien. Je n'étais pas à ma place ici et pourtant, j'avais fais mon maximum pour être là à ce moment précis. Sûrement pour les mauvaises raisons et pourtant, il m'était impossible de décoller de ma chaise, strictement impossible. Je laissais glisser mes yeux sur la foule, à la recherche de quelqu'un de connus...

816 petits mots ; + 30 points aux élèves.
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etherington's funerals


J'allumai la cigarette sans faire attention, le regard perdu quelque part entre Alexis et le cercueil qui, derrière elle, rappelait à la tragédie que nous vivions tous. Debout, derrière les rangées combles, bercé par la voix de la jeune Hoover aux accents tristes et profonds. Je ne me sentais pas à ma place, je préférais garder un certain recul. Nombre de fois, dans le passé, j'avais craché le prénom de Gabriel, comme une insulte à la race sorcière. J'avais maudit le défenseur d'une soi-disante liberté, tout en jurant allégeance à un idéal qui, désormais, me paraît de bien des manières inconcevable. J'étais alors un autre homme, obsédé par une ambition dévorante et un désir violent d'appartenir à quelque chose de plus grand que moi, quelque chose qui rendrait fier mes parents, ma propre sœur. C'était le temps d'avant, celui qu'on revoit parfois par bribes, qui vient s'immiscer dans nos cauchemars les plus effrayants et tente de nous rabattre vers des horizons bien plus sombres. L'amnésie, et Alexis, m'ont changé pour toujours, même lorsque les souvenirs ont commencé à revenir par vagues, même lorsque les choses m'ont échappé, que j'ai rechuté un court instant. Ce petit bout de femme, debout sur l'estrade, qui présente au monde de la résistance le Gabriel qu'elle a connu, n'a jamais lâché ma main malgré les nombreuses chutes, et toujours m'a relevé, parfois avec brutalité, avec froideur, sans jamais briser le contact. Aujourd'hui, elle se tenait face à tous, fragile, des tremblements agitant ses mains sans qu'elle n'ait le contrôle ; mais sa voix claire, ses intonations décidées, redonnèrent espoir aux plus jeunes et aux plus désespérés. Elle était probablement la nouvelle figure d'une génération résistante, qu'elle s'en rende compte ou non. Tout du moins, elle le serait dans peu de temps. Je me demandai si elle en avait conscience, et si elle avait les épaules assez larges pour assumer un tel rôle. Une larme glissa sur sa joue, je vis l'éclat briller sous une lune incandescente, le cadre semblait si beau, pour un moment si tragique. Elle poursuivit son discours : elle avait assez de force en elle pour tout surmonter, tant de rage, tant de puissance en sommeil.

Je regardai la fumée danser dans les airs avant de s'évaporer, quelque part, dans le ciel. Gabriel était-il là-haut, lui aussi ? Prisonnier d'un nuage, doté d'une paire d'ailes qu'il voudrait briser pour redescendre ? Je ne le connaissais pas vraiment. Alexis m'en avait parlé, un peu. Sa relation avec le chef des aurors était quelque chose qu'elle gardait pour elle, par jalousie ou par nécessité de discrétion, je ne pourrais le dire. Parfois, il lui arrivait de lâcher quelques morceaux d'une conversation qu'elle aurait eu avec lui, sans jamais approfondir. Je l'avais rencontré, une fois, une seule. Je me souviens de son regard tranchant, de son sourire dessiné à la va-vite, qui en disait si peu et pourtant tellement. Il émanait de lui une aura protectrice, j'aurais pu lui confier ma vie. Je l'aurais fait, s'il l'avait fallu. Il ne m'avait pas vraiment parlé, du moins pas en public. Lorsque tout le monde se séparait, il m'avait retenu par le bras – je m'en souviens car sa poigne était ferme, mais aucunement hostile – et m'avait demandé, dans un souffle, de veiller sur Alexis. Il connaissait mon histoire, je crois, et le lien que j'entretenais avec sa protégée. Il m'adressa un bref sourire, et je ne le revis plus jamais. En même temps, il était mort, maintenant. Il ne m'avait laissé que ces paroles. « Protège Alexis, protège-la au péril de ta vie ; elle est le nouveau souffle de la Résistance. » Et ses mots désormais résonnaient dans l'écho de la nuit, comme un dernier vœu, la dernière demande du supplicié. J'avais promis, et je ne pouvais me désister dès lors. Ce n'était pas un Serment Inviolable, loin de là. J'aurais pu briser mes paroles aisément, rompre le lien que j'avais avec Gabriel, et laisser Alexis se battre seule contre les ordres maléfiques mangemorts. Mais voilà, de un, Alexis ne serait jamais seule, et de deux, je ne pourrais jamais l'abandonner à son sort ; je la protégerai au péril de ma vie, que Gabriel me l'ait demandé ou non.

Son discours est terminé, elle retourne s'asseoir, difficilement. J'ai l'impression qu'elle peut s'évanouir à tout instant, mais elle tient bon. Siane, assise à côté d'elle, la serre dans ses bras. Voilà une demoiselle que j'ai perdue, une ancienne meilleure amie, aussi impliquée dans la Résistance qu'Alexis. Pourtant, à mesure que mes liens avec l'ancienne serdaigle sont nés et ont évolué jusqu'à atteindre un degré d'intensité extrême, ma relation avec Siane s'est dégradée, jusqu'à ce qu'on ne soit plus que deux inconnus, l'un pour l'autre. Ça arrive, ce genre de choses, je suppose. Alentours, il n'y a que des étrangers, de toute manière. Quelques têtes connues sans pour autant être reconnues, mais la plupart des résistants ne sont pas de grands amis. Mon passé les dérange, mon amnésie aussi, maintenant que j'ai retrouvé une bonne partie de ma mémoire, beaucoup pensent que j'ai feint tout ce temps. Certains chuchotent même que j'aurais ma responsabilité dans les morts résistantes qui ont eu lieu. Ridicule. Je ne suis pas quelqu'un de fortement impliqué, dans tout ce cirque, de toute manière. Si j'ai rejoint l'AD, c'était pour Alexis, et maintenant encore, si je me bats au côté des ''gentils'' c'est pour garder un œil sur elle, et la protéger. Comme Gabriel me l'avait demandé. Après tout, c'étaient les premiers et derniers mots qu'il m'a murmuré. J'écrase ma cigarette sur l'herbe fraîche du cimetière de Godric's Hollow. La lune est éclatante, les étoiles scintillent. Quelque part, une chouette hulule. Gabriel finira sous terre avant l'aube.



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Nathan Hayter
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Nathan Hayter
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Nathan s’alluma une cigarette et alla se placer non loin de l’entrée du cimetière. Il bailla pour la énième fois avant de se masser la nuque.
Ils avaient passé une grande partie de la journée à sécuriser l’endroit et tout préparer pour les funérailles et il était exténué.
Il observa Sévan faire les dernières vérifications et répondit à son signe par un hochement de tête avant de se tourner vers Jamie-Rose qui s’approchait de lui.

« Tout est bon de ton côté ? » Lui demanda la jeune femme.

« Ouais. Plus qu’à attendre que tout le monde arrive. »

Sa cigarette toujours en bouche, il observait les nouveaux arrivants qui s’installaient sur les chaises allignées devant la tombe de Gabriel. Il était surprit par le nombre d’élèves présents. Il adressa un bref signe de tête à Siane alors qu’elle lui souriait faiblement et la regarda s’asseoir au premier rang aux côtés d’Alexis qui luttait tant bien que mal pour retenir ses larmes.
Pauvre gosse. Elle avait l’air encore plus dévastée que la veille quand il était allé lui parler. Sûrement que le fait de voir le cercueil de Gabriel la ramenait à la réalité.

Jetant sa cigarette au loin, Nate marcha jusqu’au cercueil et vint poser sa main sur le couvercle.

« Espèce de crétin... C’était ça ton plan ? Regarde où on en est maintenant. »

Voyant les derniers invités arriver, il retira sa main du cercueil et se recula lentement avant de lancer un « Tu vas me manquer » à l’attention de son ami et supérieur.

Une fois les invités tous présents, Nate alla s’asseoir au deuxième rang, juste derrière Siane et Alexis. Il n’écouta qu’à moitié le discours de Sévan, trop occupé à observer les gens présents.
Voyant Alexis se lever pour aller prendre la parole, il repensa à la proposition que lui avait fait Sévan d’aller faire lui aussi un discours. Il avait du refuser au dernier moment, ne sachant absolument pas quoi dire. Il n’avait jamais été doué pour ça.

Il écouta attentivement tout le discours de la jeune femme. Une fois terminé, il croisa son regard alors qu’elle regagnait sa place et lui sourit légèrement. Elle avait su trouver les mots justes pour toucher tous ceux présents dans ce cimetière. Au moment où elle se rasseyait, il plaça une main réconfortante sur son épaule.

