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 09 — INTRIGUE 3 : jack, ronald, néron & pansy.

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Hogwarts Chronicles
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Jack, Ronald, Néron & Pansy.

Noël approche à grands pas. Le Chemin de Traverse est décoré, les familles font leurs courses. Les parents vont de boutiques en boutiques pour trouver les cadeaux de Noël de leurs enfants. Les amoureux désespèrent de trouver le cadeau idéal pour leur petite amie. Jack, Ron et Néron ne sont pas tellement dans cette optique. De la famille, ils n'en ont plus beaucoup ou ne sont pas en très bons termes. Des amis, c'est un peu pareil. Pourtant, ce soir, ils font partie de ces personnes qui se trouvent sur le Chemin de Traverse. Pourtant, ce soir, ils sont au même endroit, même s'ils n'ont pas forcément le même but.

Néron, Jack ou Ronald, l'un de vous doit commencer en expliquant ce qu'il fait là.

———————— ͼҨͽ ————————


Vous avez l'habitude maintenant (sauf si vous êtes tout nouveau ♥) pour les intrigues, on vous autorise à écrire des rps de 500 mots minimum et 1000 grand maximum afin que ça tourne vite, que ça vous prenne pas un temps fou et que ça devienne une grosse contrainte. Pour cette intrigue, le système des points se retrouve également légèrement modifié :

— vous postez en moins de 2h, vos points sont multipliés par 12.
— vous postez en moins de 12h, vos points sont multipliés par 6.
— vous potez en moins de 24h, vos points sont multipliés par 2.



Dernière édition par Hogwarts Chronicles le Jeu 2 Jan - 12:08, édité 1 fois
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« jack mcgraw »


« Prends un peu de temps pour toi, ça te fera du bien » Jack n'avait pas trop su où aller. Il ne savait pas où prendre ce temps pour lui, il n'y avait même pas pensé. Il s'attendait plutôt à passer les vacances scolaires à l'école, pour aider les gamins à combattre les cauchemars et pour aider les plus âgés à les oublier. Il aurait préféré travailler, faire ça, plutôt que de se perdre dans Londres. Les vacances commençaient à peine et tous étaient de sortie ; et que ça piaillait, que ça hurlait, que ça se bousculait, que ça riait. Lui traçait sa route en silence, s'excusait en jouant des coudes et gardait les yeux rivés au sol – il n'avait jamais aimé les foules et, encore moins, les foules survoltées. Finalement, il entra au Chaudron Baveur, auquel il était souvent allé avec son père, avant de s'engouffrer direction Chemin de Traverse. Si le Londres moldu lui semblait survolté, le Londres sorcier semblait s'être doté de ses plus grands hystériques pour ces fêtes qui approchaient. Jack se fit bousculer à plusieurs reprises par des couples pressés, se fit insulter par des étudiants soulagés de ne plus avoir cours et, pour finir, manqua de se faire piétiner par un... un il ne savait trop quoi. Il grimaça en se laissant faire, silencieux et un peu trop timide, marchant d'un pas résolu vers la Banque où il retira de l'argent pour faire quelques achats. Les McGraw avaient toujours eu les fêtes en horreur, pour une raison que le brun ignorait – en tout cas, il le savait, il devait bien faire quelques cadeaux à d'autres qui aimaient ça, comme fêtes. Ainsi se permit-il de chercher des petits quelques choses pour Lily Ann, Envy aussi et puis son frère évidemment. Il songea aussi à Rose mais estima que ça serait déplacé. Piotr ou Sephora ? Ou mêmes d'autres élèves qui semblaient avoir perdu foi en tout, si jeunes mais alors si sages ? Non, complètement déplacé. Il prit plutôt une glace, malgré le vent et l'hiver froid qu'ils vivaient, une glace de chez Florian Fortârome et regarde le monde s'écouler sur ses yeux, silencieux et observateur, simple spectateur d'une folie des achats qu'il n'avait jamais partagé. Il tente d'apercevoir des visages connus, des traits qui ne vont pas lui sembler étrangers, mais non, non, il est dans une masse d'inconnus, un troupeau de moutons qui entre, sort, dévalise, ne fait que regarder dans des magasins bariolés, éclairés, construits pour plaire et attirer. Tout cela lui semble puéril et idiot ; mais, d'un autre côté, affreusement instinctif. Il se dit que les gens ont peur, sont moites d'effroi et ne veulent qu'une chose : s'échapper de la dure réalité en achetant des... cadeaux. Aberrant. Il grignote son cornet, le nez et les dents froides, petit point immobile au milieu d'une énorme fourmilière. Il lève les yeux, la fin d'après-midi s'assombrit, les lumières s'allument, se font de plus en plus fortes, un sortilège fuse, répand une joyeuse couleur argentée sur les gens qui passent, quelques uns rient, d'autres se disputent sur leur budget, bref, la vie quoi. Machinalement, il prend une cigarette, l'allume et la coince entre ses lèvres en commençant à se diriger vers la sortie. Avec un peu de chance, il lui reste assez d'argent pour s'acheter un bon café chaud au Chaudron Baveur avant de retourner à la maison et d'y fumer, de lire, de réfléchir. Sounds awesome se dit-il en tirant une latte innocemment.

585 mots sous deux heures.; + 360 points aux neutres


Dernière édition par Jack M. McGraw le Jeu 21 Fév - 18:32, édité 1 fois
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intrigue trois • bloody christmas


