PRÉNOM, NOM Orion. Des étoiles dans les cieux obscurs. Il est la fausse lumière dans la pénombre. Le chasseur un peu trop sanguinaire, le prédateur aux crocs acérés. Jünger. Frissons qui secoue l’échine. Le mot traitre qu’on prononce à demi-mots. Les parents morts pour leurs crimes, les enfants réduits à ramasser les miettes. ÂGE Dix neuf cadavres sanguinolents sur le passage de la bête, le regard carmin et les grands crocs dévoilés. ORIGINES Une vague senteur de l’Est, là-bas, au delà du Rhin, au pays des belles boissons d’or. Depuis, le thé s’est mélangé à leur sang, installés depuis bien longtemps de ce côté de la Manche. NATIONALITÉ L’Angleterre dans la peau, pays du thé et de la malbouffe. Joli accent qui fleurit ses mots. ANNÉE SCOLAIRE Septième année. Le retard qui s’est trop accumulé. Des années ratées, fourrure aux vents et sang sur les dents. L’adulte de retour parmi les adolescents. Le loup au milieu de la bergerie. PARTICULARITÉS Grand méchant loup des vilains contes de votre enfance. Monstre sous les rayons de la pleine lune. Les crocs sanglants qu’il plante dans la chair fraiche. STATUT DE SANG Purement sanguinaire. Des liens trop étroits avec toutes les autres familles. Le même sang taré qui coule dans leurs veines. ORIENTATION SEXUELLE Les jolies courbes des femmes. Les muscles fins des hommes. L’éternel indécis a finalement cessé de choisir. Bisexuel. Déviance qu’il tente de cacher. BAGUETTE Trente centimètres tout rond, bois d’ébène, plume de Phoenix en son cœur. PATRONUS Des années sans connaître la lumière. La réussite trop récente. Les volutes blanches informes ou déformes. Chaque chose en son temps. ÉPOUVANTARD Son corps sans vie gisant à ses pieds, emporté par l’horrible marque qu’ils n’ont pas su soigner. Le cœur qui se brise en dix mille morceaux, les larmes qui roulent trop nombreuses sur ses joues. ANIMAL DE COMPAGNIE L’animal se terre déjà dans son cœur, monstre canin tapi dans l’ombre. CAMP Ex-mangemort à la marque qui rougeoie. Neutre au cœur qui balance.

›  Pourquoi être neutre ? Le passé qui pèse sur les épaules. Monceau de cadavres laissés dans son sillage. L’animal sans aucune pitié, aveuglé par ses instincts, il a lacéré ses dernières miettes d’humanité. Les ordres qui tombent et le soldat ne fait qu’obéir. La meute avant tout, la phrase répétée inlassablement, poison qui s’infiltre dans ses veines, jusque dans son esprit. Arraché à sa vie, privé de liberté, condamné à tuer, pour la gloire de l’homme qui a massacré ses parents. Mangemort converti aux idées perverties. La bête aux côtés des autres, le château devenu champ de bataille. La défaite pourtant, qui déchire le cœur, l’échec qui pèse sur l’esprit. Confusion infinie. Les objectifs qui s’écroulent, les repères qui partent en fumée. Le loup qui erre jusqu’à être retrouvé par les Aurors. Le procès qui s’éternise. Acquitté alors qu’il n’y croyait plus. Neutralité à défaut d’engagement. Le cœur qui balance. L’aimé qu’il veut garder à ses côtés, mais la solitude qui ronge, le créateur auquel il a du mal à dire non.

›  Êtes-vous attaché à Poudlard ? Qu'est-ce qui fait que vous y êtes attaché ? Le château qu’il retrouve enfin après des années de perdition. Il voit quelque chose de rassurant à ses murs de pierre, retrouve un peu de lui dans les salles de classes. Les souvenirs heureux de son adolescence, les miettes de son innocence perdue. Ultime rempart aux dangers extérieurs, à la confusion interne, les questions sur son avenir. Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir devenir ? Qui voudrait encore d’un monstre comme lui ? Les questions qu’il chasse, retarde toujours un peu, bercé par les conversations légères des tableaux sur les murs. Poudlard tient cette grande place dans son cœur, lui qui a déjà tout perdu. C’est comme une figure maternelle qu’a bien voulu lui rouvrir ses ailes. Même après sa chute du nid, même après avoir été emporté par le rapace. C’est grâce au directeur, Crow, qu’il ne croupit pas en prison. Au final, le château n’est plus que sa seule maison.

