Cela prenait une tournure quelque peu désobligeante. Les sorts fusaient, les cris perçaient les oreilles, les morts tombaient. Jusqu’où devait-on aller pour juste une histoire stupide de mangemort ? Gabriel n’en put plus, ne voulant plus de tout ça devant les yeux de ce journaliste véreux à la recherche de la moindre nouvelle qui le rendrait célèbre. Il y avait déjà eu assez de mort jusqu’à maintenant et ils ne seraient pas les suivants. « SILENCIO ! » Cria-t-il en se mettant devant ses aurors. Ils avaient perdu une bataille, mais certainement pas la guerre. Caldwell avait eu ce qu’il voulait, pour une fois, il le serait gagné. Mais ce dernier devait se méfier de l’eau qui dort, car les représailles, de toute évidence, celles de Gabriel, s’annonçaient sans précédents.
« Ça suffit ! On se replie ! Exécution ! » Il laissa ses hommes pouvoir partir jouant les boucliers humains entre eux et les mangemorts. Hampton devait trouver ça délectable et jouissif de les voir s’en aller presque la queue entre les jambes. Mais qu’importe, trop de sang avait coulé pour ce soir. Il se rapprocha de Caldwell, assez suffisamment pour y sentir son eau de toilettes bas de gamme et son air perfide. « N’approchez plus jamais mes aurors d’aussi près sans passer par moi. Ils ne coopéreront jamais avec vous. Si vous voulez la guerre au sein même du Ministère, vous l’aurez. Et je peux vous jurer que vous perdrez ! Prenez cela comme vous le voulez également, je n’en ai strictement rien à foutre. Mais je ne vous obéirais jamais au doigt et à l’œil comme un vulgaire toutou faisant toute votre sale besogne ! Faîtes preuve d’un peu plus de charisme la prochaine fois. Je suis certain que ça passera mieux dans le journal. » Les flammes dansaient dans ses yeux sombres, dans un crépitement qui se voulait apaisant. Il aurait voulu ne jamais avoir à être prit en porte à faux, mais fort est de constater qu’on ne contrôle jamais son destin.
Comme à l’apogée de sa propre vie, Gabriel pensa soudainement à Dante. Que lui laisserait-il à part le Manoir ? Quel souvenir bien plus précieux d’entre tous gardera-t-elle de lui ? Qu’était-il réellement à ses yeux ? Autant de questions qui le perturbèrent en quelques secondes, lui faisant presque perdre pied. Il releva sa tête, croisant le regard d’Hampton avec une animosité sans nom. Demain, ses paroles feraient les gros titres, certains le haïraient, d’autre seraient sans position. Un mal pour un bien, car c’était là un message implicite pour leur dire que le – pseudo – règne de Caldwell ne durera pas. « Прости меня, отец. »Pardonne-moi, Père, susurre-t-il entre ses lèvres comme pour s’excuser de ne pas être à la hauteur. Il n’aurait jamais sa poigne, jamais sa force. Mais il aurait sa détermination pour mener à bien tout ce qu’il entreprenait.
Il tourna des talons pour partir vers le chemin inverse, s’enfonçant lentement dans le couloir du Ministère. Il jeta un dernier coup d’œil à Caldwell, qu’il considérait désormais plus comme un ennemi qu’autre chose. « Ça sera de bonne guerre. » Lui lance-t-il silencieusement avant de disparaître de sa vue, à travers la pénombre. Il regagnera sa solitude pour ce soir, encore une fois.
545 mots.
Dernière édition par Gabriel S. Etherington le Mer 16 Nov - 22:12, édité 1 fois
Tout c’était passé très vite. La perte de sa baguette, Wheland la lui rendant en narguant leurs adversaires, la mort de Dethburry et Kingsley. Roy devait l’admettre, il commençait à se faire vieux, ses réflexes s’émoussaient. Il avait eu beaucoup de mal à suivre l’action. Il soupira et secoua lentement la tête. Apparemment leurs adversaires avaient encore un semblant de courage. Ils avaient osé les attaquer mais malheureusement pour eux la chance, et le talent, était de leur côté.
La bataille continuait en s’intensifiant mais Roy resta un peu en retrait, préférant observer que participer. L’un des Aurors attira son attention. Un jeune homme qu’il avait déjà affronté lors de la bataille de Poudlard. Il ignorait son nom mais se promis de garder un œil sur lui.
Puis tout bascula. Ses alliés prirent le dessus sur les Aurors. Visiblement ce n’était pas ce soir que ces cloportes mettraient fin à son règne. Un sourire carnassier se dessina sur son visage tandis que leurs ennemis se repliaient ou plutôt prenaient la fuite. Son sourire s’accentua lorsqu’il vit qu’Etherington se rapprochait de lui pour ne s’arrêter qu’à quelques mètres.
-N’approchez plus jamais mes aurors d’aussi près sans passer par moi. Ils ne coopéreront jamais avec vous. Si vous voulez la guerre au sein même du Ministère, vous l’aurez. Et je peux vous jurer que vous perdrez ! Prenez cela comme vous le voulez également, je n’en ai strictement rien à foutre. Mais je ne vous obéirais jamais au doigt et à l’œil comme un vulgaire toutou faisant toute votre sale besogne ! Faîtes preuve d’un peu plus de charisme la prochaine fois. Je suis certain que ça passera mieux dans le journal.
Roy faillit éclater de rire. Ce déchet osait encore le menacer alors que la victoire leur était acquise. Décidément, cette nuit était pleine de surprises.
Il observa son ennemi se reculer et partir dans le couloir. Il était vraiment tenté de l’abattre immédiatement mais se ravisa. Il vit que ses subordonnés commençaient à le poursuivre et prit la parole.