Noël avait toujours été une période de fêtes chez les Weasley, des vacances particulières où joie et amour étaient maîtres-mots. Ils décoraient le sapin en famille, s'offraient des cadeaux d'occasion, à défaut de grands budgets, et partageaient un repas de réveillon copieux, préparé par Molly en personne. A quelques jours de Noël, Ron buvait un verre aux Trois Balais. Ces vacances-ci n'auraient rien de magiques, mais il s'était habitué au caractère tragique de son existence : il l'avait provoqué, même. Seul à une table isolée, le rouquin observait les clients d'un œil morne, fatigué de cette effervescence familiale dont il se sentait privé. Cela faisait une semaine qu'il n'avait rien consommé – mis à part un joint, deux jours plus tôt, dans l'optique de calmer une crise de manque qui commençait. Il était brûlant, il voyait trouble et sa boisson lui retournait l'estomac, mais il tenait bon. Il avait décidé de se reprendre en main, et c'était peut-être à cause de Rose, de ce dont ils avaient discuté quelques mois plus tôt, ou bien sa rencontre avec Drago, qu'importe. Tellement de facteurs pouvaient jouer, tant Ginny que Harry, retrouver ceux qu'il avait perdus, car sans eux il n'était plus Ronald Weasley, l'un des symboles de la résistance et de la victoire contre le mage noir ; comme si les gens le voyaient toujours ainsi.
Sa descente aux enfers n'avait échappé à personne, tant le personnel de Poudlard que les élèves, qu'ils soient de son année ou des précédentes. Le trio mythique s'était effondré, et les ragots avaient été bon train sur les raisons de cette séparation : une liaison secrète entre Harry et Hermione, l'homosexualité présumée de Ronald, une histoire de jalousie quant aux attentions reçues suite à la victoire sur Lord Voldemort... Les spéculations se succédaient. Aucun n'avait vraiment raison. La majeure raison de cet écart, entre les anciens amis, était surtout que la guerre les avait brisés, et désormais ils géraient chacun les petits bouts d'eux-mêmes comme ils le pouvaient. Ron, de son côté, après un an et demi d'égarement, avait décidé de reconstruire celui qu'il était, tout en sachant qu'il ne redeviendrait jamais exactement le même – au moins pouvait-il tenter de retrouver un esprit sain. Pour le corps, on verra plus tard : déjà les yeux sont bouffis, rougis, et la sueur inonde sa tignasse. Il tremble un peu, mais se contrôle. Marcher lui fera sûrement du bien. Alors il part, dépose quelques pièces pour payer cette bierraubeurre qu'il a toujours envie de dégueuler, et se retrouve confront au froid hivernal. Le choc thermique le vivifie, il sourit – il grimace, plutôt, mais on fait ce qu'on peut. La foule est dense, on dirait un océan humain, allant au rythme de ses propres marées, des vagues d'hommes et de femmes qui s'écartent, se poussent, se déplacent dans une harmonie presque calculée. C'est une danse dont ils sont tous partenaires silencieux, et sans le savoir, ils forment le ballet d'un Noël au goût amer. Ron voudrait partir, parce que Ron n'a rien à faire ici ; il n'a personne avec qui fêter Noël, il est seul. Voir tant d'activités, de joie, d'amour, ça lui mine le moral – il ne faudrait pas qu'il rechute. Puis il voit Jack, et il se fige. Le jeune infirmier et lui n'ont pas les meilleurs rapports qui soient, et la dernière fois qu'ils se sont vus, ça ne s'est pas bien fini. Ronald faisait une crise de manque, Rose était là, Jack ne savait pas quoi faire, il y a du sang, du vomi, des cris et des larmes. Peut-être que faire amende honorable se révèlerait une bonne idée, dans un processus d'excuses et de réhabilitation ? Alors Ron marche vers un Jack-clope-au-bec, déterminé, comme si ralentir le pas annihilerait toute motivation, toute raison d'exister.



634 mots ; + 30 points aux gentils.
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mais quelqu'un troubla la fête


(la fontaine) ▽ On nous ruine en fêtes; L'une fait tort à l'autre; et Monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
Cruel paysage que celui du bonheur des autres. Tu ne le supportes tellement pas. Ces sourires qui se dessinent sur les lèvres roses te donnent la gerbe. Et l’éclat de leur rire qui retentit ne sert qu’à envenimer ta vie. Ces grands yeux émerveillés que t’aurais volontiers arrachés. On verra alors, s’ils riront encore. Gorge tranchée, vermeil dégoulinant. Taches disparates, vide charnel. Néant appétissant. Y’a cette euphorie dans leur geste. Une allégresse dans leur manière de se mouvoir. Un optimisme dégueulasse qui transparait dans leurs paroles. Et tu ne supportes tellement pas ça, Néron. C’est peut-être cette perfide de jalousie. Ce perfide poison de l’esprit. Ça te bousille la vie. Trop de haine, de rage qui s’accumule. Trop de fureur contenue. Trop de souhaits malsains et de visions abominables. Dans ta tête, c’est le chaos inextricable. C’est le démon tapi dans le noir à attendre son heure. Il grogne, gratte les parois sans relâche. T’as l’impression que tu vas bientôt exploser. Afin de pouvoir tous les asperger. De faire disparaître toute cette bonne humeur ambiante, que tu ne saurais voir. Tu les ferais alors plonger dans les mêmes ténèbres infâmes dont tu es la victime. Quoi de mieux que de les emmener dans ta chute, de les trainer dans la boue de tes abîmes. De leur faire connaître ce que t’endures. T’es sans doute qu’un sale égoïste. La drogue n’arrangeant en rien la noirceur de ton esprit. Trop de temps écoulé, passé dans l’obscurité. Après des instants de trop grand éclat. Lumière fugace de sa présence à tes côtés. Elle a empiré les choses, elle t’a vulgairement rejeté dans ton ancien monde où règnent la nuit sans étoile. Seulement, tu n’es plus capable d’y évoluer, ta vision comme aveuglé par une trop brusque clarté. Condamné à errer sans relâches, mains sur les murs, pour ne point t’égarer. Une taupe qu’on aurait, au grand jour, relâchée. L’amertume au bout des lèvres. Tu ressasses sans cesse le passé. Le nez en l’air, regard perdu dans la fumée de ta cigarette. Volutes fantasmagoriques tellement plus soutenables que cette période de fête. Du plus loin que tu t’en souviennes, t’as jamais aimé noël. Cette période festive n’a jamais été synonyme qu’au retour dans la famille, affronter les regards, les reproches et les silences de la tienne. Passer outre les sourires, l’allégresse de celle des autres. Des longues heures d’ennui, à contempler ton assiette ou peut-être la fenêtre. Même le ciel ne s’y prêtait guère. La violente colère blanche qui s’écrasait chaque jour sur le sol. Neige qui tournait immanquablement à la crasse. Substance noire polluante des trottoirs. Non, décidément, noël, très peu pour toi. Y’a cette colère qui monte en toi. Une certaine envie de tout foutre en l’air. D’envoyer chier le premier idiot qui vient te déranger. Trop d’arrogance dans le regard. C’est peut-être pour ça que t’as fini par là. À moins que ce ne soit le hasard de tes pas. Dans les rues sorcières de la capitale. Bien loin de tes fréquentations habituelles. Ce n’est sans doute pas plus mal. Un soudain courage venu de nulle part pour que tu te décides enfin à réapparaitre dans le paysage sorcier. Cette société que t’as tant fui. Tu ne leur prêtes pas grand attention, comme un début d’appréhension. T’en bouscules un au passage. Une chevelure connue, qui partait à grande vitesse vers l’inconnu. Comme un autre démon qui surgit de ton passé. Tu ne résistes pas à l’envie d’y cracher dessus. « Tiens donc, ne serait-ce pas notre rouquin national, pas même flanqué des deux autres dadets. » Tu cherches sûrement les problèmes. Comme si t’en avais pas assez à régler. Parce que tu sais que trop bien que lui aussi n’a pas passé les meilleurs moments ces derniers temps et que tu ne supporterais sans doute pas qu’il s’en sorte mieux que toi. Tu te sens obligé de raviver la flamme de votre querelle passée. Parce que jadis, tout vous opposait, avant qu’il ne glisse dans la décadence.