« T’as été parfaite Alexis. »

En fin de compte, Gabriel n’était pas vraiment mort. Il vivait toujours à travers Alexis. Il lui avait transmis sa volonté et son sens aigu de la justice. Elle était la relève. Et comme il le lui avait dit hier soir, il ferait tout pour la rendre plus forte. Il devait bien ça à Gabriel.

Posant son regard sur la tombe, il ne put réprimer un soupire. Le meilleur d’entre eux était tombé. Comment ils étaient supposés continuer ? Si lui, Gabriel, avait été tué. Comment pouvaient-ils espérer avoir une chance ?
Il se sortit très vite ces idées de son esprit. Non. Ils devaient continuer, ne pas baisser les bras. Gabriel n’était pas mort pour rien? Il ne devait pas mourir pour rien.
Ils devaient continuer, ne pas abandonner.
En fin de compte, il aurait peut être du aller prononcer quelques mots...

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    Nathanaël posa son regard sur Siane avant de lui attraper la main pour transplaner. Ils avaient décider d'y aller ensemble : le jeune homme avait fini par choisir d'être fort et d'aller à l'enterrement malgré les mauvais souvenirs, malgré que ça lui rappelait beaucoup trop la mort d'Elma. Même s'il ne connaissait pas tellement Gabriel Etherington, il faisait parti de l'AD. Comment aurait-il pu ne pas venir alors que Siane mais surtout Alexis qui était vraiment l'une des personnes les plus proche de Gabriel avaient le courage d'affronter la vérité et la réalité : le chef de la résistance était mort et l'espoir qu'il incarnait avec. Ils ne devaient pas perdre courage pour toutes les personnes qui étaient tombées. Elma, Amy, Terrence, Gabriel... Ses mains tremblaient sous l'avalanche de souvenirs et il relâcha son souffle qu'il n'avait pas eu conscience de retenir. Il jeta un dernier regard à Siane avant de transplaner vers le cimetière : bien plus tôt qu'ils ne devaient mais ils devaient tous les deux s'occuper l'esprit. Arrivé face à l'estrade, Nathanaël sentit un frisson le parcourir, encore un enterrement. Sans demander quoi faire, Siane et lui se mirent à l'ouvrage et installèrent les chaises et les bougies.

    Il inspira profondément et sortit une cigarette du paquet présent dans l'intérieur de sa veste. Il l'alluma à l'aide de son zippo avec lequel il ne put s'empêcher. Il en offrit une à Siane, il ne savait pas quoi faire d'autre pour la calmer. Encore une fois, elle essayait d'être forte pour tout le monde et quand il écrasa son mégot en même temps que Siane et il vit la jeune femme se diriger vers Alexis qui venait d'arriver, l'air bouleversé. Nathanaël ne savait pas quoi faire : suivre Siane ou rester là à attendre le début des obsèques ? Le jeune homme préféra ne pas bouger de là ou il était. Il connaissait peu Alexis malgré l'épisode d'Halloween. Ils étaient des connaissances mais rien de plus : il ne pouvait pas la soutenir dans un moment pareil même s'il avait déjà été à sa place. Alors que les deux jeunes femmes s'asseyait, le jeune Lawford les rejoint : il sait que ça va commencer, quasiment tout le monde est présent.

    Sévan Blackadder se dirige d'un pas lent vers l'estrade. Il ne l'a jamais croisé, jamais en personne. Il a déjà vu son visage sur des affiches de recherche ou il avait l'air plus jeune, moins marqué par la vie. Nathanaël n'a pas envie d'être là car ça veut dire que tout ça est vrai. Que le chef de la résistance est mort et Sévan doit prendre son rôle. Le roi est mort, vive le roi, comme on dit chez les moldus. Durant son discours bref mais concis, Nath peut sentir Siane lui serrer la main avec force. Il tourna son visage vers et peut voir sa mâchoire crispée. Il se doit d'être là pour elle, comme elle l'a souvent été pour lui. Il lui rend son étreinte et passe sa main dans ses cheveux avant d'embrasser sa tempe et de lui murmurer des paroles de réconforts. Il sait ce qu'elle pense en ce moment. La même chose que lui : l'enterrement d'Amy, de ses parents. Le jeune homme garde son bras autour des épaules de la jeune homme alors que Alexis part faire son discours qui résonne dans tous les esprits des personnes présentes. Oui, c'est vrai qu'il ne connaissait pas Gabriel Etherington mais il en garde une image de leader prêt à tout pour ses convictions. C'était un homme bien malgré la réputation qu'il avait, Nathanaël le sait sinon il n'y aurait pas eu autant de personnes qui l'auraient suivi. Alexis partage ses souvenirs avec les gens présents, l'émotion monte après ce discours et l'ambiance est électrique. Alexis a su trouver les bons mots pour redonner l'espoir à l'AD et à la résistance. Malgré la situation, elle reste digne et donne de la force aux autres : elle s'en sortira, c'est certain. Il faudra du temps mais elle était assez forte pour ça. La jeune femme descendit de l'estrade et Siane s'extirpa de l'étreinte de Nath afin d'aller la supporter. Elle se rassirent et le jeune homme attrapa la main de la griffondor : pas question de la laisser tomber. Ils avaient été séparés une fois car il « avait pris » le parti de Duncan et il ne voulait absolument pas que ça recommence. « Tu es parfaite, Siane. Je suis là si tu as besoin », murmura-t-il à son oreille avant de l'embrasser sur la joue .

    Le jeune homme soupira pour la énième fois alors que des images de précédents l'assaillaient. Cete ambiance, les pleures étouffés, les éloges... Les larmes lui montèrent aux yeux et les contint difficilement. Il devait tenir bon : pour Siane...



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why did you have to be so stupid ?


01 — MINI-INTRIGUE ϟ Etherington's funerals. Tumblr_ma8m5rIZn71qmlv1go1_250 Nicholas avait fixé le visage sérieux et peiné de Nathan durant de longues minutes sans comprendre. Les mots s’étaient alors mis à tourbillonner dans son esprit tandis qu’il essayait tant bien que mal d’en saisir le sens. « Gabriel est tombé, Nick, » étaient les mots pourtant simples qu’avait prononcé Nathan. Mais les comprendre était trop dur, trop douloureux. Il ne voulait pas. Une fois de plus, quelqu’un s’était éteint. Une fois de plus, un de ses proches était mort et il n’avait rien pu faire pour empêcher cela. Nicholas avait eu envie d’hurler mais il s’était contenté de saisir la lettre que Nathan lui avait tendue avant de poser une main sur son épaule pour la presser doucement et disparaître. Les jours s’étaient écoulés lentement, si lentement que c’en était insupportable. Puis le soir des funérailles de Gabriel était arrivé et Nicholas avait enfilé son costume noir avant de transplaner à Godric’s Hollow. Le jeune homme aperçut tout un tas de visages familiers, des personnes qu’il connaissait, mais son regard fut immédiatement happé par le cercueil blanc qui se trouvait face à lui, sur l’estrade. Ce cercueil beaucoup trop blanc. La gorge nouée, Nicholas s’approcha et s’immobilisa en face de ce qui contenait le corps de son ami le plus proche. Le plus fidèle. Il aurait voulu voir son visage une dernière fois, mais lui aussi avait lu dans la Gazette ce que ce monstre de Wheland avait fait. L’attrapeur se mordit la lèvre inférieure, essayant de contenir les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Il aurait eu besoin d’imprimer le visage de Gabriel une dernière fois dans sa mémoire, pour lui dire au revoir correctement. Mais ça n’arriverait jamais. Nick serra les poings. Il avait enterré sa mère très jeune. Son père était également décédé quelques années plus tôt et il avait même mis son propre fils en terre. Maintenant, c’était au tour de Gabriel. Cela ne s’arrêterait donc jamais ? Tout le monde allait lentement disparaître autour de lui, le laissant seul survivant ? Par Merlin, Gabriel et lui se connaissaient depuis l’âge de onze ans… Ils avaient fait les pires bêtises ensemble, lui Gryffondor, l’autre Serpentard et pourtant, ils avaient réussi à s’entendre, à devenir comme des frères. Les années s’étaient écoulées et jamais ils ne s’étaient séparés, peu importe les épreuves, peu importe le temps qui passait. Ils avaient toujours été là l’un pour l’autre, quoi qu’il arrive. Et aujourd’hui, Nick était encore celui qu’on laissait derrière. Il était encore celui qui devait faire le deuil, pleurer ses morts. Nicholas n’avait qu’une trentaine d’années et pourtant, il avait l’impression d’en avoir le double.
Sentant que les gens bougeaient derrière lui, Nick détacha enfin son regard du cercueil et se retourna pour constater que les autres commençaient à s’asseoir. D’un pas mécanique, il alla également prendre place, au deuxième rang, à côté de Nathan. Il écouta à peine les paroles du jeune Blackadder qui, d’après ce qu’il avait compris, reprenait le flambeau. Gabriel lui avait souvent parlé de son jeune subordonné et toujours en bien. Nicholas avait confiance en l’avis de son ami, il ne discuterait pas ses décisions. S’il estimait que ce garçon avait les capacités de reprendre la tête de la Résistance alors il le croyait. Puis Sévan laissa place à la petite Alexis, cette magnifique jeune fille qui, Nicholas le savait, avait tant compté pour Gabriel. La tristesse de la Serdaigle trouva échos en lui et ses paroles le transpercèrent, si bien qu’il dut faire un effort surhumain pour résister à l’envie de craquer. Oui, elle aussi connaissait le Gabriel Etherington dont peu avait entendu parler. Lorsqu’elle acheva de s’exprimer, le silence revint dans le cimetière, uniquement ponctué par quelques sanglots. Nicholas inspira alors profondément et se leva. Gabriel le lui avait demandé, alors il le faisait, même s’il n’avait aucune envie de se montrer face à toutes ces personnes et prendre le risque de se mettre à pleurer. Il lui devait au moins ça, après tout. Alors il quitta la rangée, tandis que Sévan lui adressait un signe de tête et il se plaça face à l’assemblée.

