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| louisivia (+) what did you expect ? | |
| Louisa Rosebury
RAVENCLAW admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 19/10/2014 ⚡ Missives : 599 ⚡ Fizwizbiz : 261 ⚡ Âge du personnage : seize ans ⚡ Nature du sang : née-moldue | | Nerveusement, Louisa triturait ses mains en marchant. De temps en temps, elle jetait un regard inquiet derrière elle, essayant de paraître la plus confiante possible. Il ne fallait pas leur montrer qu'elle avait peur, ce serait sa plus grande victoire, se disait-elle. Il fallait qu'elle fasse comme si leurs menaces n'avaient pas ébranlé son être tout entier. Mais c'était un travail de tous les jours, loin d'être facile. Depuis sa rencontre avec les pro-mangemorts, elle devenait presque paranoïaque. Elle ne traînait pas dans les couloirs à moins d'y être obligée, ne s'attardait jamais à la sortie des cours, et passait son temps dans des endroits du château qu'elle savait particulièrement fréquentés. Elle avait honte d'être aussi effrayée par quatre pauvres idiots qui ne comprenaient rien au monde. Elle avait honte de se laisser ainsi intimider, mais elle avait beau se répéter qu'il fallait qu'elle se ressaisisse, elle se réveillait quand même la nuit au bord de la crise de panique. Louisa n'avait jamais été une victime, et ne souhaitait jamais l'être. Alors se sentir comme telle, comme une personne faible et impressionnable, ça la mettait en colère. On disait d'elle qu'elle était quelqu'un de fort, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Eh bien. De quoi avait-elle l'air, maintenant ?
Les rondes qu'elle devait effectuer le soir étaient sûrement ce qu'il y avait de plus difficile à surmonter. Le château était presque vide, et n'importe qui pouvait la prendre à parti à l'abri des regards. Jusqu'à aujourd'hui, ce n'était pas arrivé, mais Louisa redoutait chaque soir un peu plus. Bien sûr, Jolene, Calixte, Ellias et Laserian s'étaient plutôt bien chargés d'elle la dernière fois mais... Elle attendait encore les représailles de Stanislas Eberhart. Après tout, c'était de lui que tout était parti. Lors du tournoi des maisons organisé par le directeur, ils avaient eu un accrochage plutôt violent, et elle avait fini par lui foutre un coup de poing, incapable de retenir son accès de colère face à un mec aussi pourri. Elle n'aurait pas du, bien entendu, mais sur le coup, sa diplomatie légendaire lui avait fait défaut. Stanislas était le fils d'un grand nom du ministère, sûrement un ancien mangemort, et il prônait la pureté de sang. Alors forcément, se faire frapper par une née-moldue, plus jeune que lui en plus de ça... Ce n'est pas le genre de chose qu'il laissait passer. Elle était d'ailleurs surprise qu'il ne l'ait pas déjà chopée dans un coin pour lui faire payer. Peut-être que la vengeance de ses camarades de maison avait été une première façon de lui faire comprendre qu'elle n'aurait jamais du lever la main sur lui. Et qu'il attendait qu'elle reprenne assez de force pour lui faire subir la deuxième vague. En tous cas, Louisa n'était pas du genre optimiste, et elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il lâche l'affaire aussi facilement. Peut-être se trompait-elle totalement, mais elle préférait se préparer à tous les scénarios possibles.