► 666 mots ; + 30 points aux neutres.
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greetings from the past.

Il fait froid sur le Chemin de Traverse. C'est normal, l'hiver est là et la neige tombe sur les passants. Pourtant, alors que Jack fume paisiblement sa cigarette et que Ronald prend son courage à deux mains pour aller lui parler, un vent glacial se lève et vient faire rougeoyer l'extrémité de la clope de Jack. Quelque chose cloche, mais ils ne l'ont pas encore remarqué. Pansy non plus, ses yeux sont rivés sur la crinière rouquine du toutou de Potter qu'elle a bien envie d'emmerder, comme au bon vieux temps. Délicates retrouvailles qui s'opèrent non loin de Jack, entre les trois anciens étudiants de Poudlard. Mais c'est alors que le froid se fait encore plus saisissant, pire encore, il semble ralentir tous les autres passants. C'est alors qu'un soupir frôle l'oreille de Ronald et qu'une voix familière et tant regrettée s'élève : « Y a des gens qui changeront jamais, » fait Fred en fixant la Parkinson. « Toi par contre, t'as bien changé, Ron. » poursuit-il en balançant un regard chargé de reproches à son petit frère. « Bah, j'en connais un autre, comme ça, » soupire alors Lisbeth en cherchant le regard de Néron.

———————— ͼҨͽ ————————


Joyeux Noël, vos proches décédés sont de retour, c'est une bonne nouvelle, non ? Allez, on sourit et on dit "tu m'as manqué" ! Rolling Eyes

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Hello darkness my old friend ...



Tirant comme une folle sur l’élastique, elle le lâcha subitement, le laissant s’écraser sur sa peau diaphane dans un claquement sonore. Elle était plantée au milieu, mais elle s’en foutait. Elle avait l’air vulgaire et défiant, elle ressemblait à une gamine mal élevée jouant les rebelles, mais elle s’en foutait. Une capuche tirée sur ses cheveux noirs, Pansy observait les gens passer, se demandant comment elle pouvait être aussi transparente. C’était à son avantage, quelque part, que de ne pas être remarquée, il ne faisait pas bon porter la Marque du Dark Lord et se balader au grand jour… quoi que dans cette période de liesse, personne ne semblaient souffrir la moindre douleur. Foutues apparences. Elle savait qu’ils étaient pourris jusqu’à la moelle, tous, qu’ils crevaient en silence, petit à petit, alors que les secondes s’égrainaient. Le rouquin à quelques mètres d’elle, qu’elle fixait avec une envie brutale de dégainer sa baguette pour attaquer, était le porte-parole même des apparences trompeuses, selon elle. Tremblante, elle tira à nouveau sur l’élastique. Ce qu’elle détestait Noël, ce qu’elle pouvait haïr ça. Elle avait l’impression de n’être qu’une boule de rage, par moment, mais elle n’y pouvait rien. Les événements s’enchainaient, tous plus insupportable que les autres. Merde à la fin. Elle voulait un peu de répit, elle voulait pouvoir se poser, se calmer. Ca ne semblait pas être au programme, pourtant. Quelle idée, aussi, que de se jeter dans la foule à une période pareille. La bonne humeur n’était pas contagieuse, non, elle ne provoquait qu’agacement et exaspération, voilà tout. Et ça finira par la rendre folle.

Soufflant à nouveau, elle lâcha sa légère prise et sursauta face à la douleur. Ouais, folle, avant l’heure. Ou bien il était déjà trop tard. Il y avait Crabbe, dans la foule. Vincent fucking Crabbe. Impossible. Elle ferma les yeux une seconde, les ouvrit à nouveau et… non, il était toujours là. Voilà qu’elle hallucinait. Parfait. Parfait, putain. Elle se fit violence pour se redresser. Derrière l’épaule de Weasmoche, de l’épave qu’il était devenu au fil des années du moins, se trouvait son ancien camarade, décédé tragiquement dans la Salle sur Demande, au cœur de la bataille. Elle secoua la tête à nouveau. Non, franchement, c’était quoi cette nouveauté ? Jamais auparavant ne s’était-elle retrouvée face à telle vision. D’ordinaire, elle se voyait plutôt en train de crever, complètement folle, abimée jusqu’à la moelle, seule, oubliée… quoi que, était-ce réellement une création de son imagination. Ca sonnait bel et bien comme la réalité, pourtant, surtout à cet instant. Croisant les bras, resserrant sa veste autours de sa carrure trop frêle, luttant comme elle le pouvait contre le froid, elle se redressa de son mieux et aboya presque automatiquement à l’autre imbécile « Qu’est-ce-que tu regardes ? » avant de réaliser, un peu trop tard, qu’elle n’avait plus son attention, qu’il semblait intéressé par autre chose que sa pathétique et cadavérique présence. Nerveusement, elle jeta un coup d’œil à Néron qu’elle avait repéré plus tôt et qui lui aussi se trouvait dans ce coin-là. Définitivement, elle avait perdu ses derniers boulons, la Parkinson, parce qu’elle commençait à trouver tout ça réellement étrange.

A croire que finalement, l’ambiance joviale et colorée de cet énième Noël de merde l’avait finalement atteint, tout ça pour la faire copieusement partir en sucette. Magnifique. Ouais… magnifique. Et Crabbe la regardait toujours, ce sourire pataud et idiot accroché aux lèvres, comme à l’époque où ils avaient été amis.