Là, Nicholas déglutit avec difficultés et passa une main tremblante dans ses cheveux. « Gabriel Etherington a été beaucoup de choses pour nous. S’il a été comme un père pour mademoiselle Hoover, c’était comme un frère que je le considérais. Gabriel et moi nous sommes rencontrés à Poudlard et nous ne sommes jamais quittés depuis. Jusqu’à aujourd’hui. » Il marqua une pause et tira un épais papier de la poche intérieure de sa veste. « Je n’ai pas la force d’exprimer à voix haute tout ce que j’éprouvais pour lui. Il le sait déjà. Cependant, je me suis engagé à faire part des dernières paroles que Gabriel a voulu adresser à ses proches mais aussi à vous tous qui vous vous battez pour la liberté. J’ai fait une promesse et ce soir, je la respecte, » murmura-t-il en dépliant soigneusement la lettre, ou plutôt le testament de son meilleur ami. Inspirant profondément, Nicholas balaya l’assemblée du regard puis se plongea dans sa lecture. « Ma mort, aussi injuste soit-elle, comme vous le pensez, n’aura pas été vaine. À travers cet évènement qui marque un tournant dans nos vies, je veux que vous sachiez qu’il représente un espoir, et non une perte. Je ne veux pas que ma mort soit synonyme de défaite, de découragement. Je veux qu’elle montre d’exemple, commença-t-il d’une voix un peu plus rauque qu’il ne l’aurait voulu. Mais il se ressaisit et reprit : Un exemple de courage, de ténacité, de vie. On dit de moi que je suis un beau parleur, que je suis un enfant mal discipliné, que je n’en fais qu’à ma tête, que je n’ai jamais eu de respect pour quiconque. On dit de moi que je suis l’enfant terrible de l’Angleterre, que mon exemple n’a jamais été à suivre. » Nicholas ne parvint pas à retenir un mince sourire à ces paroles. Ce surnom lui allait bien, tout de même. Car des bêtises, ils en avaient faites tous les deux, du temps de Poudlard. Il se souvenait encore de cet élève de première année qu’ils avaient terrorisé en lui faisant croire que les châtiments corporels existaient toujours. Le pauvre né-moldu avait fait ses valises et tenté de s’échapper de Poudlard avant que McGonagall ne le rattrape à mi-chemin entre l’école et Pré-au-Lard. Oh ils avaient été salement punis pour cela, mais ça demeurait un souvenir merveilleux. « Je vous dirais qu’il ne faut jamais écouter ce que l’on dit, qu’il faut se faire notre propre vision d’une personne, notre propre avis sur elle avant de la juger. J’ai mes défauts, j’ai mes actes manqués, je suis avant tout un homme. Mais j’ai aussi un cœur, une âme. Je n’ai jamais rien fait qui puisse nuire à autrui… enfin, je crois du moins. J’ai fait ça pour vous, vous tous qui êtes réunis là à me pleurer. Mais ne pleurez pas, ne me pleurez pas. Je le refuse. Je veux que vous continuiez mon œuvre, mon combat. » Nicholas n’avait jamais eu l’intention d’arrêter. Mais c’était dur, trop dur de devoir dire au revoir. Sa gorge se noua et sa voix s’affaiblit. Les larmes lui montaient aux yeux et brouillaient sa vue, mais il tint bon.
« Avec autant de passion et de ferveur que j’ai pu faire preuve. Rien ne s’arrête aujourd’hui. Tout commence maintenant. Je connais chacun d’entre vous. Je connais chacune de vos peurs, de vos craintes, vos secrets les plus intimes. Vous vous êtes confiés à moi. Vous m’avez fait confiance. Je vous demanderais de faire de même avec Sévan. » Nicholas s’arrêta et se tourna vers le jeune homme, à côté de lui. « Sévan a été l’ami, le frère, le soutien dans cette guerre insoutenable. Il m’a suivi, dans les moindres de mes plans sans réfléchir. Je lui lègue le flambeau qui ne sera jamais éteint et la place que j’occupais. Il saura en être digne avec vous à ses côtés. Je le sais. Je connais votre loyauté sans borne, alors ne faiblissez pas maintenant. Jamais. » Voyant son nom apparaître, Nicholas marqua une légère pause et sa main qui tenait la feuille trembla légèrement. Il fronça les sourcils, mâchouilla un instant sa lèvre inférieure, puis reprit d’une petite voix : « À Nicholas, qui lira ce discours. Mon frère de sang avant toute chose, même si rien ne nous unie réellement. Sache que sans toi, sans nos moments de folies, ma vie aurait été bien terne, bien désœuvrée. Rien n’égalera les souvenirs intarissables qui me reviennent en écrivant ce testament. N’oublie jamais que rien ne finit. Rien ne se termine. »

Nicholas détacha son regard de la feuille et inspira profondément. Cette fois-ci, les larmes coulaient le long de ses joues. Tant pis, il ne pouvait plus les retenir. Sa voix faiblissait, tremblait, il avait l’impression qu’il ne parviendrait jamais à finir de lire cette lettre mais il se ressaisit et plongea son regard dans celui de la petite Hoover qui se trouvait juste en face de lui. « À Alexis. Ma chère et tendre Alexis. L’enfant que je n’ai jamais eu. La fille dont tout le monde rêverait. J’aurais voulu être ce père que tu désirais tant encore longtemps. J’aurais voulu t’offrir la vision que j’avais du monde, t’apprendre tant de choses. J’aurais voulu que tu sois fière. Mais tu m’as prouvé que tout était bien plus beau quand on savait où regarder. Que la vie méritait d’avoir un sens, qu’on avait tous une chance de la vivre à notre manière. Tu es courageuse, une battante. Et je sais déjà le discours que tu as du écrire, mais sache que je n’y suis pour rien. Ta volonté t’a forgé, la vie t’a blessé, je n’ai été que l’épaule pour t’aider à te relever. La main dans ta tempête, cette figure que tu as tant voulu. Notre lien dépasse l’entendement et pourtant, je ne regrette pas. Je te considère comme la chair de ma chair, le sang de mon sang. Je me souviens de nos missives, je me souviens de ces moments où tu me rendais fier, comme un père. Je n’ai jamais aimé le mien, mais je n’ai jamais voulu être comme lui. Ne baisse pas les bras, je t’en prie, continue à te prouver que tu vaux plus que tu ne le crois. Tu as tant à offrir au monde. Et il a tant à te donner. N’aie pas peur. » C’était plus facile, quand les paroles de Gabriel s’adressaient aux autres. Nicholas sembla reprendre un peu d’assurance et se tourna cette fois-ci vers la jeune Callaghan, aux côtés d’Alexis. « Siane. La sœur, l’unique. Siane, la déconnade à l’état pur. J’emploie des grands mots, ça fait peur. Je crois que je n’aurais jamais pensé trouver un jour un alter ego féminin ici-bas. Quelqu’un qui me ressemble autant. Pourtant, je t’ai trouvé toi. Tellement de points communs qui nous ont rapprochés. Tellement de similitudes qui ont façonné notre relation. Ces soirées si magiques dans le salon St James. Tu es une fille extraordinaire, pleine de vie. Ne renonce pas, jamais. »