Elle avait remarqué que quelqu'un la suivait depuis son passage au sixième étage. Son cœur battait à cent à l'heure. Au début, elle avait vraiment, vraiment essayé de se calmer. Après tout, c'était peut-être seulement quelqu'un qui se baladait tard dans les couloirs. Ou juste un fantôme qui faisait un peu trop de boucan. Mais plus elle était descendue, plus elle avait eu le sentiment qu'elle n'était pas tout à fait en sécurité. Pourtant, elle se refusait de prendre ses jambes à son cou et de rentrer dans la tour des Serdaigle. Ça aurait été leur donner gain de cause. Et faillir à son rôle de préfète, en plus de cela. Elle ne pouvait pas se permettre ni l'un, ni l'autre. Alors elle avait continué. Mais maintenant qu'elle arrivait au troisième étage, et qu'elle était en pleine panique, les larmes au bord des yeux, elle commençait à comprendre qu'elle ne tiendrait pas longtemps dans cet état. Elle n'avait pas beaucoup de possibilités. La tour Serdaigle était derrière elle, et elle ne pouvait pas faire marche arrière. Elle ne pouvait pas aller dans des salles de classe, ou dans la salle des armures. N'importe qui pouvait y entrer. Il n'y avait qu'un endroit où elle pouvait se réfugier, mais l'idée d'aller frapper à cette porte, ça la rendait malade. Elle s'était promis de ne pas le faire. D'abord parce que c'était sûrement interdit dans le règlement. Ensuite parce que les choses étaient déjà assez compliquées avec James pour qu'elle aille en plus de ça frapper à sa porte en pleine nuit. Elle était trop gênée à l'idée de se montrer si vulnérable, aussi. Et pourtant, sans vraiment qu'elle y réfléchisse, ses pieds l'avaient portée, et elle était là, devant la porte de l'infirmier, à toquer comme si sa vie en dépendait (ce qui était, dans une certaine mesure, le cas). Elle tremblait, et se détestait profondément, mais c'était sa seule issue. Elle ne resterait que quelques minutes, pas plus. Ses pensées se mélangeaient quand elle entendit enfin le cliquetis de la porte. Mais elle eut un mouvement de recul quand ce ne fut pas James qui lui ouvrit. « … Miss... Miss Hamilton ? » La surprise était telle qu'elle se tut, après avoir bafouillé son nom. Elle avait l'air maligne, maintenant, surtout dans l'état dans lequel elle était.
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| | | Olivia Hamilton
TEACHERS&CIE draco dormiens nunquam titillandus Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 21/03/2015 ⚡ Missives : 327 ⚡ Fizwizbiz : 1135 ⚡ Âge du personnage : vingt-cinq ans ⚡ Nature du sang : sang-mêlé | | Olivia qui était simplement allongée sur le côté, entouré d’un bras de James sur le canapé. Ce dernier était calé entre son corps et le dos du canapé. Elle se sentait comme une petite fille au creux de ses grands bras, collée à son corps d’ancien joueur de Quidditch. Si James dormait depuis bien une heure, Olivia, elle, avait les yeux grands ouverts. Elle fixait un point imaginaire entre la table basse et une pantoufle qui trainait au sol. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil malgré l’heure tardive… et n’était pas sûre de vouloir dormir. Ils avaient passé une soirée assez… spéciale. Rien à avoir avec celles qu’ils se faisaient parfois, à plaisanter sur tout et sur rien, à finir la bouteille de whiskey pur feu à eux deux ou presque, à danser et chanter comme des casseroles, à réveiller ce voisin de prof relou qui les traitait d’adolescents attardés. Ce soir, aucun des deux n’avait eu envie de rire. Ce soir, Olivia avait toqué timidement à sa porte avec une bouteille de vin, les yeux baissés, comme pour s’excuser de le déranger. Avec un air un peu désabusé, elle lui avait demandé si elle pouvait passer la soirée chez lui. Son appartement n’était même pas à deux portes du sien, mais elle ne s’était pas sentie assez forte pour s’endormir seule, ce soir-là. A 23 heures, cela ferait quatre ans que Ruben serait mort. Olivia n’avait pas envie d’être seule quand elle se remémorerait le moment où elle comprit que le sort qui avait atteint son meilleur ami lui avait été fatal.