576 en deux heures. tout juste. *zbaff*. +360pts aux méchants
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intrigue trois • bloody christmas


« Tiens donc, ne serait-ce pas notre rouquin national, pas même flanqué des deux autres dadets. » Ronald s'arrête net. Il ne l'avait pas vu arriver. Néron – l'enflammé. Il n'avait jamais apprécié Hannibal, non pas à défaut d'atomes crochues, oh pour ça, ils en avaient. Les deux avaient sombré dans la drogue, assez méchamment, bien que Néron en fut victime plus tôt que Ron, et toujours plongé dedans à s'y noyer, si le rouquin voyait juste. La drogue devait être leur seul point commun, mais il n'était pas anodin, et aurait pu les rapprocher dans leur misère plus que de nécessaire. Cependant, les années passées à Poudlard en compagnie de Harry le survivant n'avait pas aidé à la popularité de Ron envers un bon nombre de ses camarades de classe, ceux qui n'étaient pas du même côté de la barrière, ceux qui se battaient contre lui et contre tout ce qu'il représentait. Pourtant, Ron n'était plus le symbole d'une résistance guerrière, d'une victoire sur les forces du mal ou sur la simple justice à la gryffondor, il n'avait plus rien d'héroïque. Il était une épave, le même déchet que Néron, erratique, fantôme de son passé à la recherche d'une prise à laquelle s'accrocher pour ne pas couler. « Fous-moi la paix, Hannibal » il crache. Il n'est pas là pour trouver de nouveaux problèmes à gérer, déjà doit-il atteindre Jack et jouer la carte des excuses, de la sincérité et de la rédemption. Mais la foule se fait dense et il perd l'infirmier de vue. « Jack ? » appelle-t-il, un peu trop fort. On dirait qu'il crie à l'aide, on dirait qu'il est faible – il ne veut pas paraître faible face à Néron. Le rouquin se reprend. La sueur coule dans sa nuque, s'écrase au creux de ses reins. Ça fait mal, le manque. Ça vous prend juste aux tripes, ça vous tord de l'intérieur, et c'est comme si votre corps exsudait la raison, comme si tout était prétexte à rechuter. C'est un combat constant contre l'envie, plus forte que soi, une guerre intérieure perpétuelle. Ron ne lâchera pas, cette fois. Pour Delilah, parce que la revoir le pousse à être un homme meilleur ; et puis pour Rose, pour Hermione, pour Harry, pour lui-même. Pour tous ceux qu'il a perdu durant la guerre, avant et après, pour tous ceux qu'il a laissé derrière lui de son plein gré. Il aperçoit Pansy – à croire que toutes les mauvaises fréquentations de son passé, toutes les tentations l'appellent en cette veille de Noël, le poussant à sniffer un peu de neige à nouveau. Il n'ira pas la voir, et il espère qu'elle ne viendra pas non plus ; il ignore s'il pourra résister à l'appel de son corps. Ron sait qu'autrefois, il n'y résistait pas. Puis le froid se fait mordant, pressant. Plus que l'hiver, c'est quelque chose de nouveau qui ressort dans la buée qui se joint au souffle. « Y a des gens qui changeront jamais. » La chevelure embrasée fait frissonner Ronald. La voix, aussi. Il connaît cette voix. « Ge..Georges ? » il murmure, décontenancé. « Toi par contre, t'as bien changé, Ron. » Il se retourne. Oh, ils sont jumeaux, mais il a vécu avec eux assez longtemps pour faire la différence, et le F cousu sur son pull confirme ses craintes. « Fred ? » Le prénom de son défunt frère se coince dans sa gorge. Des larmes grillent ses paupières. Est-ce que c'est le manque, qui le pousse à l'hallucination ? Ou bien est-ce que Fred est là, devant lui, le même sourire, l'éclat dans les yeux en moins ? Ron s'essuie maladroitement les yeux, tend la main et la rabaisse avant de toucher l'épaule de Fred – du cadavre de Fred. « Comment … C'est impossible ! Tu étais mort ! » crie-t-il. Des passants se retournent sur lui, puis détournent le regard. Ils ont reconnu le rouquin déchu, le Weasley raté, exilé de sa famille, de ses amis, absent de la résistance, le pauvre boulet dont personne ne veut et qui se traine de bouges en bouges, aiguille au bras, dans l'espoir de ressentir autre chose que la douleur constante qui l'habite. Personne ne fait attention à Fred, à son fantôme pourtant si vivant – personne ne fait attention aux morts.



722 mots sous 24 heures. ; + 60 points aux gentils
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mais quelqu'un troubla la fête


(la fontaine) ▽ On nous ruine en fêtes; L'une fait tort à l'autre; et Monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
C’est un de ces jours où tu n’aurais jamais dû te lever. T’aurais mieux fait de rester à contempler des ronds de fumée s’échapper. Le corps prisonnier de la douceur de tes draps. Parfois, tu te dis que t’aurais dû te laisser cramer avec elle. Laisser ta chair se consumer. N’est-ce pas la plus belle des morts que celle des flammes. Lentement dégustés par les langues rougeoyantes. Lames impitoyables. Ça aurait sûrement été préférable à cet horizon morne et plombé. Spirale de l’ennui infernal. Préférable que de te laisser crever à petit feu. À te morfondre sur ton sort de cette façon pitoyable. À vouloir enrayer le moindre petit sourire de cette putain de terre. Y’a sûrement trop de noirceur dans ton cœur. Trop longtemps que tu n’as pas ri. T’as finir par devenir étranger de ces petits bonheurs qui rythment l’existence. T’es la bête solitaire, qui guette son heure à l’orée de la forêt. Parfois, même toi, tu ne te reconnaitrais plus. Tu fixes le miroir de façon incongrue. Tu te demandes qui est cet inconnu. Tu tournes en rond sur ce chemin embourbé. Tu t’enfonces d’avantage dans les sables mouvants, en tentant de t’extirper. Pauvre naïf pris à son propre piège. La patte coincée, le corps au milieu des filets. C’est putain de pathétique. Tu te livres à cette provocation gratuite. Dans le simple but, de foutre la merde pour te distraire. L’occasion légitime de lui foutre un poing dans la gueule. T’as jamais pu te le voir ce rouquin de toute façon. Trop de joie de vivre, d’aura de traitre à son sang, à se trainer dans l’ombre du survivant. Au fond, ça te retournait sûrement les tripes de savoir qu’il avait quelque chose de plus que toi. Mais maintenant, c’est du passé. Il est tombé très bas, pas loin de ta hauteur. Ça se lit sur son visage hanté par le manque, creusé par le temps. Qu’il a tout perdu, peut-être même plus que toi. Et ça te fout un rictus dégueulasse sur les lèvres de savoir ça. Tu ne peux t’empêcher de le narguer. Tu veux revoir la colère s’allumer dans ses yeux. Ce feu dévastateur. « Fous-moi la paix, Hannibal. » C’est toi que ça fait rager, qu’il t’évite comme ça. Qu’il s’enfuit comme ça. Il est presque aussi pitoyable que toi. « Bah alors, t’as peur ou quoi ? » Même rancune idiote que tout à l’heure. T’aperçois également Pansy pas loi, elle pas l’air très bien en point. Mais l’a-t-elle jamais été ? C’est là que ça commence à partir en couilles. Tu te dis que c’est ton cerveau qui te joue des tours. Mais les deux autres ont l’air dans le même état que toi. Une expression affreuse sur le visage. Comme s’ils avaient vu des fantômes. « Bah, j'en connais un autre, comme ça. » Et là c’est ton monde qui s’écroule. Le chaos innommable. C’est comme un coup de poignard dans l’estomac. Pourtant elle est bien là. Illusion trop vivace. T’as envie de te rouler en boule au sol, te terrer sous la terre. Rien qu’une vulgaire chose recroquevillée. Une forme méconnaissable. Tout mais pas encore ça. Pas cette présence qui te tourmente. « Non... Ne m’approche pas... Laisses-moi... » T’as la gorge nouée, des difficultés à articuler. Toute ta confiance envolée. Laissant qu’une enveloppe frêle pour l’affronter. T’aimerais pouvoir te cacher derrière quelqu’un, quelque chose. Et imperceptiblement tu recules. Tu rentres dans un obstacle. Tu viens de bousculer Pansy. « Je suis désolé, tu sais... Je voulais pas... » T’as les larmes qui te montent aux yeux. Tu te sens si horriblement faible. À t’en tirer une balle dans le crâne. Abrégeons les souffrances.