Sachant comment le testament s’achevait, Nicholas décida de marquer une légère pause, puis se mit à fixer un point invisible, au-dessus de la foule. Elle n’était pas là, il s’y était attendu, Gabriel aussi. « Et bien sûr… je ne pouvais pas conclure sans parler d’elle. Sans parler de la personne qui a fait de moi quelqu’un de meilleur et qui m’a donné l’envie de détruire ce fils de pute de Caldwell. Je sais que beaucoup ont eu vent de son prénom, de son existence. Que beaucoup ne savaient pas le vrai du faux. Mais je vais vous le dire. Oui, j’aime Dante Jezabel Rosewood, de chaque fibre de mon être, de chaque goutte de mon sang, de chaque centimètre de peau, de chaque organe qui compose mon corps. J’ai toujours pensé que l’amour rendait con, et ça, je peux vous l’assurer, je le pense toujours, mais avec elle… Comment expliquer ça sans partir dans le niais ? Il est des sentiments que l’on ne peut contrôler, qui nous transportent. De ces sentiments indésirables qui nous façonnent. J’étais un homme à femme. Un homme qui profitait de tout et de rien. J’étais aveuglé par ma soif de plaire parce que mon père ne m’avait jamais aimé. J’étais sa déchéance, son souffre douleur. J’étais la faille, la petite merde dans son existence. J’avais besoin de me prouver quelque chose, de croire en moi, de faire quelque chose qui m’obligerait à changer. Et j’ai croisé Dante. Cette chevelure brune sauvageonne. Ce parfum fruité de vanille et cette peau pâle intouchée.Notre relation a eu des hauts, des bas, comme chaque couple. Elle a connu aussi une fin. Une fin à laquelle je ne m’attendais pour tout dire. Mais sans doute, une fin nécessaire. Elle m’a redonné l’envie de me battre, l’envie d’en finir avec ce mal insidieux qui prenait petit à petit de l’ampleur sur l’Angleterre, sur nos vies, sur vous, sur nous, sur moi. Elle a été le catalyseur de ma haine. On aime de manière irrationnelle. Et je sais qu’elle n’est pas là aujourd’hui. Par honte ? Par fierté ? Par dépit ? Je ne sais pas. Mais je sais qu’elle m’aime, à sa manière, quelque part. Mais il y a une chose que j’aimerais vous dire. » A nouveau, Nicholas balaya la foule du regard. « Même si j’ai fait des erreurs, même si ma vie n’a jamais été un exemple de vertu, même si elle n’a pas forcément été que belle, il y a des choses qui la rendent plus belle. Des rencontres inoubliables,des moments éphémères mais vivaces qui nous restent. Des instants qui perdurent dans l’éternité. Merci à vous de croire en moi, de continuer à espérer une paix illusoire qu’on n’est même pas sûr d’avoir. Merci d’être soudé. Merci d’être vous. Mais jamais n’abandonnez ce qui fait de vous des êtres humains. Vos femmes, vos enfants, vos familles. N’oubliez jamais pourquoi vous vous battez. Pourquoi vous continuez de vous lever le matin. N’oubliez jamais que tout se paye un jour. Et je vous le promets. Dans cette vie ou dans l’autre, il en payera le prix fort. De sa vie. De son sang. J’avais prévu de mourir, pour vous laisser pouvoir continuer mon œuvre, dignement. J’ai écrit le début de l’histoire. À vous de la conclure à la sueur de votre courage. De votre dévotion. La liberté, nous l’avons déjà. Sa mort n’est qu’en option. Bien à vous, Gabriel Sasha Etherington. L’ami, le frère, l’amant, le mentor. »
Les mains tremblantes, Nicholas replia la lettre qu’il rangea dans la poche intérieure de sa veste. Les dents serrées, il s’avança vers le cercueil de Gabriel, cet écrin beaucoup trop blanc qui lui abîmait les yeux même dans cette semi-pénombre. Il posa une main dessus et murmura d’une voix rauque : « Au revoir, Gabriel, » avant de se détourner rapidement et de quitter cette estrade, d’effacer les regards des autres. Il alla s’asseoir aux côtés de Nathan et prit sa tête entre ses mains avant de laisser libre-court à son chagrin, son désespoir. Gabriel leur avait demandé de ne pas le pleurer mais Nicholas était incapable de respecter cette exigence. Le Nightingale n’en pouvait plus de devoir faire ses adieux à tous ceux qui comptaient pour lui.

testament écrit par gabriel s. etherington.
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Plantée devant son miroir, Elena avait voulu positiver. Elle avait essayé de se dire que, tiens dont, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas enfilé cette tenue-là… mais au final, cela avait été encore pire. Même le côté pathétique et dérisoire de sa propre situation ne réussissait plus à lui tirer le moindre petit sourire, même crispé. Elle était décidément tombée bien bas.

Ajustant quelques derniers détails de mise, replaçant notamment consciencieusement son voile noir, elle s’était ensuite dirigée vers la fenêtre de sa grande chambre – trop grande chambre. Trop vide aussi, au même titre que le manoir dans son intégralité – on eut pu même croire qu’il était déjà déserté...
Elle parcourut un instant du regard le grand parc, ou plutôt les immenses collines, entourant le lieu de son enfance, et ne put retenir un soupir nostalgique. Où s’étaient donc envolées ces années de jeunesse dorée ? Elle aurait parfois voulu redevenir cette gamine insouciante, ne serait-ce que le temps d’une journée. Tout aurait été tellement plus simple…

Sentant qu’elle était bien partie pour rester ici toute la soirée, elle se força à quitter des yeux ce paysage comme figé dans le temps, attrapa sa petite pochette de cuir noir, glissa une longue cape assortie sur ses frêles épaules, et quitta les lieux en claquant la porte.

Ce fut au pas de course qu’elle parcourut les derniers mètres la séparant de la barrière à franchir afin de pouvoir transplaner. Limite haletante, elle balaya une dernière fois les environs du regard, se demandant si c’était la dernière fois qu’elle se rendait ici, remonta son capuchon sur sa tignasse blonde savamment domptée pour l’occasion, et pivota sur elle-même dans un bruissement de cape.
Elle prit garde à transplaner suffisamment loin du cimetière et des habitations pour pouvoir passer inaperçue. Elle apparut subitement, presque naturellement, sur une place peu fréquentée du village, et s’engagea sans plus tarder dans l’artère principale, discernant difficilement d’autres silhouettes se détachant de l’obscurité et se mouvant eux aussi dans la pénombre, vers un but commun.

Elena avait toujours détesté ce genre de cérémonies. Oh, certes, personne ne les portait dans son cœur, car elles étaient synonymes de pertes, de deuil, de douleur, d’absence, de chagrin profond… Mais elle éprouvait, depuis un moment déjà, l’impression de l’avoir trop souvent vécu. Elle ne pouvait plus supporter ça, c’était trop lui demander. Elle n’était pas aussi forte qu’on l’espérait… Ou peut-être ne se remettait-elle tout simplement pas d’avoir enterré son frère aîné et son père ce qui lui paraissait être la veille.
Perchée sur ses talons, tête baissée pour passer plus facilement encore inaperçue, elle se dirigea vers le cimetière à petites enjambées saccadées, comme pressée d’en finir. Elle savait qu’il y aurait du monde, car Gabriel était un grand homme, mais préférait fuir la foule désormais. Trop confortée dans sa solitude… Il était plus facile de rester bouclée dans un vieux manoir poussiéreux que de prétendre que merci, tout allait bien dans sa petite vie parfaitement banale.

Elle avait franchi les dernières protections magiques comme si de rien n’était, et s’était assise dans une rangée proche du milieu, seule. Elle avait ensuite épié ses voisins, discrètement ou non, reconnaissant la plupart des têtes, en saluant quelques-uns, s’étonnant du nombre d’élèves présents. Et l’ambiance feutrée explosa comme dans un rêve lorsqu’un jeune homme prit la parole pour annoncer le début des funérailles. Elena, qui avait préalablement ôté son capuchon, dévoilant sa cascade de cheveux, releva lentement la tête. Ce n’était pas n’importe quel jeune homme. C’était le nouveau visage de la Résistance, le nouvel espoir du monde sorcier…
Un soupir lui échappa tandis qu’elle contemplait Sévan, ne parvenant même pas à s’intéresser à son discours. Elle tenta tant bien que mal de réfréner sa respiration haletante, de calmer le battement douloureusement violent de son cœur contre ses côtes, mais n’y parvint pas. Son frère était vivant. Vivant et en bonne santé. Pendant un court instant, elle ne fut plus une jeune femme endeuillée, mais plutôt une grande sœur se fichant de tout sauf de l’état de santé de son frère. Qui allait bien.