C’était égoïste. Purement et simplement. Peut-être que James n’avait même pas capté la date avant qu’elle ne débarque en trainant des pieds dans son appartement, en se plaignant de tout et de rien et en luttant pour ne pas laisser couler ses larmes. Au final, cette soirée n’avait pas été si différente des autres. Ils avaient passé plusieurs heures à rire et pleurer en même temps à chaudes larmes, des souvenirs qu’ils auraient tant aimé se remémorer avec le concerné. Ils se racontèrent leurs aventures respectives, des secrets d’enfance qu’ils avaient promis de garder rien que pour eux. Quand Ruben avait décidé de voler un hippogriffe pour rentrer chez lui mais que la créature avait fini par lui écraser le visage avec ses sabots. Quand il avait crée une invasion de scroutts à pétards dans la salle des serpentard, sous le regard furieux d’Oliver et Thomas. Quand il avait demandé à toute la bande de se venger d’une fille qui lui avait mis un râteau légendaire au bal de Noël. Olivia avait passé des heures à tenter de reproduire l’apparence de la fille en question rien que pour Ruben, et avait passé la soirée à faire l’idiote avant de se faire attraper parce qu’elle avait oublié un grain de beauté à la joue gauche. Ils avaient fini la nuit en nettoyant la grande salle entière à eux cinq, après avoir gâché la soirée pour avoir introduit des Bandimons (cette sorte de moisissure sur patte) dans tous les plats du buffet (on avait remercié Thomas pour l’idée). Olivia avait été pendant sept ans dans la même maison que lui, assise dans le banc à côté, partageant son chaudron de potions. C’était grâce à elle, en quelque sorte que James et les autres avait fait sa connaissance. Ils l’avaient tout de suite adopté. Ruben ça avait été un sacré phénomène, mais surtout un chaudron débordant d’amour. Il était impossible de penser à lui sans revoir son sourire taquin, ses yeux verts pétillants. Sans revoir la manière qu’il avait toujours de se la péter en passant sa main dans ses cheveux couleur blé. Olivia avait eu besoin de parler de tout ça à voix haute. D’évacuer ces souvenirs trop agréables, mais trop pesants. Elle avait eu besoin de James, rien que ce soir, de cette petite faveur qu’il avait accepté de lui faire. Peut-être que lui aussi en avait eu besoin. Ou peut-être qu’elle l’avait simplement agacé avec ses souvenirs, qu’elle avait juste ravivé une plaie qui avait peut-être déjà cicatrisé pour sa part. Il ne lui dit rien en tous cas.
Olivia dut se faire une raison : elle ne dormirait pas. Mais de toute manière, si lui au final s’était assoupi, elle se sentait plus rassurée ainsi, dans ses bras, plutôt que dans ses propres draps. Olivia embrassa du regard l’appartement. On ne pouvait pas dire qu’il était super bien rangé –et Olivia avait probablement contribué à ce désordre. A contrecœur, Olivia s’échappa des bras chauds et réconfortants de James pour se mette à ranger ce qu’elle pouvait. C’était sa petite punition pour avoir fait passer à James une des soirées les plus déprimantes de son existence. Elle jeta un œil à son reflet dans la glace. Ma pauvre, t’as une mine affreuse ! Et tu te demandes encore comment ça se fait que tu n’as toujours pas trouvé chaussure à ton pied, côté cœur. La voilà ta réponse. Olivia bailla longuement puis s’aspergea d’eau le visage, comme si ça pouvait faire des miracles. Même sa métamorphomagie ne pouvait pas l’aider pour ça. Elle se tourna vers James qui avait repris ses droits pour le canapé. Elle s’autorisa un petit sourire. Si elle avait eu de quoi photographier sous la main elle aurait bien immortalisé l’instant. Il était adorable, à ronronner doucement dans son sommeil. Olivia soupira en croisant les bras, se souvenant du temps où ils faisaient une collocation. Comment elle avait fait pour supporter toute une année si loin de lui ?