► 616 mots ; + 30 points aux neutres.
(c) AMIANTE

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« jack mcgraw »


Il est déjà en train de faire ses plans pour rentrer, prêt à prendre son délicieux café, à acheter d'autres conneries, à traîner dans le Londres moldu ou même sorcier, il s'en fiche. Il se sent l'envie de marcher, finalement. Le froid ne lui fait plus rien, il se sent engourdi et, peut-être à cause de l'ambiance, il se sent un peu plus détendu, un peu plus frivole. Il a encore le goût de sa glace saveur chocolat sur les lèvres et les dents mais, très vite, celui plus âcre de la fumée de cigarette l'emplit. Il songe qu'il devrait rajouter un petit remontant à ses clopes, un petit quelque chose de plus pour les solidifier et les renforcer. C'est depuis qu'il a vu ce roux là, celui qu'il a vu avec Rose et qui, d'après cette dernière, n'est pas toujours très net. Son histoire de morphine, ça l'avait gavé au début mais maintenant, après réflexion... ça pourrait peut-être le détendre ? Ou au moins l'engourdir ? Il secoue la tête, efface cette idée de sa tête. C'est comme ça qu'on entame la descente douce-amère vers les Enfers, Jack, tu l'as vu de tes propres yeux. Il clope tranquillement, marchant en se prenant des coups d'épaule, des oeillades sardoniques. Cette fois, il ne s'excuse pas, il n'évite pas les contacts, il ne fait pas son petit timide. Perdu dans ses pensées, il marche simplement, sans plus se préoccuper de rien, le regard dans le vide. Il semble parti à des kilomètres de là quand la voix retentit, indéfinissable, pas du tout familière : « Jack ? » Et pourtant il l'a déjà entendue quelque part, impossible de savoir où. L'infirmier sursaute, surpris, et se retourne sans comprendre, ses sourcils se froncent, ses yeux sondent machinalement la foule.Voilà comment rapidement faire réagir les gens comme Jack. Appeler à l'aide. C'est un SOS auditif et les infirmiers, ceux de la pension médicale, qui ne veulent qu'aider ou même qui ne cherchent que le bonheur de l'autre comme Jack, ils se retournent, ils font tout pour vous aider. Il aperçut la touffe de cheveux rousse, les yeux écarquillés, la face blanche comme les rails qu'il s'enfile. Aussitôt semble-t-il se précipiter au ralenti, à contresens du courant du genre. Il se prend des épaules, il manque de tomber parterre, il échange un concours d'injures rapide avec un con. Et quand il arrive au roux, à bout de souffle – un appel à l'aide, juste son prénom et il accoure, bon chien –, le garçon a perdu cinquante nuances de blanc, il semble sur le point de s'évanouir. Il s'apprête à lui dire quelque chose, l'analyser, lui demander ce qu'il va pas même s'il sait, évidemment, que c'est encore ce manque, ce désir de morphine, de drogue dans ses veines. Mais l'autre le prend de court : « Comment … C'est impossible ! Tu étais mort ! » Au début, Jack veut lui dire que non, il n'est pas mort et qu'il n'est pas près de l'être. Il voit la main de Ron dans le vide, ses yeux, son teint, la sueur légère sur son front. Il a déjà vu ça. Des hallucinations, mais pas que chez les drogués : Poudlard se retrouve surchargé de cas similaires, des gens qui voient des morts, des êtres chers perdus à jamais mais, pourtant, semblant exister dans la chair et les os. Y'a une autre garçon aussi. Il dit quelque chose à Jack. Impossible de poser un doigt sur son nom. Même expression. Il bouscule une fille. Même expression. Ils sont livides, pas bien. Et lui il est là, à côté de Ron, le couvant d'un regard plein de reproches et d'inquiétude ; à côté de ce Néron dont il ignore tout, le regardant avec distance et incompréhension ; et cette Pansy, qui lui est familière aussi, la jaugeant sans comprendre. What the fuck is going on ? Il finit par prendre celui qu'il connaît par les épaules, tourne le dos aux autres. Ronald, il s'appelle Ronald. Il préfère Ron, lui avait dit Rose. « Ron, que se passe-t-il ? » dit-il d'un ton ferme mais qui tremblote un peu, plein de nervosité. Pas ici, pas maintenant. Déjà que les cas isolés de Poudlard sont difficiles à contenir... que dire de ceux, groupés, en public ?

718 mots.; + 30 points aux neutres.
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Hogwarts Chronicles
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greetings from the past.