Profondément perdue dans ses pensées, elle perdit le fil de la cérémonie avant même que celle-ci ne débute. Elle écouta d’une oreille vague le discours qui s’en suivit, comme déconnectée de la réalité, assimilant lentement diverses nouvelles. « Nous le paradis, eux les flammes. » L’atterrissage fut subit. Elle contempla en silence le visage baigné de larmes de la jeune Hoover, et se demanda pourquoi elle n’était pas capable de pareilles élocutions. Elena n’avait jamais été très douée en matière de mots, ou du moins pas au niveau des sentiments. Elle aurait voulu rendre un hommage émouvant et profond à Gabriel, de ceux qui vrillaient le cœur, marquaient les gens présents, mais elle en était tout bonnement incapable. Même pour sa famille, elle n’avait pas su le faire…

Elle se replongea dans ses songes. Pensa à la vie et ses futilités, au manoir familial qu’elle allait bientôt déserter, au boulot pour lequel elle songeait faire de même. Elle était en congé, et allait donc sortir par la petite porte, ce qu’elle s’est pourtant toujours refusée. Ce n’était pas digne d’un Blackadder, se disait-elle. Elle devait accomplir quelque chose de grandiose, qui ranimerait la flamme de la Résistance, ferait comprendre à l’ennemi qu’eux, vains sauveurs de l’humanité, persistaient. Et pourtant… Pourtant, quoi qu’on en dise, Elena possédait un minimum d’instinct de survie, ou ne serait-ce qu’une infime dose de bon sens. Mais elle la ruminait, sa vengeance… Elle rendrait son frère fier, honorerait les siens…

Elle se concentra un peu plus sur l’élocution qui suivit. Sortit un mouchoir, frissonna dans le froid, renifla, se dit que son maquillage n’était pas conçu pour résister à l’eau et qu’elle ne pouvait pour le moment pas bénéficier des bras de son frère. Son frère. Elle chercha son regard alors que son nom intervenait au cours du testament de Gabriel. C’était donc lui leur nouveau leader… Elle savait qu’il serait parfait pour ce rôle. Mais c’était son petit frère…

Elle posa une dernière fois son regard sur le cercueil blanc. Se remémora comment on lui avait presque jeté le quotidien à la figure, dans un éclat de rire gras. Comment elle était sortie subitement du bureau, à deux doigts de cracher ses tripes, avait pris sa pause trop tôt et descendu un peu moins d’une cigarette à la minute pendant un quart d’heure… Et, en voyant ces images défiler, elle comprit. Que son désir le plus profond était de se battre, de les avoir un à un, ces fils de chien, qui lui avaient pris trop de personnes… Qu’elle souhaitait les voir souffrir comme elle-même avait pu souffrir, les faire payer, leur faire comprendre q'uils ne cesseraient pas la lutte. Que Gabriel n’était pas mort pour rien, au contraire. Il l’avait su et ils le prouveraient. Parole de Blackadder
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1 214 mots. ; + 40 points aux adultes gentils.
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    Au cimetière, Jehan jouait pendant quelques instants avec la bague que sa mère lui avait offert quand il avait reçu son diplôme d'avocat. Il s'amusait souvent à la faire tourner quand il était stressé. Et aujourd'hui était l'un de ses jours. Gabriel Etherington était mort. Il se souvenait encore du jeune homme qu'il était à Poudlard. Le jeune avocat n'avait alors qu'un an de plus que lui. C'était un jeune homme qui se fichait des « étiquettes », adepte de toutes les bêtises possibles à faire avec son ami Nicholas, un griffondor. C'était d'ailleurs étrange de les voir tous les deux se balader, discuter dans les couloirs alors qu'il ne faisait pas partie de la même maison. Le Chevalier avait toujours admiré secrètement ce jeune homme quand il était plus jeune : il avait réussi à montrer ses différences et ses choix sans pour autant se faire submerger. Au contraire de l'avocat, qui avait fini tabasser après avoir tenté d'assumer sa différence.

    Il y a à peine quelques mois, le feu chef de la résistance était venu le voir. Il lui avait demandé clairement d'espionner Roy pour son organisation. Ses faits et gestes, les personnes qui venaient le voir, il voulait tout savoir sur ce que Jehan pouvait récolter. Après tout, il était déjà inclus dans la guerre à cause de Sévan qui était au premier plan dans le camp de la résistance malgré qu'à l'époque, tout était fini entre eux. L'avocat jeta un regard vers l'ancien auror qui parlait avec Nathan. Il n'imaginait même pas la peine qu'il devait subir. Gabriel était plus qu'un ami pour lui. Il avait aidé le jeune auror à s'en sortir, lui avait changé les idées et s'était occupé de lui. Maintenant, il se retrouvait avec la résistance à gérer. Il devait redonner espoir à toutes les personnes présentes qui pouvaient penser que la guerre était gagnée d'avance pour Roy car Etherington était mort. Heureusement, une guerre ne se basait pas que sur un homme même si celui-ci pouvait être un catalyseur.

    L'avocat détourna les yeux alors que la cérémonie allait commencer et vit Elena, la soeur de Sévan. Il ne pensait pas qu'elle viendrait. En fait, il ne savait même pas si elle avait été mise dans la confidence. En voyant son visage caché sous son voile, il se rendit compte que cela faisait une éternité qu'ils ne s'était pas vu, qu'ils n'avaient pas discuté. Il avait été trop pris par son boulot et les problèmes qu'il avait eu avec Sévan. Il n'avait pas répondu à ses appels ni ouvert quand elle était venu le voir alors que tout était fini avec son amant. Il avait l'impression que c'était il y a une éternité. Il se dirigea vers elle et rpit place à ses côtés sans un mot, même s'il lui offrit un sourire et déposa sa main sur celle de la jeune femme tandis que le discours de Sévan commençait.

    Jehan ressentit de la fierté en observant l'auror se diriger vers l'estrade et faire son discours. Oui, il serait un très bon chef pour la résistance. Il avait ce charisme qui amenait les gens à le suivre, même si l'avocat ne savait pas s'il atteindrait le stade de Gabriel qui avait su réunir tant de gens à ses côtés. Son jeune amant laissa la place à la jeune Hoover qui, on le voyait, avait du mal à retenir ses larmes. Son discours fut émouvant et tellement juste. Elle s'ouvrait aux personnes présentes, partageant ce Gabriel que l'avocat n'avait jamais connu. Ils étaient de vagues connaissances, tout simplement. Ils avaient été ensemble à Poudlard mais n'avaient jamais été proches. Inspirant doucement, il vit la jeune femme descendre avec difficultés avant que Siane Callaghan, la jeune fille qui avait perdu sa famille il se souvenait du procès, vienne l'aider à s'asseoir. Et ce fut le tour de Nicholas de prendre la parole, de lire le testament de Gabriel, ses derniers mots, ses dernières paroles. Et malgré qu'il n'ait été que des connaissances, Jehan ne peut empêcher un frisson de parcourir tout son corps face aux derniers mots d'un homme qui s'est battu toute sa vie pour ce qu'il croyait juste, pour les autres, pour libérer le monde sorcier. C'était un grand homme malgré tout ce qu'on aurait pu penser de lui. Il ne put s'empêcher de serrer la main d'Elena durant le « discours » de Nicholas. Il repensait aux nombres de personnes qui étaient partis et il ne pu empêcher une larme de couler, une seule et unique, puis il se promit d'être fort et de ne plus être passif. Il l'avait été toute sa vie, que ce soit à Poudlard en se laissant tabasser ou durant cette guerre. Il avait toujours mis un point d'honneur à ne « pas prendre de parti » mais ça ne pouvait plus durer : Gabriel avait su trouver les mots juste lors de leur rencontre pour convaincre l'avocat de l'aider et il recommençait aujourd'hui avec cette lettre. Il releva son regard vers Sévan, déterminé. Oui, peu importe ce que pensait Sévan. Il ne laisserait pas Gabriel Ethrington être mort en vain.



855 mots (ou je sais c'est peu, désolée ><) ; + 30 points aux adultes neutres.
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Neville Londubat
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Il ne savait pas ce qu'il faisait là, au milieu de toutes ces personnes attristées. Il était arrivé alors que ça avait déjà commencé. Il était resté en retrait, dans l'ombre, ne souhaitant pas se mêler à la foule. Il avait toujours cet air dépenaillé, les cheveux en bataille, les vêtements froissés comme s'il avait dormi avec, ce qui était peut-être le cas d'ailleurs. Il n'avait pas connu le mort, même s'il avait entendu parler de lui. Le nouveau leader de la résistance, celui que tout le monde admirait. C'était une lourde responsabilité que de mener autant de gens, de leur dire quoi faire. Après tout c'était peut-être mieux ainsi, qu'il soit mort. Il n'aurait peut-être pas supporté de voir les gens mourir, peut-être ne le supportait-il déjà pas. Quelle folie avait-elle put l'amener à commettre un pareil acte. Les attaques frontales finissaient toujours mal. Neville gardait un souvenir assez cuisant de sa propre incursion au ministère lors de sa cinquième année. Bellatrix...