La porte de l’appartement se mit soudainement à trembler. Olivia se figea. Quelqu’un tambourinait à la porte de l’appartement. Quel genre de farceur serait assez malin pour venir frapper à la porte d’un membre du personnel à une heure pareil ? Qu’est-ce qu’il espérerait ? Pas question de réveiller James en tous cas. Olivia, plus qu’agacée se précipita à la porte pour l’entrouvrir. Elle était en robe de chambre, ce qui pas forcément la tenue dans laquelle on imaginait un professeur, mais elle ne pouvait pas laisser ces plaisantins déranger le sommeil de James (et endommager sa porte, accessoirement). « C’est pas bientôt fini ? Yen a qui essaye de dor- » Elle s’interrompit en comprenant qui était celle qui avait tapé. Face à elle se trouvait la silhouette frêle de… Louisa Rosebury ! « … Miss... Miss Hamilton ? » Mais que diable faisait-elle à une heure pareille ? Et pourquoi frappait-elle chez James ? Et… pourquoi semblait-elle sur le point de fondre en larmes ? « Que… mais qu’est-ce que… » Les questions se bousculaient dans sa tête et elle n’arrivait pas à trouver laquelle elle devait poser en premier. La situation semblait pour le moins absurde. La vision de son élève préférée aussi mal en point lui fit quelque peu perdre pied. Elle ne savait plus si elle devait être énervée, agacée ou tout simplement inquiète. Olivia croisa les bras, une moue mi-figue mi-raisin aux lèvres. «Soyons claires sur une chose : Mr. Eagles dort profondément, et je ne compte pas le réveiller. Raconte-moi, qu’est-ce qui te mets dans un tel état ? » Le visage d’Olivia devint plus sévère, tentant de rester « professionnelle » alors qu’elle faisait le tri dans son esprit un peu embué. Il faut dire aussi qu’ils n’y étaient pas trop allé mollo sur le vin ce soir. « Mais surtout, pourquoi traine-tu ici à une heure pareille ? ». |
| | | Louisa Rosebury
RAVENCLAW admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 19/10/2014 ⚡ Missives : 599 ⚡ Fizwizbiz : 261 ⚡ Âge du personnage : seize ans ⚡ Nature du sang : née-moldue | | Alors ça, Louisa ne s'y était vraiment pas attendue. Ce qui était complètement idiot. James avait une vie, en dehors de son boulot d'infirmier à Poudlard, et c'était quelque chose qu'elle avait plus ou moins oublié. Elle l'avait vu deux ou trois fois se balader dans les couloirs avec le professeur Hamilton, mais elle avait juste supposé qu'ils étaient bons amis, étant donné qu'elle était quelqu'un de génial. Mais elle n'aurait jamais pensé que... Et puis il y avait le fait que depuis le retour de James dans sa vie... Louisa avait l'impression qu'ils avaient construit une bulle qui n'appartenait qu'à eux, même s'ils ne se voyaient pas tous les jours, même s'ils étaient juste amis. Elle s'en trouvait bien idiote maintenant mais... Le temps de quelques semaines, elle avait eu l'impression douce et rassurante qu'il n'appartenait qu'à elle. Comment avait-elle pu penser une chose pareille ? C'était vraiment égoïste et surtout complètement naïf. Elle n'était qu'une pauvre gamine, une pauvre élève. Peut-être avait-elle tout rêvé. Elle sentit de nouvelles larmes lui monter aux yeux, ce qui la mit en colère. Elle détestait avoir l'air faible, et elle avait déjà eu son lot de miss victime ces derniers temps. La fatigue et la pression de ces derniers jours la rendaient à fleur de peau. Il fallait qu'elle grandisse, qu'elle cesse d'être naïve, qu'elle cesse de se voir autrement que comme une gamine de seize ans.
Alors voilà. James sortait avec miss Hamilton. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? C'était pourtant évident, qu'il allait tomber sous le charme d'une personne comme elle. Cette femme avait tout. Belle, intelligente, compréhensive. Louisa la voyait comme un modèle depuis qu'elle l'avait rencontrée, et s'était toujours dit qu'elle aimerait ressembler à cette femme qui inspirait la force et la confiance, sans être pour autant quelqu'un de sévère ou de snob. James avait vingt-quatre ans, et elle ne devait pas être beaucoup plus vieille que lui. Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place. La jeune femme jeta un regard sur sa gauche pour s'assurer que ses poursuiveurs avaient bien déserté. Elle ressentit une pointe de soulagement en ne voyant aucune silhouette, tout en continuant à avoir peur de revenir sur ses pas. Et s'ils s'étaient cachés dans un coin en attendant qu'elle finisse de parler avec Miss Hamilton ? Bon en tous cas, Louisa n'allait certainement pas trouver le réconfort et la paix qu'elle souhaitait. Venir frapper à la porte de James avait été une terrible erreur, qu'elle prenait note de ne jamais reproduire. Elle se souvenait de la raison pour laquelle elle avait évité de se manifester jusqu'à ce soir. Toute cette situation était bien trop étrange, et le karma se faisait un plaisir de la remettre en place. Elle avait cherché des réponses, eh bien maintenant, elles étaient là. Juste devant elle, en la personne d'Olivia Hamilton.