Ron est complètement perdu, il ne comprend pas ce que ce frère décédé fait là, en face de lui. Le revoir le remplit d'émotions, il n'a pas envie de se dire que c'est sûrement un délire ou que ça peut être dangereux. Fred affiche un immense sourire qui ne se reflète pas dans ses yeux et ébouriffe les cheveux roux de son petit frère. Un vent glacé l'accompagne et saisit Ronald, prêt à l'entraîner. La Mort a commencé son œuvre. Non loin d'eux, Néron se confond en excuses auprès de Lisbeth qui laisse échapper un soupir et s'avance vers lui, jusqu'à coller son corps plus froid que jamais contre le sien, dans une étreinte tendre mais mortelle. « Ne me repousse pas... Tu m'as manqué, tu sais ? » murmure-t-elle contre son oreille. Cette fois-ci, les doigts glacés de la Mort s'enroulent autour de Néron et les silhouettes de Lisbeth et de Fred se font de plus en plus visibles, apparaissent peu à peu sous les yeux de Jack et de Pansy. Cette dernière ne cesse de toiser Crabbe, ce benêt qui la fixe avec son éternel air stupide plaqué au visage. Il s'avance, la salue et lui demande comment elle va, comme s'il n'avait jamais été mort. Et Jack se demande s'il ne vient pas de débarquer dans la quatrième dimension. Il se demande ce qui va surgir des ténèbres cette fois-ci.

———————— ͼҨͽ ————————


Ron et Néron sont sous l'emprise de la Mort et comme toutes ces personnes qui ont mystérieusement disparues en Angleterres, les jeunes hommes s'effacent. Jack ne sait pas exactement ce qui se passe, il sait juste que c'est dangereux. Pansy n'est pas du genre à porter secours à qui que ce soit, et même si Crabbe ne semble pas pas l'intéresser que cela, le fait qu'il soit ici l'intrigue tout de même.

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Hello darkness my old friend ...



« T’es dans un piteux état, meuf » Pansy manqua de sursauter alors que le sourire de Crabbe se muait en mots articulés. La même voix, le même air, trop de temps avait passé depuis la bataille de Poudlard, cela ne pouvait être qu’une hallucination. Elle l’observait, cherchant la petite bête, le truc qui n’allait pas, le détail pour se prouver qu’elle était juste en train de devenir complètement tarée. Le seul détail qui clochait, dans le tableau, c’était le fait que Vincent fucking Crabbe se tenait à quelques mètres d’elle. Il était mort. Il était supposé être mort. Elle avait vu sa tombe, elle avait senti sa gorge se serrer face à l’annonce, elle avait senti sa culpabilité faire un bond étrange dans son estomac alors qu’elle se surprenait à penser que ouf, ce n’était pas Drago, dont on lui annonçait la mort. Avec le recul, il aurait surement mieux valut que les choses se goupillent autrement. Crabbe n’avait été qu’un suiveur, qu’un bon ami, il avait payé pour les desseins d’un connard incapable de reconnaître sa valeur. Quoi que de mémoire, Malefoy avait été un peu secoué par ce décès. Elle ne savait même plus. Elle n’était même plus foutue de l’imaginer avec autre chose que cet air suffisant peint sur le visage.

Au final, elle et Crabbe n’étaient pas différents. Lui avait laissé sa vie. Elle avait laissé sa santé mentale dans cet état. « Non, sérieusement, on dirait une camée » ajouta-t-il, la faisant bel et bien sursauter, cette fois « Pansy ? » Il agita sa main devant le visage de la brune et elle réalisa qu’il s’était rapproché. Par instinct, elle se redressa et croisa ses bras, enfonçant ses ongles dans les plis de sa veste. Ca ne pouvait pas être lui, il était mort. « C’est lui qui t’a fait ça ? » énième phrase, une question. Elle lui jeta un regard sombre, se décidant à ouvrir la bouche. Au pire, elle passerait pour encore plus malade qu’elle ne l’était, à parler toute seule. Tant pis, elle n’était plus à ça prêt. « De quoi tu parles ? » demanda-t-elle alors, dédaigneuse, froide, cassante. « Range tes griffes, on est plus à Poudlard. C’est lui qui t’a fait ça ? Drago ? Qui t’a bouffé comme ça ? » Elle le fusilla à nouveau du regard. Depuis quand analysait-il ? Depuis quand était-il capable de déduction. « Non » répondit-elle simplement, se braquant un peu plus, voutant ses épaules pour se protéger. Un non qui signifiait oui, même si clairement, elle était responsable du plus gros des dégâts et personne n’était à blâmer. Elle ne pouvait pas en vouloir à quelqu’un de ne pas l’aimer correctement, right ? C’était si loin, tout ça, de toute façon… quoi que. Voir Crabbe, comme ça, ramenait tous les souvenirs, les moments d’espoirs. Elle avait envie de cracher au visage du jeune homme, du moins si elle pouvait encore le qualifier d’homme. Il était mort, for fuck sake. Il ne pouvait pas être là. « Qu’est-ce-que tu fous ici ? Ou alors t’es pas là et j’deviens folle, c’est ça ? » lâcha-t-elle, véhémente. Elle n’aurait pas été si surprise, au fond. Elle se tenait déjà comme si on lui avait foutu une camisole.

« C’est de ta faute, si t’es à terre, Parkinson ». Il enchaîna sans lui répondre, faisant un pas en avant et la forçant à reculer. Il était là, ou presque, elle aurait pu jurer sentir son souffle. Ses épaules claquant contre le mur, elle réalisa qu’elle était coincée et qu’elle voulait que ça s’arrête, que l’hallucination, si c’en était une, se termine. Foutu monde magique, foutus sortilèges. Foutus fantômes ? Elle déglutit, articulant un « ta gueule » sale mais presque apeuré. « T’avais qu’à pas courir après lui, trop bien pour toi, t’aurais dû te contenter de moi quand tu en avais l’occasion… » un sourire triste retroussa les lèvres du jeune homme alors qu’il l’observait, semblant désolé de l’état dans lequel il pouvait la trouver.

Presque aussitôt, Pansy plaqua ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux à s’en fendre les paupières. Il ne savait rien, il n’avait pas été là, il était mort, ce n’était pas possible, pas vrai. Elle hoqueta, ayant besoin d’air mais rien ne vint emplir ses poumons. C’était faux, c’était un artifice. « Dégage » cracha-t-elle alors qu’elle ouvrait les yeux, espérant ne pas le trouver là. « Dégage, c’est faux, t’es mort, tu as lancé un sort à la con et tu es mort, j’ai vu ta tombe, tu ne peux pas être là » vociféra-t-elle alors, se décollant partiellement du mur, furieuse et surtout brisée.