Il se demanda si Ethrington aussi avait eu quelqu'un à tuer. Quelqu'un qui valait la peine de tout risquer pour l'envoyer en enfer. Il se demanda si lui aussi avait perdu des êtres chers que si la souffrance de leur perte avait rongé son âme tout comme sa propre souffrance le rongeait lui.

Parmi les personnes présente il reconnaissait quelques visages. Des personnes qui étaient avec eux lors de la fondation de l'AD, puis d'autres qui les avaient rejoint lorsque les Carrow faisaient régner la terreur. Il les avait lui-même à l'époque encouragés à se battre, mais que savait-il à l'époque de ce qu'était la guerre? Il n'était qu'un gamin insouciant plongé dans l'illusion selon laquelle les gentils s'en sortaient toujours. Mais beaucoup étaient morts. Il les avait vus mourir. Et il avait lui-même tué bon nombre d'adversaires. Ils étaient tous des meurtriers, des assassins. Leurs mains étaient poisseuses de sang et leur âme corrompue. Ils tuaient peut-être pour une juste cause, mais ils tuaient quand même. Ils étaient foutus tous autant qu'ils étaient. Il n'y avait aucun espoir que tout redevienne comme avant. Cette guerre allait tous les changer.

Il sentit une violente tristesse l'envahir. Il en aurait pleuré s'il lui était resté quelques larmes, amis il les avait toutes épuisées. Il aurait pleuré le mort, les personnes présentes. Il en aurait pleuré les victimes de la bataille de Poudlard, les défunts de la premières guerres et les décès à venir. Il aurait pleuré pour ceux qui mourraient à cet instant même et il aurait pleuré sa mort à lui. La mort du Neville qu'il était ainsi que sa mort à venir. Il savait que sa mort surviendrait durant cette guerre. La mort aurait déjà dû le prendre il y a bien longtemps. Il se sentait comme une coquille vide, il n'avait plus sa place en ce monde. Et quitte à mourir, autant mourir pour la bonne cause.

Il se passa une main dans les cheveux en prenant une grande inspiration. Devait-il rejoindre la résistance à nouveau, s'impliquer, mettre sa vie en péril pour cette cause? Peu importe combien ils lutteraient il y aurait toujours un mage noir pour venir revendiquer le pouvoir à un moment ou à un autre. C'était un cycle sans fin. Sorcier ou moldus, c'était la même histoire. Les guerres succédaient aux guerres et la paix était une chose éphémère, pour ne pas dire inexistante. Neville en venait à croire que les hommes étaient fondamentalement mauvais. Il était presque nostalgique de cette époque où il était insouciant, où il essayait de gérer tout ce qui lui était arrivé. Mais son âme s'était brisée. Rompu en mille morceaux. La joie était une chose à laquelle il n'avait pas goûté depuis trop longtemps.


Il tourna le dos au regroupement. Il fit quelques pas d'une démarche lente, encore plongé dans ses pensées. Il était arrivé le dernier et repartait le premier. Il ne désirait nullement se mêler à eux, tout du moins pas pour le moment. Un craquement se fit entendre, et d'un seul coup Neville ne fut plus là.

[676 ; + 30 points aux gentils]
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Sévan Blackadder
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Etherington's Funerals

Malgré tous ses efforts, les paroles de la jeune Hoover lui nouèrent la gorge. Sévan se tint immobile non loin d’elle, tête baissée. Il la laissa s’exprimer jusqu’à ce que son discours s’achève enfin et les derniers mots de la jeune fille semblèrent clignoter en lettres géantes et lumineuses dans son esprit. Oui, elle avait tout dit. La Résistance ne mourrait pas en même temps que Gabriel, au contraire, elle en sortirait plus forte, plus décidée que jamais à faire payer ses crimes à Caldwell. Lorsqu’elle quitta l’estrade, la jeune Hoover fut immédiatement soutenue par son amie et Sévan croisa le regard de Nicholas, l’ami le plus proche de Gabriel à qui il avait remis ce qu’il savait être le testament de l’ancien chef des aurors. Il lui adressa un simple signe de tête et l’attrapeur professionnel monta sur l’estrade pour lire la lettre qu’Etherington lui avait adressée. Le jeune homme balaya alors la foule du regard et lorsqu’il croisa celui de sa sœur, son cœur manqua un battement. Alors elle avait décidé de venir. C’était risqué, mais ça ne l’étonnait pas, elle avait été proche de Gabriel elle aussi, après tout. Il lui adressa un mince sourire, de loin. Sévan avait envie de descendre de cette estrade pour aller la serrer dans ses bras, mais ce n’était ni l’endroit ni le moment. Alors il resta immobile et continua d’écouter Nicholas parler. Les propos de Gabriel le touchèrent profondément mais il fit de son mieux pour rester le plus calme possible. Puis enfin, l’attrapeur professionnel acheva son discours et quitta l’estrade pour retourner s’asseoir. Sentant que c’était de nouveau à son tour d’intervenir avant que le désespoir n’achève l’assistance, l’ancien auror reprit sa place face à la foule. Il passa une main un peu tremblante dans ses cheveux et leva les yeux pour regarder un peu tout le monde. Il aperçut alors une silhouette familière, un visage qu’il connaissait par cœur. Sa poitrine se réchauffa tandis que son regard croisait celui de Jehan. Il puisa en lui le courage d’ouvrir la bouche et s’éclaircit la voix avant d’enfin se lancer : « Je vous remercie encore une fois d’être venus aussi nombreux. Je pense qu’après de telles paroles, même le plus beau de mes discours ferait pâle figure. Mrs Hoover a su vous peindre le Gabriel Etherington dont nous devrions tous nous rappeler et Mr Nightingale nous a permis de connaître les derniers mots de cet homme qui incarnait tous vos espoirs. » Il s’interrompit et s’avança vers le cercueil blanc sur lequel il posa sa main.
« Gabriel avait assez confiance en moi pour me confier la tête de la Résistance. C’est un honneur et je vous promets de faire en sorte que vous compreniez pourquoi il avait tant confiance en moi. Personne ne sera laissé derrière. Nous ne sommes pas qu’un groupe d’apprentis révolutionnaires, nous sommes une famille. Nous savons tous ce que ça fait que de perdre un frère, un parent, des amis chers. En cela, nous sommes semblables car nous souffrons de la même tragédie. Nos proches seront vengés. Gabriel ne sera pas mort en vain. Roy Caldwell n’a pas anéanti la Résistance en abattant Etherington, il a fait la pire erreur de sa triste existence, puisqu’il vient de nous déclarer la guerre. » Le visage fermé, Sévan avait subitement l’air plus vieux. Il n’était plus ce tout jeune adulte d’une vingtaine d’années, il était un homme qui avait l’avenir de centaine de personnes entre les mains. Cette responsabilité, il l’acceptait totalement, ce soir. « Je sais que la plupart d’entre vous a déjà trop souffert l’année dernière. Que vous pensiez pouvoir panser vos blessures. Cela ne doit pas vous abattre, au contraire. Transformez cette douleur en volonté, faites de la peine votre plus grande alliée. Ce qu’ils vous ont fait mérite punition. »

Il balaya l’assistance du regard puis tira sa baguette de sa poche pour la pointer vers la nuit étoilée. « Roy Caldwell tombera et ce sera à notre tour de rire à gorge déployée, » fit-il, une lueur sombre dans le regard. Oui, il allait le tuer lui-même, s’il le fallait. Il n’hésiterait plus, ne serait plus jamais pétrifié face au regard de ce père qu’il ne pouvait assumer. La gorge un peu nouée, Sévan fit signe à quelques membres de la Résistance, dont Nathan Hayter, de s’approcher. Les hommes se levèrent et le rejoignirent sur l’estrade pour soulever le cercueil de Gabriel. Ils le menèrent jusqu’à la tombe qui avait été creusée pour lui et d’un sortilège, laissèrent le cercueil s’enfoncer dans les entrailles de la terre. Une fois qu’il se retrouva au fond, Sévan saisit une poignée de terre qu’il serra un moment au creux de sa main, puis la laissa tomber sur le cercueil trop blanc. Puis il s’écarta légèrement, le cœur lourd, afin de laisser place aux autres personnes qui souhaitaient en faire de même avant de s’en aller. Il n’avait pas dit grand-chose, au final, et ce n’était pas plus mal. Sévan était un homme d’action, les grands discours, c’était Gabriel qui les faisait. Lui préférait agir, foncer tête baissée, c’était ainsi qu’il fonctionnait.
Sévan s’éloigna et glissa une cigarette entre ses lèvres. Il l’alluma, tira une longue bouffée de cette fumée toxique et se sentit un peu mieux. Gabriel allait vraiment lui manquer.