« Que… mais qu’est-ce que… » fit le professeur en dévisageant la jeune Serdaigle, qu'elle ne s'attendait bien entendu pas à avoir devant elle. Comment Louisa allait-elle expliquer sa présence ici, à une heure si tardive, hein ? Elle resta immobile, à fixer la brune devant elle, incapable de prononcer le moindre mot, de donner la moindre explication. Et elle avait fait promettre à James de ne parler à personne de ce qui lui était arrivé, du moins de ne pas en faire un fromage. Hamilton ne devait donc pas être au courant de la raison pour laquelle elle était si fragile en ce moment. La jeune Serdaigle ne pouvait certainement pas lui dire la vérité. Lui donner la vraie raison pour laquelle elle était là : on lui faisait vivre un enfer, et James lui avait demandé de venir chez lui si jamais elle était dans une situation compliquée. Quoique, s'il était si proche de Miss Hamilton, il lui aurait dit, pas vrai ? Louisa préféra attendre que le professeur parle, pour jauger un peu la situation. « Soyons claires sur une chose : Mr. Eagles dort profondément, et je ne compte pas le réveiller. Raconte-moi, qu’est-ce qui te mets dans un tel état ? » Bon, visiblement, James ne lui avait rien raconté, sinon, elle n'aurait pas parlé ainsi. Louisa le ressentit comme un soulagement. Elle avait beau adorer Miss Hamilton, elle ne se sentait pas capable de parler de ce qui lui était arrivé à quelqu'un d'autre que James. « Mais surtout, pourquoi traine-tu ici à une heure pareille ? » Les questions étaient posées, et maintenant, elle devait répondre. Louisa avait la tête qui tournait. Trop d'émotions l'avaient parcourue en trop peu de temps, et le fait qu'elle mange peu, ajouté à la fatigue, ne donnait rien de bon. Elle s'était un peu calmée en voyant Hamilton sortir de la chambre de James. Au moins, la surprise avait eu un bon côté : elle commençait à reprendre le contrôle, les tremblements se calmaient. Mais elle pouvait toujours sentir ses yeux humides, et ça, le professeur devait l'avoir remarqué. Le silence commença à s'étirer entre le professeur et son élève. Louisa devait trouver quelque chose, et vite. « Je... » Elle s'éclaircit la gorge. « Je me suis trompée de porte. Je voulais voir Miss Traynor pour lui parler de quelque chose mais.. » Elle esquissa un faux sourire amusé. « Visiblement, ça doit être la porte à côté... » Bien sûr, que ça sonnait le mensonge à mille kilomètres à la ronde. « Je suis vraiment désolée de vous avoir... dérangés, vous et James... Mr. Eagles. » Elle était foutue, cette fois. Son visage se décomposa. « Je.. Hum. Je vais y aller.. »
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| | | Olivia Hamilton
TEACHERS&CIE draco dormiens nunquam titillandus Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 21/03/2015 ⚡ Missives : 327 ⚡ Fizwizbiz : 1135 ⚡ Âge du personnage : vingt-cinq ans ⚡ Nature du sang : sang-mêlé | | Louisa Rosebury. C’était peut-être bien la dernière personne qu’elle s’était attendue voir ici, parmi tous les « plaisantins » de Poudlard. Elle ne l’aurait pas imaginé rôder près des appartements des professeurs, surtout à une heure aussi tardive. Ce n’était plus l’heure de la ronde des préfets. Et quoiqu’il en soit, elle n’avait absolument pas à toquer (surtout de manière aussi intempestive !) à la porte d’un professeur. Cela dit, le plus surprenant dans l’histoire c’était probablement l’air désemparé de la brune. Bon, clairement elle ne s’était pas attendue à voir Olivia. Mais elle avait espéré quoi, des chocolats et des câlins ?