Merry Fucking Christmas.

787 ; pardon pour le retard ; + 30 points aux méchants.
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intrigue trois • bloody christmas


Jack a une poigne d'homme. Des mains aux jointures solides, une force peu commune. Il attire Ronald près de lui, il l'éloigne de Fred. Fred le zombie. Il l'éloigne et lit la panique dans les yeux du rouquin, parce que panique il y a, et plus encore. C'est au-delà de toute espérance, de toute logique. « Ron, que se passe-t-il ? » mais Ron n'écoute pas Jack, Ron est trop concentré sur Fred, il ne veut pas le quitter des yeux. Il a peur de le voir disparaître, sinon. « La mort, c'est une bonne blague » murmure Fred. Sa voix a les mêmes intonations. Son visage, la même lumière. Il a les mêmes manières, les mêmes gestes, et dans l'esprit embrumé de Ron, il s'agit bel et bien de Fred. Il était mort, soit. Il ne l'est plus. Parce que sinon, ça voudrait dire qu'il est retombé dans la drogue sans même s'en rendre compte, ou qu'il a chopé une merde genre tumeur au cerveau. Ça voudrait dire qu'il est fou. « Et les blagues, ça me connaît bien, pas vrai Ron ? » Fred continue de parler. Ron est fasciné par l'image parfaite qui se renvoie devant lui, et Jack le secoue encore, l'invective jusqu'à ce que le rouquin ne réponde. « Tu ne le vois pas, Jack ? Tu ne vois pas Fred ? » et c'est idiot, parce que Jack ne connaissait même pas Fred, et puis parce qu'il était évident qu'il ne voyait rien, il lui tournait le dos, n'entendait pas sa voix ténue emprise d'un froid démesuré. Jack ne voyait pas les morts. « Il est là, Jack. Mon frère, celui qui est mort, il est là, il est là. Fred est là. » Ron étouffait ses propres mots à mesure qu'il s'entendait parler. Ça n'avait aucun sens. Dans la foule, un peu plus loin, Néron conversait avec le vide, et Pansy faisait de même. Des images brouillées se mêlaient à la foule, des éclats de vêtements, de peau, et Ron crut y voir Crabbe. Sans plus de certitude : il s'en foutait, de ce que vivait Pansy. Il s'en foutait depuis un moment déjà, et il n'avait jamais été question de sentiment ou d'attache en ce qui les concernait. Ils n'étaient plus amants, et certainement pas amis. « Tu n'es pas Fred » il assène. Il avait compris dès qu'il avait croisé le regard de son fantôme, que ce n'était pas son frère. À peine une pâle copie. Pourtant, l'espoir l'avait dévoré, l'espoir et la peur aussi. Les hallucinations n'avaient rien de nouveau. Puis la culpabilité. S'il s'était battu aux côtés de Fred, est-ce qu'il aurait pu l'aider ? Il était trop occupé à rechercher le moyen de détruire les horcruxes, les derniers de Voldemort, qu'il n'avait même pas pris la peine de s'impliquer concrètement dans la bataille, pour aider ceux qui sont devenus de simples dommages collatéraux. Il n'avait pas agi en Gryffondor, du moins il ne le voyait pas ainsi. Désormais, il avait coupé tout pont avec sa famille, avec ses anciens amis, il n'avait vraiment plus rien de ce qu'il était avant. Et voilà Fred qui se repointe, ou du moins l'image de Fred, et Ronald revoit tous ceux qu'il a laissé, ceux qui sont encore en vie mais qu'il pourrait perdre d'un instant à l'autre – et il se dit que ce serait idiot. Voilà un tout petit moment, qu'il a arrêté la drogue, et il est toujours dans une période de réhabilitation intense, mais s'il donnait vraiment tout, s'il rejoignait sa famille, peut-être pourrait-il retrouver les bouts de l'ancien Ron, les morceaux laissés à l'arrière au moment de sa chute jusqu'aux enfers ? « Fred serait un fantôme bien plus marrant » et il quitte enfin le rouquin du regard, il plonge ses yeux dans ceux de Jack. Celui-ci le tient encore. Ron se sent stupide, il vient de parler dans le vide devant le Jack de Rose, après avoir fait une crise de manque dans ses bras. Oui, il se sent vraiment idiot, alors il se libère de l'emprise de Jack, et puis il commence à pleurer. Pas beaucoup, et tout doucement, juste pour libérer la tension. Quelle tapette.



702 mots; sous deux heures ; + 360 points aux gentils.
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« jack mcgraw »


Y'a des fois (des rares fois) où Jack espérait sérieusement devenir moldu, comme ça, voilà, maladie incurable mais vachement mieux que d'être un putain de sorcier obligé de s'occuper de... de fantômes. Les moldus aimaient bien les fantômes, se souvint-il. Ca leur faisait un peu peur mais ahah, c'était rigolo, une franche rigolade même, hi-la-rant. Tout de suite, Jack avait plus envie de se rouler en boule et de pleurer plutôt que de se taper un fou rire. Il tient toujours fermement le rouquin, le secoue un peu, quête une réponse mais rien ; juste son regard affolé, son air hébété, son teint pâle presque maladif. Il a pris trop de drogue ou pas assez ? Jack serait capable de le forcer à sniffer lui-même son rail si cela pouvait le faire parler. Il sent lui-même l'appréhension, la peur et le malaise grimper en lui, à mesure que les secondes passent. Il regarde autour d'eux. Il y a des gens. Les trois même, toujours, ceux avec le teint livide. Mais y'a aussi des gens qu'il n'avait pas vu avant, alors qu'il aurait dû. Parce que même si il n'a pas une énorme mémoire des visages ou des noms, il aurait pu se souvenir de ces trois silhouettes, il en est persuadé. Elles sont sombres, de mauvais augure, malsaines. Un rouquin, un petit gros et une fille au teint cadavérique. « Tu ne le vois pas, Jack ? Tu ne vois pas Fred ? » Jack fronce les sourcils. Il vérifie par-dessus son épaule. Non, personne. « Y'a personne mec... » mais le drogué ne semble pas l'entendre. « Il est là, Jack. Mon frère, celui qui est mort, il est là, il est là. Fred est là. » Il ouvre la bouche pour lui répondre, lui expliquer calmement que non, il n'y a personne. Mais une autre voix, tout aussi perdue et amère, apeurée aussi. « Dégage » Oh man. C'est la fille qui parle cette fois, la jolie aux yeux clairs. En même temps, t'as Ron qui tape la discut' à son frère mort. « Dégage, c’est faux, t’es mort, tu as lancé un sort à la con et tu es mort, j’ai vu ta tombe, tu ne peux pas être là » Ils ont tous pris des champignons hallucinogènes ou quoi ? L'infirmier se force au calme. Il a été confronté à cela plusieurs fois à l'école, il sait comment agir. Les emmener à l'écart, les forcer à se réveiller, à admettre que les autres ne sont pas présents. Les forcer à dormir et attendre leur réveil, pour voir s'ils vont mieux. Et si ce n'est pas le cas... alors il ne sait pas quoi faire. Il replonge ses yeux dans ceux de Ron. Il est en train de pleurer. Putain. Il lui tapote la joue une fois puis une seconde, plus franchement. « Pas le temps de chialer, Ron. Regarde-moi. Regarde-moi. » Il attrape le menton du jeune homme, le force à lui faire face, pour plonger ses yeux dans les siens. « Tu me lâches pas d'une basque, pigé ? » Il l'attrape par le bras et s'approche lentement de la jolie aux yeux clairs. Il ignore son nom mais il claque quand même des doigts devant ses yeux, espérant la reconnecter à sa réalité à lui, la réalité tout court même. « Hey. Il est parti. Il est mort. » Il lui tend la main. « Viens. Je vais te sortir d'ici. Regarde-moi, je vais te sortir d'ici. Il n'est pas là. » C'est au tour de Jack ce paniquer un peu. Ses pupilles de se dilater, ses yeux de s'exorbiter. Il ne maîtrise rien à la situation, il est complètement inutile. Cette ne s'arrêtera donc jamais ?