———————— ͼҨͽ ————————


Désolée pour le retard et la médiocrité du post tout le monde, j'ai été pas mal occupée. Mais voilà, ça y est, c'est la fin. Vous pouvez poster une dernière fois, si vous le souhaitez, puis Gabriel trouvera enfin le repos éternel. Du moins on l'espère tous, haha.



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D. Alexis Hoover
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HOW AM I SUPPOSED TO LIVE WITHOUT YOU ?


01 — MINI-INTRIGUE ϟ Etherington's funerals. Tumblr_m53xpl5l4Q1r69408La main de Siane dans la mienne fut comme un soulagement, lorsque je descendis l'estrade. Peut-être parce qu'elle était la personne à laquelle je m'étais raccrochée depuis notre départ de Poudlard. Un peu comme Aleksander avec moi. Elle était mon Alexis, si je pouvais dire ça. Cette fille faisait preuve d'une force que je lui enviais, et c'était peut-être pour cela que je m'accrochais autant à elle, parce qu'elle me donnait l'impression que moi aussi, je pouvais être forte. Je savais que le chagrin serait plus supportable d'ici à quelques jours, ou plutôt quelques semaines, et je redeviendrais la bonne vieille Alexis, celle qui ne pleure pas comme une conne une fois la porte de sa chambre refermée. J'avais besoin d'un temps d'adaptation à l'idée que Gabriel soit mort, c'était évident. L'ex-gryffondor passa un bras autour de mes épaules, m'entourant d'une chaleur qui me fit du bien. « Tu as été magnifique, Alexis. Je suis sûre que Gabriel est fier de toi. » me murmura-t-elle à l'oreille, tandis qu'un petit silence s'était installé dans l'assemblée. Je lui souris sincèrement et attrapa sa main, posée sur mon épaule, pour la serrer un peu plus fort. Je me tournai vers Nathan, derrière moi, et vers ses yeux rassurants. « T’as été parfaite Alexis. » ajouta-t-il lui aussi, en posant une main sur mes épaules. J'avais l'impression d'être une petite fille pathétique, il y avait peu de visages aussi tordus de douleur que le mien, je laissais sûrement les choses m'atteindre avec trop de force. Gabriel m'avait pourtant appris à maîtriser mes émotions mais.. Il y avait des moments pendant lesquels les apprentissages ne vous servaient à rien. J'étais heureuse, en arrivant au manoir st james, d'avoir eu la possibilité de rencontre Nathan. C'était un homme pour lequel j'avais énormément d'estime, il m'inspirait la sécurité, quelque chose en lui le rendait spécial. J'étais également flattée qu'il se soit proposé comme "remplaçant" de Gabriel. Je ne pouvais rêver mieux qu'un homme comme lui pour mener mon entraînement à terme. Je reposai mon regard sur le cercueil, avec le sentiment d'être un peu plus légère. Dire les mots que j'avais à dire, indirectement remercier Gabriel me faisait du bien, j'avais eu peur de ne jamais pouvoir vraiment le faire, et grâce à Sévan, j'en avais eu la possibilité. Certes, j'aurai dû remercier Gabriel bien avant, quand il était encore là, mais c'était déjà ça. Tout ce que je pouvais faire dans la tourmente dans laquelle nous étions plongés.

Ce fut au tour de Nicholas Nightingale de monter sur l'estrade. Il était très élégant, et quand bien même il tentait de le cacher, il semblait très ému. Gabriel m'avait souvent parlé de lui : sans nul doute son meilleur ami, celui avec qui il avait passé toutes ses années à Poudlard, celui qui avait été son compagnon à travers toutes les épreuves. J'avais appris à aimer Nicholas à travers les yeux de mon mentor, alors qu'il ne me connaissait lui-même pas. J'espérais pouvoir rectifier cela dans les mois voire les semaines à venir, je ressentais vraiment le besoin de rencontrer pour de bon Nightingale. Il était de ces gens qui, je le savais, avaient fait de Gabriel ce qu'il était, et maintenant que ce dernier n'était plus là, partageaient le même chagrin que moi. Nicholas fouilla dans sa poche et en ressortit un morceau de papier. Je crus pendant un moment que c'était son discours, avant qu'il ne nous annoncent que Gabriel lui avait donné pour tâche de nous faire part de son testament, de ses dernières paroles. Je levai les sourcils : j'avais complètement oublié le fait qu'un tel papier puisse exister. La lecture commença, rythmée par la douce voix du plus proche ami de Gabriel, emprunte d'émotion. Gabriel avait décidément tout prévu, pensai-je. Il avait écrit sa lettre comme s'il savait ce qui allait lui arriver. C'était un message d'espoir avant tout, nous demandant de tenir bon, de ne pas voir sa mort comme un échec pour la résistance, ni comme une injustice. Ce qui me surprit le plus, c'est la façon dont il parlait de lui-même. Il n'avait jamais été du genre à se confier, et pourtant, dans ce testament amélioré, il n'hésitait pas à dire qui il était au fond : un homme bon, qui avait toujours cherché à faire le bien autour de lui. Je ne pouvais que sourire devant cette image. C'était celle que j'avais toujours eu de mon mentor, celle que j'avais ardemment défendue dans mon discours. Ne pas laisser tomber, faire confiance à Sévan, autant de conseils, de demandes explicites qui, je le savais, ne tombaient pas dans l'oreille de sourds. Tous ceux qui respectaient Gabriel, ici, étaient de toute manière dans cette optique. Je serrai la main de Siane un peu plus lorsque Nicholas commença à lire les attentions individuelles du testament. Bien sûr, ce n'était pas facile pour le jeune homme, qui marquait des pauses régulières et dont la voix fut plus saccadée quand il arriva au passage qui le concernait. Il finit même en larmes, image qui me tordit le cœur. Ce n'était pas souvent qu'on voyait des hommes comme lui pleurer, du moins je n'en avais pas beaucoup vu, moi, et dans cette douleur silencieuse, je me retrouvais. Il plongea son regard humide dans le mien et je sus que le passage qui me concernait arrivait. Je ne pouvais m'empêcher d'être surprise d'arriver en troisième position dans sa lettre. Nous avions une relation proche, mais jamais, je n'aurais pensé qu'il ai pensé à moi si vite, en écrivant ce qui allait être ses dernières paroles. Je fus profondément touchée avant même que Nicholas ne commence. Comme une confirmation que cet amour presque filial n'avait pas été qu'une illusion, mais bien quelque chose de fort, de beau.

« À Alexis. Ma chère et tendre Alexis. L’enfant que je n’ai jamais eu. La fille dont tout le monde rêverait. J’aurais voulu être ce père que tu désirais tant encore longtemps. J’aurais voulu t’offrir la vision que j’avais du monde, t’apprendre tant de choses. J’aurais voulu que tu sois fière. Mais tu m’as prouvé que tout était bien plus beau quand on savait où regarder. Que la vie méritait d’avoir un sens, qu’on avait tous une chance de la vivre à notre manière. Tu es courageuse, une battante. Et je sais déjà le discours que tu as du écrire, mais sache que je n’y suis pour rien. Ta volonté t’a forgé, la vie t’a blessé, je n’ai été que l’épaule pour t’aider à te relever. La main dans ta tempête, cette figure que tu as tant voulu. Notre lien dépasse l’entendement et pourtant, je ne regrette pas. Je te considère comme la chair de ma chair, le sang de mon sang. Je me souviens de nos missives, je me souviens de ces moments où tu me rendais fier, comme un père. Je n’ai jamais aimé le mien, mais je n’ai jamais voulu être comme lui. Ne baisse pas les bras, je t’en prie, continue à te prouver que tu vaux plus que tu ne le crois. Tu as tant à offrir au monde. Et il a tant à te donner. N’aie pas peur. » Les larmes striaient mes joues dans un torrent d'émotions. Jamais, Gabriel ne m'avait parlé ainsi. Je n'avais jamais vraiment su combien je comptais pour lui. J'avais toujours imaginé être un petit grain de sable dans sa vie remplie, pleine d'expériences. Lui qui avait vu tant de monde, lui qui avait connu tant d'âmes. J'entendais presque sa voix résonner dans ma tête, prononcer ces mots plus importants que tous ceux qu'il avait prononcé de son vivant devant moi. Plus même que son discours sur la suite du combat, ces mots qui m'étaient directement adressés me donnaient le courage de continuer. Parce qu'ici, il me prouvait qu'il avait confiance en moi, qu'il me pensait capable de grandes choses, et c'était de loin le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait. J'allais continuer pour lui, parce qu'il était le père dont j'avais toujours rêvé, bien meilleur que celui qui m'avait quasi-abandonnée en apprenant ma nature magique. Gabriel valait mille pères normaux. Il était le père que j'avais choisi, et cela n'avait pas de prix.