Olivia la regardait d’un air soupçonneux. Comme à chaque fois qu’elle surprenait un élève en tort, elle guettait le moindre signe sur son visage, et était attentive à chaque détail. Le mensonge, ça la connaissait. On pouvait même dire qu’elle était une pro en la matière. Elle était née avec cette capacité à tromper et manipuler les gens à sa guise en transformant son corps. Forcément, avec le temps, elle avait appris à être vigilante sur certains détails qui pouvaient la trahir. Et pareillement dans l’autre sens : elle savait reconnaître quelques tics du mensonge. Elle n’était pas infaillible, évidemment, mais il n’y avait des signes qui ne trompaient pas. Comme le silence qui avait suivi la question d’Olivia, et l’hésitation qui précéda la réponse de Louisa. Olivia était certaine qu’il y avait anguille sous roche en ce qui concernait la présence de Louisa à la porte de James. En tous cas, elle ne lui disait pas tout.
« Je me suis trompée de porte. Je voulais voir Miss Traynor pour lui parler de quelque chose mais.. » Déranger Alanna à une heure pareille ? Mais quelle idée ! Elle la croyait pas une seconde. Olivia plissa les yeux davantage. Il y avait vraiment quelque chose qui clochait et ça ne plaisait pas du tout à Olivia. « Visiblement, ça doit être la porte à côté... Je suis vraiment désolée de vous avoir... dérangés, vous et James... Mr. Eagles. » Olivia ouvrit la bouche, pour aussitôt la refermer. Louisa prétendait ne pas être venue pour James, or elle semblait éprouver des difficultés à l’appeler par son nom de famille. Olivia ne manqua pas de remarquer que l’expression du visage de Louisa avait changé du tout au tout. Sa dernière phrase semblait l’avoir rendu encore plus mal à l’aise. « Je.. Hum. Je vais y aller.. » Olivia l’interrompit aussitôt, sa voix aussi tranchante qu’un couteau: « Ah non. Je n’ai pas fini de te poser des questions. » Olivia sortit de l’appartement et referma lentement la porte derrière elle. Effectivement, elle n’allait pas réveiller James. Même si tout cela semblait louche, très louche même. « Il va falloir t’expliquer davantage, parce que je ne suis pas convaincue. » Olivia reprit plus doucement : « C’est urgent au point que tu doives la déranger à cette heure-ci ? Louisa, tu es préfète voyons, tu me déçois énormément. » Olivia était une habituée des mensonges –son statut de métamorphomage l’obligeait- et elle était prête à plonger dans un chaudron bouillant si Louisa lui disait bien la vérité. C’était un mensonge absolument pas crédible. Elle avait bien du mal à imaginer pourquoi elle aurait eu besoin de voir Alanna en particulier à une heure pareille. Olivia l’aurait su si elles étaient particulièrement proches. Mais surtout, il n’y avait rien que Louisa puisse dire à Alanna qu’elle ne puisse rapporter à Olivia.