› Ce qu'il se passe en ce moment dans le monde sorcier, vous en pensez quoi ? Vous avez peur pour votre famille ? Orphelin sans véritable toit. Parents enterrés depuis quelques années. Les sœurs qui ne le reconnaissent plus. Il se souviendra toujours de cette lueur de dégoût dans leurs yeux à son procès. Leur frère est mort pour elles, lui il n’est que le monstre, le paria qui ne conserve qu’une vague ressemblance à celui qu’elles ont jadis connu. Ainsi plus de famille pour se ronger les sangs. Plus de meute pour le soutenir. Seulement Hailey qui le déteste encore et Judikaël marqué par la mort. Alors oui, Orion avait peur pour Judi, il s’en rongeait les sangs, tournait en rond comme un détraqué, se démenait pour tenter de le voir, rien que quelques instants. L’angoisse permanente d’apprendre l’horrible nouvelle, la peur de ne pas avoir pu être à son chevet, ne pas lui avoir dit au revoir. Finir seul, abandonné, le cœur en miette trop fines pour être recollées. Alors quand ils ont enfin annoncé l’antidote, il n’a pu s’empêcher de se sentir bêtement heureux. Malgré tous les problèmes qui rongent, les inquiétudes face à l’avenir, malgré Greyback qui rôde sans doute non loin, Judikäel revient. Et rien que ça, ça fout un sourire trop grand à ses lèvres.

› Votre personnage il aime quoi ? Il fait quoi de ses journées de libres ? Il rêve de faire quoi de sa vie ? Il déteste quoi ? Il fut un temps où Orion avait des rêves, des passions, des ambitions. Des moments heureux, une certaine insouciance. Heureux de vivre tout simplement. Il s’imaginait obtenir un poste au ministère, peut-être même dans le département des mystères, comme son père. Mais ça, c’était avant. Avant le déluge de merde ne se déclenche. Avant de voir ses parents torturés et mourir devant ses yeux. Avant de devenir un monstre à courir les bois avec Greyback. Avant d’avoir la marque sur son bras. Alors, maintenant, Orion a revu ses ambitions à la baisse. Il essaie de survivre le plus longtemps possible. Obtenir (enfin) son diplôme de fin d’études. Trouver un endroit pour vivre. Rester avec Judi. Se réconcilier avec Hailey. Ne pas succomber à son créateur. Ce serait déjà bien d’arriver à tout ça.

Legi, Patres colendissimi, in Arabum monumentis, interrogatum Abdalam 1 Sarracenum, quid in hac quasi mundana scaena admirandum maxime spectaretur, nihil spectari homine admirabilius respondisse. Cui sententiae illud Mercurii adstipulatur: Magnum, o Asclepi, miraculum est homo 2. Horum dictorum rationem cogitanti mihi non satis illa faciebant, quae multa de humanae naturae praestantia afferuntur a multis: esse hominem creaturarum internuntium, superis familiarem, regem inferiorum; sensuum perspicacia, rationis indagine, intelligentiae lumine, naturae interpretem; stabilis aevi Legi, Patres colendissimi, in Arabum monumentis, interrogatum Abdalam 1 Sarracenum, quid in hac quasi mundana scaena admirandum maxime spectaretur, nihil spectari homine admirabilius respondisse. Cui sententiae illud Mercurii adstipulatur: Magnum, o Asclepi, miraculum est homo 2. Horum dictorum rationem cogitanti mihi non satis illa faciebant, quae multa de humanae naturae praestantia afferuntur a multis: esse hominem creaturarum internuntium, superis familiarem, regem inferiorum; sensuum perspicacia, rationis indagine, intelligentiae lumine, naturae interpretem; stabilis aevi