623 mots.; + 30 points aux neutres.
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mais quelqu'un troubla la fête


(la fontaine) ▽ On nous ruine en fêtes; L'une fait tort à l'autre; et Monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
Tes yeux se fixent sur la figure fantomatique. Revenante de l’au-delà. Elle te paraît pourtant si réelle, si consistante que tu pourrais l’effleurer du bout des doigts. Et de nouveau la prendre dans tes bras. Et pendant ces instants, tout redevient comme avant. Le monde autour s’efface pour vous lasser la place. Plus rien n’existe, ni le rouquin, ni son ami inconnu ou Pansy. Tous disparus de ton radar. Évanouis dans la nature. Peu t’importe, en fait. Ce qui compte, c’est que Lisbeth est revenue, pour toi. Pourtant, au début, tu recules, la peur dans les yeux. Ce ne devrait pas être possible, noël est bien loin d’halloween. Si les morts sont morts, c’est bien pour qu’ils ne reviennent pas parmi vous. Il fut un temps où la Faucheuse avait ses principes tout de même. Tu crois d’abord à un complot. Une machination quelconque. Ou une blague, de très mauvais goût mais une plaisanterie quand même. Mais tu finis par te rendre à l’évidence. Elle a la même voix douce, et même ce petit grain de beauté à peine visible à la naissance de son cou. Alors tu te souviens, de ce soir fatidique. Ce jet de lumière verte qui a sonner la fin de tout idylle. Tu l’as tué, est-elle venue se venger ? Tu t’éloignes encore, cette boule nouée au creux du ventre. Tu manques de trébucher, de t’étaler sur le sol, tête la première, face contre le macadam. Tu te rattrapes de justesse, elle aussi s’est approchée de toi. T’as le cœur qui part à cent à l’heure. Les yeux écarquillés et le chaos dans l’esprit. Y’a ce quelque chose qui casse en toi, ce dernier fil de raison. Et bientôt, t’as ce poignard planté en plein cœur, la douleur fulgurante, t’as les excuses qui débitent tout seules, à peine compréhensible avec tout ce baragouinement. T’as plus la force de bouger, ni même de la regarder. T’as les larmes qui te brûlent les yeux, cherchant à tout pris de sortir. Et l’eau brouille ta vision. T’as envie d’éclater en sanglots, comme un enfant de cinq ans devant les cris de son papa. Les poings qui se serrent si fort, que les jointures deviennent blancs et ça te fait mal. Tu souffres comme un chien. Putain d’émotions, connerie de sentiments. Ça n’a jamais eu d’autre utilité que de foutre ta vie en l’air. Qui sait ce que tu seras devenu sans elle. Sans que tu t’y attendes, elle te prend dans ses bras. Elle est si froide que t’en frissonnes. C’est la température de la mort. Mais bientôt tes tremblements se fondent dans sa douceur. « Ça va aller, Néron, c’est fini. Tout va bien se passer. » Et sa voix est si rassurante, alors que la main caresse doucement tes cheveux. Sa tendresse te file droit comme une flèche dans ton cœur. Alors t’abandonnes, tu te laisses dérivé. Les battements de ton cœur se calment, ta respiration revient à un rythme normal. Tous tes problèmes semblent s’envoler. Tes doutes, tes peurs se sont estompés. Tu te sens plus serein que tu ne l’as jamais été. Tu ne te rends pas compte que c’est la mort qui est en train de te tendre les bras. Et son piège referme doucement ses griffes sur toi. Tu perds ta consistance, sans même t’en rendre compte.

► 555 mots ; + 30 points aux neutres.
(c) AMIANTE

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La Mort est repoussée par Parkinson et Weasley, ce qui la plonge dans une rage folle. Déjà, les silhouettes de Fred et de Crabbe se font menaçantes mais à quelques pas de là, Néron succombe. Il s'efface, bascule de l'autre côté. Cette victoire, aussi minime soit-elle, calme la Mort qui se concentre sur le jeune homme. Son âme lui appartient presque, elle l'aspire aussi vite qu'elle peut mais soudainement, les forces viennent à lui manquer. Un grondement rauque s'échappe de la gorge de Lisbeth, dont la silhouette commence à s'effacer, tandis que celle de Néron reprend peu à peu consistance. Bien vite, c'est un hurlement strident qui retentit dans la rue, provenant des corps translucides des trois revenants. Ce cri est terrifiant, inhumain. Il vrille les oreilles des personnes présentes, les projetant à terre. Épuisé et glacé, Néron sombre dans l'inconscience tandis que les silhouettes s'effacent et que le froid disparaît, laissant la vie reprendre un court normal. Ou pas.

———————— ͼҨͽ ————————


Vous avez eu chaud, les lapins (enfin, froid, mais vous me comprenez). Merci d'avoir participé !

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