Olivia aurait pu la laisser partir. Elle aurait pu considérer son excuse « acceptable »… Si elle n’avait pas trop parlé. Elle tilta au « James ». Après tout, elle ne savait pas trop la manière dont il se présentait aux élèves –ce n’était pas un « vrai » prof. Sauf que, Olivia avait bien dit « Mr. Eagles », et Louisa aurait dû naturellement faire de même. C’était ce genre de détail qui changeait complètement la donne. « Tu me sembles bien familière avec James, et pourtant tu affirmes t’être trompée de porte. Je crois difficilement aux hasards. » Olivia marqua une pause, pour laisser à Louisa le temps de digérer l’information –et pour mieux scruter son visage qui était beaucoup plus parlant que ses paroles. Son expression trahissait clairement ses réelles intentions. Elle avait beau être son élève favorite, celle qui lui semblait avoir le plus de potentiel parmi tous les autres… elle pourrait au moins avoir la décence de ne pas lui sortir un mensonge aussi énorme, ou au moins un meilleur. Parce que la demoiselle avait clairement des progrès à faire si elle espérait un jour berner quelqu’un. Et on ne pouvait pas dire qu’elle avait choisi de mentir à la bonne personne. « Tu as deux possibilités. Soit tu me dis ce que tu comptais dire à Miss Traynor tout de suite, soit tu attends demain pour lui parler. En sachant que la 2e possibilité mettra en difficulté les points de ta maison, ton dossier scolaire ainsi que ta condition de préfète. » Olivia croisa les bras, regarda Louisa sévèrement. Elle guettait sa réponse, qui lui confirmerait probablement ses doutes concernant l'honnêteté de ses propos. Elle était bien déçue par son élève préférée. Mais surtout, elle avait un mauvais pressentiment. Elle avait comme l’impression qu’il y avait quelque chose qui se passait dans son dos. James ne lui avait jamais mentionné l’existence de Louisa, alors qu’ils se disaient tout d’ordinaire. Elle ne manquerait pas de lui parler de sa rencontre tardive avec Louisa dès son réveil.[/color][/color][/color] |
| | | Louisa Rosebury
RAVENCLAW admin Portus Hominum revelio ⚡ Registration : 19/10/2014 ⚡ Missives : 599 ⚡ Fizwizbiz : 261 ⚡ Âge du personnage : seize ans ⚡ Nature du sang : née-moldue | | Louisa détestait mentir, surtout à des personnes qu'elle estimait autant que Miss Hamilton. On la traitait parfois de fayotte, et elle en avait horreur. Ce qu'elle ne comprenait pas, elle c'est qu'on n'ait pas de respect pour ceux qui cherchent à nous aider. Son père l'avait élevée dans des valeurs que certains ne semblaient pas partager. Même dans le monde moldu, les jeunes de son âge avaient du mal à saisir l'importance de l'école et la place centrale des professeurs dans l'évolution du monde. Louisa avait toujours été droite avec les adultes qui l'avaient encadrée, tout simplement parce que c'était normal. Alors devoir dans la même soirée mentir et voir la déception dans les yeux de son professeur préféré, c'était quelque chose qui la blessait un peu, il fallait le dire. Elle savait que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire : personne ne devait découvrir la proximité qui grandissait entre James et elle. Mais ses bonnes raisons pour mentir ne suffisaient pas à supporter le regard que Miss Hamilton dardait sur elle. La jeune Serdaigle se sentait si fatiguée après cette journée. Après le stress d'avoir été poursuivie, voilà que d'autres émotions désagréables venaient la tourmenter. Elle n'avait vraiment pas besoin de ça. Mais il ne fallait pas qu'elle craque maintenant. Il fallait qu'elle ait l'air confiante. «Ah non. Je n’ai pas fini de te poser des questions. » fit la professeure, avant même que la petite brune ait réussi à esquisser un geste pour s'enfuir. Louisa l'observa avec horreur avancer dans le couloir et fermer la porte derrière elle. Au moins, maintenant, elle était fixée. Elle ne pouvait plus espérer que James vienne la sauver et trouve le mensonge qui réussirait à la sauver de ce mauvais pas. Pendant qu'Hamilton ne la regardait pas, la jeune Serdaigle et ferma les yeux et on put lire un juron sur ses lèvres. Merde. « Il va falloir t’expliquer davantage, parce que je ne suis pas convaincue. C’est urgent au point que tu doives la déranger à cette heure-ci ? Louisa, tu es préfète voyons, tu me déçois énormément. Comme toute élève désolée, elle baissa les yeux au sol et se mordit la lèvre. Décidément, ça avait été la plus grosse des erreurs, de venir toquer à la porte de James. Désormais, elle espérait presque que la professeure n'irait même pas raconter à l'infirmier qu'elle l'avait croisé cette nuit. Ça vaudrait mieux qu'il ne sache rien. Elle s'apprêtait donc à sortir un nouveau mensonge, crédible cette fois, quand Olivia lui coupa l'herbe sous le pied. « Tu me sembles bien familière avec James, et pourtant tu affirmes t’être trompée de porte. Je crois difficilement aux hasards. » Elles arrivaient au nœud du problème. Louisa aurait pu trouver n'importe quoi à dire pour tout le reste, mais le fait que Miss Hamilton questionne sa relation avec James, ça, c'était plus corsé. Il allait falloir qu'elle laisse échapper une part de ce qu'elle avait vécu, plus ou moins grande, pour qu'Hamilton la laisse enfin s'en aller et cesse de poser des questions. Il fallait au moins qu'elle fasse en sorte qu'elle soit convaincue qu'il n'y avait qu'une relation entre élève et infirmier impliqué entre eux.