Le passage concernant Dante me renvoya à mille autres souvenirs. Ces moments où je le couvrais concernant leurs relations, les fois où j'avais essayé de le questionner sur leur relation. La fois où j'avais parlé avec Dante, contre le mur froid de cette salle vide de Poudlard. Elle m'avait confié l'avoir rejeté pour sa sécurité. Cela n'avait servi à rien, au final, Gabriel était mort quand même. Je me demandais comment la serpentard allait aujourd'hui, et m'inquiétai soudain de sa survie. L'amour entre Gabriel et Dante était si.. spécial, que je ne pus m'empêcher qu'elle pourrait peut-être être le genre à ne pas survivre à une telle nouvelle. Je me pinçai les lèvres, et me promis de chercher à avoir de ses nouvelles au plus vite, quand bien même ce serait difficile en étant coincée au manoir st james. Je pourrais toujours demander à Curtis ou Smash de surveiller son comportement. Quoique, j'avais encore des doutes sur la confiance que je pouvais mettre en ce petit idiot. Je me pris à m'imaginer à la place de Dante. Lorsque l'amour de notre vie nous est arraché, est-il possible de vivre en étant la même ? Je ne sais pas. Durant les longues années que j'avais passé avec Maxim, j'avais sans cesse eu peur pour lui, quand bien même nous n'étions pas dans des périodes de danger. J'avais eu l'impression que le perdre aurait été la pire des punitions. Le visage de Sylas s'imposa à moi, et je tentai de le chasser. Je ne savais pas où il était, ni même si ce que nous avions vécu était réel. Je me permis un regard en arrière, cherchant désespérément ses cheveux blonds. Mais rien, Sylas n'était pas là, et je lui en voulais presque, là, tout de suite. Parce que j'avais besoin de lui, et qu'il préférait être à l'autre bout du monde plutôt qu'auprès de moi. « Au revoir, Gabriel, » finit par dire Nicholas, avant de venir se rasseoir derrière moi, à côté de Nathan. Je l'entendis exploser derrière moi et eus besoin de toute ma concentration pour ne pas craquer.

Je me retournai une nouvelle fois, peut-être pour rechercher les personnes qui me restaient. Je vis Neville Londubat se détourner de la foule et transplaner, en l'espace de quelques secondes. Je ne l'avais pas vu depuis nos ASPIC, il n'avait pas l'air en forme. Aleksander vint près de nous, prenant place près d'Isaac, à qui il prit la main. Je ne pus m'empêcher de sourire devant cette réunion. Je n'avais qu'une envie désormais, en finir au plus vite avec ce moment terrible. Rentrer au manoir st james, me plonger dans un livre pour me sortir de notre réalité si sombre. Me faufiler entre mes draps, me recroqueviller sur moi-même, imaginer le bras de Sylas autour de ma taille et m'endormir, pour un moment. Aleks et Isaac s'éclipsèrent discrètement, et je croisai le regard de la prunelle de mes yeux alors qu'il passait devant moi. Je lui souris, doucement, et me concentra de nouveau sur l'estrade. Il fallait que je tienne bon, jusqu'au bout. Les dernières paroles de Sévan firent battre mon cœur. Je l'observai d'un nouvel œil, depuis quelques jours. Si Gabriel lui avait légué la tête de la résistance, ce n'était pas pour rien, et j'avais hâte de voir ce qu'il prévoyait pour nous. « Roy Caldwell tombera et ce sera à notre tour de rire à gorge déployée. » finit-il par dire, et je baissai la tête en souriant. Il avait raison. Un jour, ce serait à nous de sourire, de pleurer de joie. Je lui faisais confiance pour ça, et je l'aiderais, quoiqu'il arrive. Il fit signe à plusieurs des hommes de l'assemblée, et tous attrapèrent le cercueil pour le mettre en terre. Ce fut Sévan qui recouvrit le cercueil de la première poignée de terre, puis il s'éloigna, nous laissant le champ libre. Voyant que personne ne réagissait vraiment, je me levai, et plongeai mes doigts dans la terre, et après avoir recouvert le cercueil d'un peu plus de tâches noires, je laissai tomber la rose que j'avais laissé à mes pieds tout le long de la cérémonie. « Une rose pour la passion, Gab. Parce que c'est ce qui a rythmé ta vie, after all. » murmurai-je, juste pour lui, avant de m'éloigner vers Sévan. Les autres commencèrent à se lever pour un dernier hommage. « Merci. De m'avoir laissé parler. Je ne voulais pas être pathétique, j'espère que tu ne regrettes pas. » fis-je au nouveau leader de la résistance avec un sourire. « Saches que je serai là pour aider, même si je dois le payer au prix de ma vie. Ce monde est tout ce que j'ai, et je sais qu'on arrivera à le sauver. »

2159 mots -meurt- ; + 60 points aux gentils.
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Sévan Blackadder
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Sévan Blackadder
Portus
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⚡ Registration : 03/06/2011
⚡ Missives : 295
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⚡ Âge du personnage : 25 ans.
⚡ Nature du sang : sang pur.
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Etherington's Funerals
Le regard braqué sur la foule qui attendait devant le cercueil de Gabriel, Sévan tira longuement sur sa cigarette. C'était dur de se dire que tout s'achevait ici, ce soir. Qu'à partir de ce moment, c'était sûr, Gabriel ne serait plus à ses côtés pour l'épauler sans arrêt, pour l'encourager, le guider. La jeune Hoover fut la première à s'éloigner de la future tombe de l'ancien chef des Aurors et la demoiselle vint vers lui pour le remercier. Sévan esquissa un mince sourire et lui assura qu'il ne regrettait absolument rien, qu'elle avait été parfaite. Il était sincère, Gabriel aurait été fier de sa protégée car elle s'était exprimée à merveille. Patient, il attendit que la file de gens s'amenuise. Une fois sa cigarette consumée, il l'écrasa sous son talon. Lorsque sa sœur arriva à sa hauteur, le jeune homme en profita pour la serrer dans ses bras et déposer un baiser dans ses cheveux. Elle était toujours aussi resplendissante. Elle disparut rapidement, sachant qu'elle était sûrement surveillée de près par Caldwell, elle ne voulait pas que sa présence ici le conduise auprès de son frère. Ils se séparèrent un peu douloureusement mais Sévan encaissa, digne.
Il regarda les élèves de Poudlard se rassurer avec de maigres sourires, certains d'entre eux le saluèrent d'un signe de tête avant de disparaître pour rentrer chez eux le plus vite possible. L'ancien auror avait conscience que certains d'entre eux étaient sûrement venus sans l’autorisation de leurs parents vu comme ils se dépêchaient de rentrer à la maison et cela l'amusa. Bien vite, il ne resta plus que quelques personnes dans le cimetière, que les habitants du manoir St James, ces parias qui n'avaient nulle part ailleurs où aller puisqu'ils étaient traqués.
Ces parias dont le leader venait d'être mis en terre. Sévan laissa échapper un profond soupir. Puis il se tourna vers Alexis, Nathan, Siane et les autres membres de la Résistance encore présents. Avec un mince sourire, il leur fit signe de rentrer. « Je m'occupe de tout nettoyer, rentrez à St James, il est tard et je pense que tout le monde a besoin de repos. » Ils semblèrent hésiter un instant, comme si le laisser seul ici était une mauvaise idée aux yeux de tous mais Sévan leur assura que tout irait bien. Alors il les regarda transplaner, disparaître dans l'obscurité et il se tourna vers l'estrade et les rangées de chaises désormais vides. D'un pas lent, il traversa ces rangées puis tira sa baguette et fit tout disparaître d'un simple sortilège. Comme si rien ne s'était jamais passé. Alors il s'avança jusqu'au trou qui contenait désormais le cercueil de Gabriel. D'un autre sort, il acheva de fermer la tombe puis plaça une magnifique stèle en marbre par-dessus à l'aide d'un Wingardium Leviosa. Sans plus attendre, il fit apparaître une couronne de fleurs juste en-dessous du nom de Gabriel. « Bonne nuit, » murmura-t-il alors à l'attention de la pénombre et ce fut comme si un souffle rauque lui répondait. Sévan esquissa un mince sourire et à son tour, disparut. Comme si rien ne s'était jamais passé.

———————— ͼҨͽ ————————


C'est ici que les funérailles de Gabriel s'achèvent. Merci à vous d'avoir participé, espérons qu'il parviendra à trouver le repos. (a)


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