-Laissez les ! Nous avons obtenu une belle victoire ce soir ! Ce serait stupide de les achever. Nous ne pourrions plus nous amuser comme ce soir !
-Caldwell ! On peut savoir ce que tu fous ?! On a été bien gentil de te soutenir sur ce coup là mais maintenant laisse nous faire ok ? Lança l’un des Mangemorts à ses côtés.
-Ecoutes moi bien Kraemer… Jusqu’à nouvel ordre c’est moi qui dirige ce groupe. Donc si tu contestes mes ordres je me verrai dans l’obligation de te tuer. Crois-moi, j’en serais désolé mais je ne peux pas te laisser interférer dans mes plans.
Il reporta son attention sur le chef des Aurors et sourit de plus belle.
-Nous nous reverrons Etherington. Et soyez assurez que je compte bien déclencher cette guerre à laquelle vous semblez tant tenir.
Roy était ravi de cette soirée. Il avait désormais la main mise sur le ministère et avait montré à tous qu’il n’était pas près de quitter son poste. Néanmoins, une chose le décevait encore, la fuite des Aurors. Certes elle lui permettait de montrer qu’il dominait mais malgré cela il était déçu par le comportement de ses ennemis. Il y a quelques années ils se seraient battu jusqu’à la mort mais aujourd’hui ils préféraient se replier et prendre leur mal en patience. Ils étaient devenus faible tandis que lui et ses alliés s’étaient endurcis, avaient assurés leur autorité.
Se redirigeant lentement vers les escaliers, Roy jeta un dernier coup d’œil sur le hall et retint un rire. Il était passé plusieurs fois à côté de la mort ce soir et il se délectait de cette sensation. Ça faisait longtemps qu’il n’avait plus vécu ça et il se réjouit à l’avance de ce qu’Etherington lui réservait.
Oui cette soirée avait été palpitante et Roy avait hâte de remettre ça.
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Hogwarts Chronicles
PNJ ⚡ the puppet master
Portus
Hominum revelio
⚡ Registration : 26/12/2010⚡ Missives : 1844⚡ Fizwizbiz : 3613⚡ Âge du personnage : plus vieux que le monde.⚡ Nature du sang : rouge.
Ce qui venait de se produire était à peine croyable. Que des mangemorts se soient introduis au ministère de la Magie était déjà un fait grave autant qu'étonnant mais qu'ils en aient pris le contrôle était carrément effarant. C'était pourquoi personne ne le croirait. Dans un premier temps. La majorité des sorciers vivaient encore dans l'euphorie de leur dernière victoire. Pauvres imbéciles. Ils n'avaient rien vu venir. La disparition — le meurtre — de Persephone Mills n'avait pas donné de quoi s'inquiéter au sorcier lambda. On avait supposé que l'ancienne ministre était une imprudente qui abusait un peu trop de la bouteille et qu'elle était tombée sur des individus un peu louches, des sorciers qui ne s'étaient pas trouvés dans le même camp qu'elle lors de la guerre. Du moins, c'est qu'on avait voulu croire. Minimiser pour ne pas prévenir. Et ils s'étaient tous fait baisés. Tous.
Le silence s'était abattu sur le ministère de la Magie. Plus une respiration, plus un battement de cœur ne troublait l'obscurité. Après la fuite des aurors dont Gabriel Etherington avait gardé la tête, tout en sang-froid, la quasi totalité des mangemorts n'avaient pas traînés. Le ministre Caldwell — l'usurpateur Caldwell — les avait rappelé à l'ordre alors qu'ils avaient fait mine de se lancer à la poursuite de leurs opposants. Ils auraient bien le temps plus tard. L'essentiel était de retourner dans l'ombre pour mieux frapper à nouveau et s'imposer. Définitivement.
Nul, dans les rues de Londres, ne se doutait de la tragédie qu'avait vécu, cette nuit, la communauté magique. La menace était à présent plus que jamais réelle. Oubliée la victoire de l'an passé, envolée l'euphorie et la bonne humeur au ministère de la Magie. Des hommes étaient morts. D'autres avaient survécu. Entreraient-ils en résistance ? Se soumettraient-ils ? Eux seuls le savaient. Pour l'heure, ils pansaient leurs blessures dans l'obscurité humide d'une chambre, dans les combles ou préparaient leurs familles à un départ imminent. Partir, fuir pour sa vie. Était-ce ça, la solution ?
La nuit était tombée sur le monde de la magie comme un ciel sans étoile. Un ciel noir. Un ciel de mort. Beaucoup étaient tombés ce soir. Sans respect, des sorciers — des mangemorts — avaient entassé les corps de leurs victimes dans un coin du hall du ministère. Ce même hall où ils s'étaient battus, ce même hall où ils avaient tués, massacrés. Ce hall où régnait une infecte odeur de mort. Demain, d'autres se soumettraient ou mourraient. Le parjure par la traîtrise. Oui, ils se soumettraient, tous. Comme un an plus tôt.
Ils étaient trois, peut-être quatre à être restés sur les lieux. Parce qu'il fallait nettoyer. Caldwell l'avait exigé. Si ils ne l'appréciaient pas forcément, les mangemorts s'accordaient sur un point : Caldwell était l'homme de la situation. Ce n'était Pius Thicknesse. Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Alors ses condisciples lui obéissaient, bon gré, mal gré. Ils levèrent tous leurs baguettes dans un même mouvement, dirigées sur les corps qui jonchaient le sol. La métamorphose était un art difficile mais ils prenaient un plaisir malsain à le pratiquer, ce soir, même si ils allaient devoir déplacer les os — Caldwell devait avoir entendu parler de Croupton Jr. — ensuite. C'était jouissif de contempler tous ces aurors qui s'étaient tant vanté d'avoir éradiqué la magie noire d'Angleterre. Rira bien qui rira le dernier.