« Tu as deux possibilités. Soit tu me dis ce que tu comptais dire à Miss Traynor tout de suite, soit tu attends demain pour lui parler. En sachant que la 2e possibilité mettra en difficulté les points de ta maison, ton dossier scolaire ainsi que ta condition de préfète. » Elle était coincée quoi qu'il arrive. Un silence de quelques longues secondes s'étira entre les deux jeunes femmes tandis que Louisa pesait les pour et les contre. Pouvait-elle vraiment parler ? Si oui, que pouvait-elle dire ? C'était un vrai casse-tête. Elle affaissa ses épaules et laissa ses bras ballants, en signe de capitulation. « Écoutez. Je ne voulais pas vous mentir vraiment, mais... » Elle baissa les yeux, comme pour réfléchir avec concentration à ce qu'elle allait dire, ou plutôt à comment elle allait le dire. « J'ai des soucis en ce moment et... Mr. Eagles m'aide à les... régler. Ou du moins à faire en sorte que ça aille mieux. C'est à lui que j'ai parlé parce que je sais qu'il est tenu au secret médical. » Elle hésita une seconde puis finit par ajouter, puisque de toute manière, ce qu'elle allait dire justifierait un peu sa familiarité avec James, « et aussi que je le connais depuis longtemps. On habitait dans des maisons voisines à Londres quand on était petits, et il est sorti quelques années avec ma grande sœur Susan. Je savais que je pouvais lui faire confiance. » Voilà, pas besoin d'en dire plus, ça justifiait amplement le fait qu'elle l'ait appelé James. Pas besoin de mentionner quoi que ce soit par rapport à leur relation étrange aujourd'hui, cette ambiguïté qui s'était installée, et surtout, cette décharge électrique qu'elle ressentait malgré elle à chaque fois qu'elle le voyait. Maintenant, il fallait qu'elle trouve quelque chose pour justifier le fait qu'elle était allée frapper à sa porte en pleine nuit sans raison apparente. Elle ne pouvait se résoudre à raconter ce qui s'était passé avec les pro-mangemorts à Miss Hamilton. Elle faisait confiance à James, à qui elle avait demandé de ne rien dire pour qu'aucune sanction ne soit prise à l'encontre des serpentards. Ils savaient tous deux que leurs conditions de nés-moldus les mettait en danger, et que les mangemorts ne se priveraient pas de se venger sur leurs familles s'ils faisaient trop de vagues. Mais Miss Hamilton... Elle ne la connaissait pas assez pour lui faire confiance autant qu'elle faisait confiance à James, quand bien même elle l'estimait beaucoup. « Il m'a dit qu'en cas de grosse urgence je pouvais venir le voir. » à ces mots, elle sentit ses yeux s'humidifier de nouveau, comme si de nouveau, tout le stress lui retombait dessus, en plus de la fatigue. Elle était juste épuisée, et elle voulait un peu de calme, quelqu'un pour la rassurer, et une bonne nuit de sommeil, pour une fois.
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